Territoire Pays de Martigues

Martigues (Pays de)

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subdivision de la Métropole d’Aix-Marseille-Provence comportant 3 communes et 70 800 hab. sur 10 392 ha. Chacune dépasse 2 000 hab.: Martigues (siège), Port-de-Bouc, Saint-Mitre-les-Remparts.


Martigues

(49 090 Martégaux, 7 144 ha) est un ancien chef-lieu de canton des Bouches-du-Rhône dans l’arrondissement d’Istres, dans la Métropole d’Aix-Marseille-Provence (Pays de Martigues), 15 km SSE d’Istres. Le centre-ville est juste à la sortie de l’étang de Berre, de part et d’autre du canal de Caronte, qui se divise en deux branches séparées par l’île Brescon entre le canal de Gallifet au sud, de Baussengue au nord, une troisième voie passant au milieu de l’île (canal Saint-Sébastien). L’hôtel de ville moderne, le musée, le quartier de Ferrières, son port de pêche (16 navires) et la plage sont au nord, tandis qu’au sud sont la poste, le quartier de Jonquières et le canal de Marseille qui longe la rive méridionale de l’étang de Berre. Le canal de Caronte est traversé au ras de la ville depuis 1972 par le viaduc autoroutier de l’A55 qui monte à 45 m au-dessus du plan d’eau et, un peu plus à l’ouest, par le viaduc ferroviaire qui, haut de 25 m et long de 1 300 m, a pour originalité une partie centrale capable de tourner afin de laisser passer les plus hauts navires.

La commune n’est pas très étendue au nord du canal de Caronte, mais y possède des industries, quelques espaces de garrigue et la chapelle mariale des Marins. Le port de plaisance de Ferrières accueille 330 bateaux, celui de Jonquières 400, tandis qu’en ville ceux de l’Île (canal Saint-Sébastien et Miroir aux Oiseaux) offrent 250 et 50 places. En outre, les bords du canal de Caronte disposent de 1 000 places à sec à Port Maritima et 450 à Port Terra. Martigues offre près de 2 000 emplacements de camping sur sept terrains.

Au sud du canal, la commune contient toute la partie occidentale de la presqu’île de l’Estaque. La chaîne de l’Estaque s’y divise en deux alignements séparés par une petite plaine centrale, peuplée des gros hameaux de Saint-Julien à l’est, Saint-Pierre à l’ouest, et qui s’achève sur la côte ouest au Ponteau par le château ruiné, un quartier d’habitation, un petit port et la centrale thermique EDF (930 MW), au gaz naturel depuis 2012, reconnaissable à ses quatre hautes cheminées rouges et blanches.

L’angle nord-ouest de la presqu’île est occupé par la raffinerie de pétrole de Lavéra, le port pétrolier et leurs cités ouvrières, plus un fort. Le port pétrolier reçoit 15 Mt de brut par an et ravitaille aussi la raffinerie de la Mède; il se double d’un stockage souterrain de gaz. La raffinerie de Lavéra, ouverte en 1933 et qui fut un joyau de la firme BP, est passée en 2005 au Britannique Ineos et bénéficie d’une capacité de 10 Mt/an. Dans l’angle nord-est, au-dessus de l’étang de Berre se coulent le canal de Marseille au Rhône et l’autoroute A55 vers Marseille et se sont établis les prolongements des installations pétrolières de la Mède, dont l’usine est à Châteauneuf-les-Martigues.

La partie méridionale de la commune, sur la Côte Bleue, est accidentée par les anses du Verdon, de Sainte-Croix et de Tamaris et occupée par les urbanisations de Carro avec un petit port, la Couronne dotée d’une plage fréquentée, et les Rouges où subsistent des traces d’habitat néolithique. Elle est traversée par la voie ferrée vers Marseille, disposant d’une gare à la Couronne. Trois ports de plaisance s’y sont accrochés: 75 places à Laurons près du Ponteau, 220 places à Carro, 90 à Tamaris.

Les autres points d’intérêt de la commune de Martigues sont un temple païen au château de Ponteau, le fort de Bouc dominé par un phare de 1840 (29 m de haut), le phare de Cap Couronne de 1959 (33 m de haut). La ville propose aussi le musée d’art contemporain et d’archéologie dédié au peintre martégal Ziem (1821-1911, originaire de Beaune) et se présente comme une ville fleurie (4 fleurs). Elle organise des concours de joutes et un festival des danses, musiques et voix du monde, ainsi qu’un festival de musique de chambre. De nombreux films y ont été tournés. Elle est dotée de 4 collèges publics et 3 lycées publics dont un professionnel, un lycée professionnel privé, un centre hospitalier de 340 lits médicaux (480 en tout) plus un centre de gérontologie de 130 places, une clinique chirurgicale (80 sal.) (130 sal., 90 lits) maisons de retraite le Mas de la Côte Bleue (55 sal.) les Maisonnées (50 sal.).

L’emploi industriel est très étoffé: raffinerie de pétrole Petroneos (710 sal., groupe britannique Ineos issu de BP) et pétrochimie Naphtachimie (480 sal., filiale de Total et Ineos), matières plastiques Ineos (210 sal.), plus les produits chimiques Kem One (340 sal., vinyles, groupe Klesch à partir d’Arkema). Dans la mécanique se signalent Ortec (85 sal.) et SMRI (50 sal.), les équipements et outillages Fluxel (220 sal.), les équipements de contrôle Secauto (Eiffage, 80 sal.); montages métalliques Soprovise (75 sal.), installations électriques Eiffage Clémessy (150 sal.) et Cegelec (110 sal.). L’ingénierie juxtapose Technip (300 sal.), ADF (290 sal.), Ineos Chemicals Lavera (180 sal.), Asymptote (130 sal.), Ekiom (100 sal.), Auxitec (95 sal.), SOM (90 sal.), Secomat (60 sal.), Pertec (50 sal.); analyses et inspections techniques Mistras (85 sal.) et ETSA (60 sal.), conseil ATMI (60 sal.).

La distribution est représentée par un hypermarché Auchan (350 sal.) et des magasins Leroy-Merlin (120 sal.), Intermarché (40 sal.), bien d’autres de moins de 50 sal.; agences de travail temporaire Sovitrat (100 sal.), IP13 (100 sal.), Proman (60 et 55 sal.); nettoyage Onet (55 sal.), gardiennage Afon (55 sal.). Dans la logistique, Martigues accueille des services du Port autonome de Marseille (210 sal.), la manutention portuaire Carfos (75 sal.), les transports par autocars RTM Ouste-Métropole (140 sal.) et Robert (70 sal.), les transports routiers de l’Aixoise de location. EDF emploie 75 salariés à la centrale thermique du Ponteau, La Poste 100.

La commune cultive 210 ha de vignes et a une cave coopérative, plus le port de pêche de Ferrières. Martigues avait déjà 8 000 hab. au milieu du 19e s., puis sa population est descendue à 5 700 à la fin du siècle, avant de se remettre à croître; elle est passée à 10 500 hab. en 1936, 21 500 en 1962, 42 000 en 1982; depuis, sa croissance s’est ralentie mais se poursuit; elle a gagné 4 130 hab. depuis 1999.

Le nouveau canton de Martigues a 2 communes, 65 200 hab.; l’autre commune est Port-de-Bouc.


Port-de-Bouc

(16 780 Port-de-Boucains, 1 146 ha) est une commune des Bouches-du-Rhône dans la Métropole d’Aix-Marseille-Provence (Pays de Martigues), 5 km à l’ouest de Martigues. La ville est à l’entrée du chenal de Caronte qui donne accès à l’étang de Berre, côté nord, entre Martigues et Fos. Le centre occupe la presqu’île de la Lèque, dont l’axe est le cours Landrivon, artère nord-sud ombragée et majeure; mais la ville comporte des quartiers distincts, le long du chenal et sur le littoral vers Fos. Port-de-Bouc a une gare, et elle est desservie par la voie rapide qui prolonge l’autoroute A55, et le tronçon du canal de Marseille au Rhône qui mène à Fos.

Elle dispose d’un port de plaisance de 500 places et un port de pêche avec halle de marée, et de plusieurs plages côté ouest. Le port pétrolier et la raffinerie de Lavéra sont juste en face, au sud, mais dans la commune de Martigues, comme le fort de Bouc, édifié par Vauban face à la ville au sud de la passe de Caronte. La partie nord du finage de Port-de-Bouc est accidentée et donne sur l’étang du Pourra; le domaine départemental de Castillon, sur 49 ha, contient des vestiges antiques autour de Saint-Blaise et au sein d’une forêt domaniale.

La ville a deux collèges publics et deux lycées professionnels publics, un centre d’aide par le travail; musée Moralès de sculptures métalliques, 400 emplacements de camping. Les principaux employeurs sont liés aux activités portuaires, bien que les chantiers navals aient fermé en 1966: manutention Getim (100 sal.), mécanique MRI (200 sal.), métallerie-tuyauterie Ponticelli (95 sal.), ingénierie Heliatec (160 sal.); travaux d’installations électriques SPIE (160 sal.), d’isolation APM (90 sal.), montages métalliques Cireme (80 sal.), réseaux et canalisations SPAC (70 sal.); analyses chimiques SGS (150 sal.), analyses ISI (75 sal.); travaux publics Eurovia (80 sal.); transports XPO (60 sal.); nettoyage Ortec (55 sal.). La ville accueille aussi un hypermarché Carrefour (120 sal.).

La commune a été créée en 1866 à partir de Martigues et de Fos, avec 1 300 hab.; sa population a augmenté après 1896, montant à 3 400 hab. en 1911, 6 200 en 1936, 12 500 en 1962, et a culminé à 21 400 hab. en 1975, avant de perdre près de 5 000 hab. jusqu’en 1999. Elle n’a que 50 hab. de plus en 2022. La commune n’a pas moins de trois «quartiers prioritaires»: toute la presqu’île centrale (la Lèque, les Aigues Douces), les Amarantes au nord de la voie rapide, les Comtes à l’est du canal.


Saint-Mitre-les-Remparts

(5 930 Saint-Mitréens, 2 102 ha dont 700 de bois) est une commune des Bouches-du-Rhône dans la Métropole d’Aix-Marseille-Provence (Pays de Martigues), au nord de Martigues. Le vieux village fortifié est au centre; il est doublé au nord par une urbanisation littorale dans l’anse de Ranquet, près du hameau de Varage qui dépend d’Istres. La commune est bordée à l’est par l’étang de Berre. Elle contient les étangs de Citis (50 ha) et du Pourra (110 ha), enchâssés dans des reliefs calcaires, et frôle l’étang de Lavalduc au nord-ouest. Les ruines romaines du site de Saint-Blaise, près de l’étang de Citis au nord-ouest, ont d’anciens remparts entrés dans le nom de la commune en 1949. Celle-ci n’avait que 400 hab. en 1931, 1 000 en 1962; puis sa population a fortement augmenté. passant les 5 000 hab. en 1990; elle n’a toutefois gagné que 370 hab. après 1999. Elle est principalement résidentielle; nettoyage Arc-en-Ciel (140 sal.), gardiennage SPIS (120 sal.); 300 places de camping.