Communauté d’agglomération Gap-Tallard-Durance

Gap-Tallard-Durance

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communauté d’agglomération des Hautes-Alpes, associant 17 communes (dont 2 des Alpes de Haute-Provence) et 50 300 habitants. Le siège est à Gap, seule avec Tallard à dépasser 2 000 hab.

La Freissinouse (920 hab., 832 ha), dont le nom évoque une hêtraie, est à 6 km OSO de Gap à 970 m; elle n’avait encore que 220 hab. en 1975, est montée à 470 en 1999 et a donc gagné 450 hab. depuis, doublant presque. Le village est longé par la voie ferrée; au nord passe la D994, par les hameaux de Saint-André et de la Selle (au NE). Au sud, la commune a une base nautique et de loisirs aux Pons, avec camping, sur la rive nord du lac de Pelleautier.

Pelleautier (790 Pelleautiards, 1 281 ha dont 291 de bois), 7 km au SO de Gap à 925 m, a aussi presque doublé depuis 1999 (400 hab.). Son finage est irrigué par une branche du canal du Drac et en a reçu un grand réservoir de 40 ha et d’un million de mètres cubes, achevé en 1971. La commune a quelques hameaux épars.

Neffes (780 Neffois, 836 ha), 9 km SSO de Gap, à 750 m, appartient au suburbain de la préfecture: sa population est aussi en croissance sensible depuis les 180 hab. des années 1960 et elle s’est accrue de 190 hab. après 1999. Un petit groupe de hameaux est au sud du finage sur la Côte de Neffes.

Châteauvieux (530 Châteauvieillains, 707 ha) est à 10 km au sud de Gap et juste au nord de Tallard à 780 m, avec un habitat quelque peu dispersé; elle n’avait que 140 hab. en 1975, 420 en 1999. La route Napoléon borne le finage à l’ouest.

Jarjayes (470 Jarjayais, 2 267 ha dont 803 de bois) est à 9 km SSE de Gap à 940 m sur la D942; château du 17e s., quelques vignes (13 ha). La population croît aussi (200 hab. en 1975, 390 en 1999). Le finage est encadré à l’est par l’Avance, à l’ouest par la Luye, qui toutes deux rejoignent la Durance aux deux extrémités méridionales de la commune, dans une petite plaine en amont de l’étroit de Tallard-Lettret. Le relief monte à 1 239 m à l’est au puy Cervier, 1 317 m au NE au puy Maurel où a été érigée une tour de télécommunication. Le col de la Sentinelle (981 m) sépare le versant de la Durance du bassin de Gap et il est connu dans le monde du cyclisme, ainsi que pour une ferme de chèvres angora.

Lettret (190 Lettretiens, 420 ha) jouxte Tallard à 600 m sur la rive droite de la Durance, au passage de la D942. Son nom même évoque l’«étroit» de la Durance.

La Saulce (1 480 Saulcetiers, 789 ha), 18 km SSO de Gap, 5 km au sud-ouest de Tallard à 585 m, est limitrophe des Alpes de Haute-Provence. Elle est au terminus de l’autoroute A51 (du Val de Durance) et a reçu une base autoroutière de l’Escot, avec une plate-forme de péage directement branchée sur la Route Napoléon au Pont des Piles, à la limite NE de la commune. Elle est aussi au départ du canal d’irrigation de Ventavon qui court au pied des pentes de la rive droite, et du canal latéral à la Durance, dit industriel, qui sort d’un lac de barrage sur la rivière; usine hydroélectrique, pont de Curbans sur la Durance au SE. La population est en nette augmentation depuis 1990 (630 hab.); elle a gagné 550 hab. après 1999 (+59%). Le nom de la commune vient d’une source d’eau salée. Le territoire communal est dominé par la butte de la Serre Soleille (1 193 m) mais ne va pas jusqu’au sommet.

Fouillouse (260 Fouillousards, 724 ha dont 235 de bois), 17 km SSO de Gap, se tient à 880 m sur le flanc NE du petit massif de la Serre Soleille. Elle a 120 hab. de plus qu’en 1999 (+86%).

Sigoyer (730 Sigoyards, 2 438 ha dont 471 de bois), 16 km au SO de Gap à 1 060 m, est au milieu d’un assez large bassin; le Baudon en sort vers l’est, qui rejoint la Durance à La Saulce. À l’ouest et au nord-ouest, se dressent les beaux reliefs à corniches de la Petite Céüse (1 681 m) et de la montagne de Céüse (2 016 m) avec un site d’escalade. Entre les deux, le col des Guérins (1 312 m) donne accès par une petite route réglementée au bassin du Drouzet et à Veynes. Sigoyer a un institut médico-éducatif; la commune a eu plus de 1 000 hab. en 1806, 245 en 1975; sa population augmente depuis; elle a gagné 140 hab. après 1999.

Lardier-et-Valença (360 Lardiériens, 1 486 ha), 23 km SSO de Gap, perche son village à 815 m au NO de La Saulce. La commune, qui résulte d’une fusion ancienne, a eu 550 hab. au début du 19e s., 130 en 1975; elle a gagné 160 hab. (+80%) après 1999.

Vitrolles (220 Vitrollains, 1 462 ha) est à 23 km SO de Gap avec un habitat en deux parties: le vieux petit village est au nord dans les collines, l’essentiel, mairie comprise, est au Plan de Vitrolles au bas du versant droit de la Durance; ruines d’un château seigneurial. Dans la plaine, la commune est traversée par le canal de la Durance, la D1085 et l’autoroute A51. La commune a 80 hab. de plus qu’en 1999 (+57%).

Barcillonnette (130 Barcillonnettois, 1 951 ha dont 669 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Hautes-Alpes, 26 km au SO de Gap. Le village est à 830 m d’altitude, au bord du Déoule, qui aboutit à la rive droite de la Durance 6 km au sud-est. Le finage, accidenté, monte à 1 834 m sur la montagne d’Aujour à l’ouest et atteint la Crête des Selles au sud. Il contient les sources du torrent de Maraise, et le lac-réservoir de Peyssier qu’il nourrit. La commune n’a jamais été qu’un minuscule chef-lieu: elle a eu un maximum de 360 hab. (1861), un minimum de 83 (1982).

Esparron (55 Esparronais, 2 411 ha dont 369 de bois) est à 2,5 km en amont de Barcillonnette à 975 m; elle a eu 300 hab. au début du 19e s. et se trouve à son minimum. Le relief monte à 1 452 m au NE à la Crête de Maragache. L’intercommunalité contient aussi les deux communes de Claret et de Curbans qui sont dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Curbans (580 Curbannais, 2 888 ha dont 1 085 de bois) limitrophe des Hautes-Alpes, a choisi la CA Gap-Tallard-Durance. Le village est à 5km au SSO de Tallard (Hautes-Alpes) et 34 km NNE de Sisteron à 650 m, au débouché du ravin de la Gineste; il a une église romane en partie du 11e s., un château du 17e s. Au sud, la commune culmine à Malaup à 1 561 m. Curbans partage avec La Saulce le plan d’eau établi en 1975 derrière un barrage d’où part le grand canal de la Durance; en amont, la centrale électrique de Curbans a été mise en service en 1966 mais elle est en bordure de la commune sur le territoire de Tallard. Quelques hameaux se dispersent, dont la Curnerie et Rousset au SO. Une centrale photovoltaïque de 15MW a été installée dans une ancienne carrière par la firme Akuo, sur 12 ha. La commune avait 290 hab. en 1990 et a donc doublé sa population depuis.

Claret (280 hab. 2 104 ha), 4 km au SO de Curbans, limitrophe des Hautes-Alpes, a aussi fait le choix de la CA Gap-Tallard-Durance. Son finage est allongé sur la rive gauche de la Durance et monte sur son versant méridional, atteignant 1 254 m à la Tête de Boursier.


Gap

(42 180 hab., 11 043 ha dont 301 de bois,) est la préfecture des Hautes-Alpes. La ville est située dans une plaine à 795 m, où se remarque à peine le cours de la Luye. Le centre historique dessine une amande ceinte de boulevards, d’axe NE-SO, à l’intérieur de laquelle se discerne au nord-est un noyau plus ancien et serré, également en forme d’amande, correspondant à la ville médiévale. Non loin, l’hôtel de ville et des maisons anciennes, en partie du 18e s., bordent la rue du Colonel Roux, ancien decumanus romain. Vers le sud-ouest, la préfecture et l’hôtel du département, le palais de justice, jouxtent la place Saint-Arnoux située à l’emplacement de la première enceinte gallo-romaine, et profitent d’un parc. Une troisième ceinture, externe, est dessinée par la voie ferrée au nord et la route principale au sud, qui entourent le centre-ville en laissant place à des parcs et jardins, à des grands établissements (l’hôpital) et à des surfaces commerciales.

La ville est fleurie (trois fleurs) et a trois collèges et deux lycées publics, un collège et un lycée privés, un centre hospitalier de 310 lits médicaux (455 en tout); polyclinique des Alpes du Sud (120 sal., 86 lits), maison de retraite Tiers Temps (70 sal.), trois instituts médico-éducatifs; deux maisons départementales des solidarités, musée départemental et parc de la Pépinière. Gap a quelques-unes des principales entreprises du département: Informatique ARD (65 sal.), génie thermique EMC2 (90 sal.), lignes électriques Etec (60 sal.). Enedis déclare 130 sal. et la SNCF 160, La Poste 140. Dans les commerces et services figurent les hypermarchés Leclerc (210 sal.) et Casino (110 sal.), La Boîte à Outils (30 sal.); gestion immobilière OPH 05 (90 sal.); aide à domicile Alp Age Autonomie (95 sal.), secrétariat Codyssée (70 sal.), nettoyages NERA (140 sal.) et Clair Net (80 sal.); négoces de quincaillerie Andréty (90 sal.), de matériaux Samse (65 sal.), de surgelés Alpagel (70 sal.); Cars Alpes-Littoral (65 sal.); intérim Ax’Hom (160 sal.), Proman (120 sal.), Adecco (100 sal.), Humanys (55 sal.), Provence Méditerranée (55 sal.).

Le finage de Gap a des contours compliqués. Il s’est augmenté par fusion, en 1974, de celui de Romette au nord-est, banlieue résidentielle qui avait 600 habitants. Il est traversé par le cours de la Luye, affluent de la Durance, et par le canal du Drac, qui irrigue les pentes et atteint le Petit Buëch à La Roche-des-Arnauds. Il monte au nord-est au col de Manse (1 251 m) et au nord jusqu’au-delà du col Bayard (1 248 m) sur la route Napoléon (N85). Près du col Bayard se signale un «centre d’oxygénation» avec hôtellerie, golf et pistes de ski de fond. Au-delà du col de Gleize (1 696 m) que domine le pic de Gleize (2 159 m), le finage inclut au nord-ouest une annexe presque détachée en enclave; elle correspond au cirque de tête du Petit Buëch et à l’ancien fief de Chaudun, très boisé et où subsistent quelques ruines de l’ancien village, abandonné en 1895, passé alors dans le domaine public et incorporé à la commune de Gap; c’est un lieu de travail et d’expérimentation de l’ONF (Office national des forêts), que traverse le GR93 et où paissent des mouflons. De la sorte, le point culminant de la commune atteint 2 318 m au sommet de Grand Combe. Le territoire communal contient plusieurs hameaux comme Romette au nord-est, ainsi que le château de Crespon (19 s. avec parc) au nord-est et surtout le château de Charance, du 16e s., avec parc à cascades de 220 ha, au nord-ouest; appartenant à la ville, il abrite le siège du Parc national des Écrins et un Conservatoire botanique national. Au sud-est, symétriquement, le domaine des Émeyères abrite le lycée agricole départemental.

La population de Gap, longtemps vers 8 500-9 000 hab., a atteint les 10 000 hab. en 1880, est restée à ce niveau jusqu’en 1930 et augmente depuis; elle est passée à 20 000 en 1962, 30 000 vingt ans après. Elle a augmenté de 3 570 hab. depuis 1999. L’arrondissement a 106 900 ha, 23 cantons, 128 communes. Gap est le siège de la communauté d’agglomération Gap-Tallard-Durance (17 communes, 50 300 hab.).

On nomme volontiers Gapençais le pays de Gap, mais ce nom n’est plus repris dans les dénominations officielles.

Quatre nouveaux cantons portent le nom de Gap, chacun contenant une partie de Gap et d’elle seule.


Tallard

(2 340 hab., 1 502 ha dont 221 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Hautes-Alpes dans l’arrondissement de Gap, 15 km au sud de la préfecture et dans la communauté d’agglomération Gap-Tallard-Durance. Le village est à 600 m sur la rive droite de la Durance et son finage peu étendu, se limite aux basses collines. Il accueille l’aérodrome de Gap-Tallard (codes GAT et LFNA), très fréquenté au titre des sports et loisirs aériens, au point de compter plus de 50 000 mouvements d’aéronefs par an; il est doté de deux pistes, une bitumée de 940 m, une en herbe de 700 m. La route Napoléon (N85) se détache ici de la Durance pour monter vers Gap et, au-delà, vers Grenoble par le col Bayard, le Champsaur et la vallée du Drac. Le finage déborde un peu sur les reliefs de rive gauche, au pied desquels l’usine électrique dite de Curbans reçoit depuis 1966 des eaux captées en amont par une conduite souterraine de 9 km; elle a une puissance de 140 MW et une production annuelle de 500 GWh. Tallard a un gros château seigneurial des 14e-16e s., devenu municipal, et quelques entreprises: Intermarché (45 sal.), transports ariens HBG (70 sal.), services aéronautiques Icarius (25 sal.), travaux publics Abrachy (30 sal.), Alpes Assainissement (25 sal.); un centre d’aide par le travail. La commune a eu 1 200 hab. en 1836 puis a lentement décliné jusqu’à 630 hab. dans les années 1920-1930; sa population augmente depuis 1950. Elle s’est même accrue d’un millier d’habitants après 1999 (+74%). Elle est limitrophe des Alpes-de-Haute-Provence.

Le nouveau canton de Tallard a 19 communes, 10 700 hab.