Communauté d’agglomération d’Arles-Crau-Camargue-Montagnette

Arles-Crau-Camargue-Montagnette

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communauté d’agglomération des Bouches-du-Rhône, associant 6 communes et 83 700 hab., sur 144 580 ha. Arles (siège), Saint-Martin-de-Crau, Saintes-Maries-de-la-Mer et Tarascon ont plus de 2 000 hab.

Boulbon (1 530 Boulbonnais, 1 933 ha dont 1 000 de bois) est à 7 km NNE de Tarascon; son territoire borde le Rhône face à Aramon et contient une fraction de la Montagnette. Le village est considéré comme «village de caractère», conserve des ruines du château fort et une porte de l’enceinte, plusieurs chapelles dont Saint-Marcellin et Saint-Julien sur le relief, un moulin à vent avec table d’orientation, et cultive 126 ha de vignes. Elle accueille un spécialiste de montages métalliques Soprovise (Provençale d’isolation échafaudages, 45 sal.), une menuiserie (Moine, 40 sal.); maçonnerie Brieno (25 sal.). Elle a eu 1 300 hab. en 1861, puis est descendue jusqu’à 840 hab. en 1975. Sa population n’a pas changé depuis 1999.

Saint-Pierre-de-Mézoargues (220 Saint-Pierrois, 413 ha), 7 km au nord de Tarascon, est une très petite commune, bordée par d’anciens méandres du Rhône; elle a 31 ha de vignes, des cultures maraîchères et fruitières; château de Saint-Pierre, musée de la mémoire de la vigne et du vin. Sa population n’a guère changé en deux siècles.


Arles

(51 240 Arlésiens, 75 893 ha) est une sous-préfecture des Bouches-du-Rhône et la commune la plus étendue de France, 94 km au NO de Marseille. Elle est l’un des hauts lieux de la Provence monumentale, surtout romaine, classée «ville d’art et d’histoire». La ville ancienne est sur la rive gauche du Rhône, et dessine un trapèze ceint de boulevards, le long desquels se voit encore la muraille du 12e s. que longe le boulevard des Lices. Elle a conservé de nombreux restes de la période gallo-romaine avec les remarquables arènes où se font des ferias taurines, et le théâtre antique, ainsi que des cryptoportiques et les thermes du palais Constantin, plus les colonnes corinthiennes de la place du Forum. On y voit aussi la collégiale romane de la Major, l’église et le cloître Saint-Trophime, où se tient un salon des santonniers.

Ce centre comprend de nombreuses maisons anciennes et des aménagements plus récents comme l’hôtel de ville du 17e s., l’espace Van Gogh (activités culturelles et formations universitaires) réaménagé dans l’ancien hôtel-Dieu, le Muséon Arlaten et le musée Réattu (peinture et photographie), la fondation Vincent Van Gogh (peintures), le jardin d’été. Hors du centre au sud-est s’étirent la promenade des Alyscamps et son allée de sarcophages; vers l’ouest, au bord du Rhône à l’embranchement du canal d’Arles à Fos, se tient le musée de l’Arles antique.

La ville accueille quelques enseignements universitaires, notamment en archéologie, et de nombreuses expositions, ainsi que les Rencontres d’art photographique qui perpétuent l’œuvre de Lucien Clergue (né à Arles en 1934, mort à Nîmes en 2014). Elle dispose de quatre collèges publics et un privé, quatre lycées publics dont deux professionnels, deux lycées privés dont un professionnel, des enseignements supérieurs de droit et archéologie, un IUT d’image numérique, occupant en tout un millier d’étudiants. Elle a reçu un centre hospitalier de 260 lits médicaux (330 en tout) plus un secteur de psychiatrie et deux maisons de retraite; clinique Jeanne d’Arc (75 sal.) et clinique mutualiste (130 et 30 lits); la ville a 1 700 chambres d’hôtel et 520 places de camping.

Arles se distingue par la réussite de deux grandes maisons d’édition, les Enregistrements sonores Harmonia Mundi (120 sal.) et le libraire-éditeur Actes Sud (160 sal.); dans l’industrie, se signalent les cartons ondulés de la Méditerranéenne d’Emballages (International Paper, 75 sal.), une métallerie CMP (55 sal.), plus à Salin-de-Giraud tout au sud les produits chimiques Imerys (Solvay, 60 sal.) et M2I Salin (80 sal.); ingénierie de matériaux LERM (65 sal.). L’agglomération a reçu un hypermarché Géant Casino (140 sal.) et un centre Leclerc (230 sal.), des magasins Intermarché (60 sal.), Monoprix (40 sal.), M. Bricolage (60 sal.); transports de voyageurs Transdev (90 sal.); La Poste (110 sal.); spectacles Luma Arles (80 sal.), hôtel Arlatan (55 sal.). Au mas de Véran juste au sud de la ville, Pierre et Vacances Maeva a ouvert deux Villages du Soleil (190 et 80 sal.) avec thalassothérapie et thermes dans un domaine de 35 ha. Mais Arles a aussi son contingent de «quartiers prioritaires: la cité de Barriol au sud-ouest, près du port; Griffeuille à l’est de la ville; Trébon au nord, près des zones industrielles.

La commune enregistre 731 ha de vignes et de nombreuses entreprises maraîchères et fruitières sur son immense finage. Le territoire, limitrophe du département du Gard, s’étend un peu au nord de la ville, le long de la rive gauche du Rhône, où il voisine avec celui de Tarascon. Il est borné à l’ouest par le Petit Rhône. Au nord, la Tête de la Camargue, accueille hors du Parc régional, dans le grand faubourg de rive droite de Trinquetaille, l’A54 et l’éventail de routes qui vont vers Nîmes, Saint-Gilles et Saintes-Maries-de-la-Mer. À l’intérieur du Parc, la commune englobe au nord du Vaccarès tout le territoire exondé de la Camargue, en partie marécageux et où se dispersent de gros mas. La Maison du Parc et le musée camarguais sont installés au Rousty, à 11 km SO de la ville d’Arles sur la route des Saintes-Maries. Le hameau d’Albaron est sur le Petit Rhône à la limite de la commune.

Entre la rive droite du Grand Rhône et le Vaccarès, le territoire communal se poursuit vers le sud par une bande de terres de 5 à 8 km de large sur 20 km de long. Au nord se dresse la tour d’Amphoux; au centre, le château de l’Armellière est proche du bois de Tourtoulen près duquel a été installé un grand silo à riz. Au sud-est, le hameau du Sambuc, près du Rhône, propose un musée du riz. Au sud-ouest, la Capelière et les Cabanes de Vaccarès sont au bord de l’étang à la limite de la commune des Saintes-Maries et abritent le centre d’information de la Réserve nationale de Camargue; tout près sont le Centre d’écologie du CNRS et la station biologique de la Tour du Valat.

Puis, en direction du sud-est, le territoire communal s’épanouit en triangle sur 23 km nord-sud et 26 km d’ouest en est le long du littoral méridional de la Camargue, dans un ensemble d’étangs et de marais salants où se distingue un cours ancien du Vieux Rhône, aboutissant au grau de la Dent. À l’ouest, la courbe arrondie de la pointe de Beauduc est une grosse accumulation de sables issus du Rhône et déplacés par les courants littoraux. Elle borde les grands étangs du Fangassier (1 000 ha) et du Grand Rascaillon (800 ha) au nord-ouest, de Beauduc (600 ha) et du Vaisseau (540 ha) au sud-ouest, et porte le phare de Beauduc et les Cabanes du Sablon. L’étang de Faraman (1 100 ha) est au centre, à l’est du Vieux Rhône, avec le phare et les cabanes de Faraman sur le littoral. Suivent à l’est les salins de Giraud et du Plan du Bourg, qui occupent 1 800 ha.

L’agglomération de Salin-de-Giraud a grandi sur la rive droite du Rhône, environ 40 km au sud de la ville d’Arles, juste au nord des étangs et salines, et dépasse 2 000 habitants mais reste une simple fraction de la commune d’Arles, ses demandes de promotion en commune ayant été rejetées par Arles et par le département. Le village a été créé en 1856 pour l’exploitation du sel, alors expédié à l’usine chimique de Salindres (Gard). Les Salins du Midi et l’usine de produits chimiques Solvay y emploient quelques dizaines de salariés. À la hauteur du village, le bac de Barcarin assure, avec deux navires autonomes d’une capacité de 100 tonnes, la seule traversée du Rhône pour les personnes et les véhicules en aval de la ville d’Arles; il est géré par un syndicat mixte, qui s’occupe aussi du bac du Sauvage aux Saintes-Maries.

Autour de l’embouchure du Rhône au sud de Salin-de-Giraud, la route mène à la grande plage d’Arles ou de Piémanson, un cordon littoral qui ferme au sud le triangle du They de Bériclès et de la Palissade, au milieu duquel est l’étang de Grande Palun sur la rive droite du Rhône. Le domaine de la Palissade (700 ha) appartient au Conservatoire du Littoral et offre des sentiers de découverte. La commune s’étend aussi sur la rive gauche au sud de Port-Saint-Louis-du-Rhône, dans le triangle du They de Roustan, dont la pointe sud est le lieu le plus méridional de la grande commune d’Arles et de la Camargue; le They est bordé par la plage Napoléon, accessible tout à l’est par une route et prolongée par le They de la Gracieuse, lequel relève toutefois de Port-Saint-Louis.

À l’est du Rhône, Arles dispose encore vers le sud-est, dans la Crau, d’une large bande de terrains de 6 à 8 km sur plus de 20 km NO-SE, de part et d’autre d’un long couloir marécageux et lacustre étiré au nord du golfe de Fos, le long de laquelle passe le canal d’Arles à Fos; les hameaux du Mas-Thibert et de Boisviel sont sur la route de Port-Saint-Louis-du-Rhône. La plaine à l’est de la ville d’Arles est irriguée par le canal de Craponne, et de nombreux hameaux et mas s’y dispersent au milieu des vergers et des cultures de légumes. On y voit le château de la Jansonne, les marais de Meyranne et des Chanoines vers le sud, l’étang de la Gravière au nord. Le faisceau formé par la voie ferrée, la N453 et l’ex-N113 réaménagée en autoroute A54 reste resserré dans la commune. L’ancienne abbaye bénédictine de Montmajour, fondée en 949, est à l’angle nord-est de la commune, proche des Alpilles. Elle fut une grande puissance et a été inscrite au patrimoine de l’Unesco; il subsiste des éléments des 11e-12e s., avec cloître, des défenses des 14e-15e s., et un monastère du 18e s.

La commune d’Arles fait officiellement état de 11 villages dispersés sur cet immense territoire: Albaron (250 hab.) à 15 km du centre-ville, au SO au bord du Petit Rhône; Gageron, à 11 km au sud de la ville près de la tour d’Amphoux; Gimeaux, à 5 km au sud-ouest, où sont la principale usine de traitement du riz de Camargue et le syndicat et le centre d’information de la riziculture; Mas-Thibert (1 500 hab.), à 18 km au sud-est d’Arles, à l’est du Rhône; Moulès (1 400 hab.), à 11 km à l’est; Le Paty de la Trinité, à 20 km au SO au bord du Petit Rhône en aval d’Albaron; Raphèle les Arles (2 800 hab.), à 7 km ESE d’Arles sur la route de Salon; Saliers (250 hab.), 13 km à l’ouest près du Petit Rhône face à Saint-Gilles-du-Gard; Salin (de Giraud), 2 100 hab., à 40 km au SE sur la rive droite du Rhône; Sambuc (550 hab.) à 22 km au SE sur la rive gauche de Rhône en direction de Salin-de-Giraud; et Villeneuve, à 15 km au sud à l’angle nord-est de l’étang de Vaccarès. La commune d’Arles a néanmoins cédé en 1904 une partie du territoire de l’actuelle commune de Port-Saint-Louis-du-Rhône, et en 1925 le vaste finage de Saint-Martin-de-Crau.

Arles avait environ 25 000 hab. au 19e s., puis est passée à 30 000 entre les deux guerres et à 50 000 en 1975; la population est restée à peu près stable ensuite, mais elle a officiellement augmenté de 8 160 hab. après 1999, soit presque 20%. La communauté d’agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette réunit 6 communes et 83 700 hab., dont Tarascon. L’arrondissement a 171 200 hab., 29 communes.

Le nouveau canton d’Arles a 3 communes, 61 000 hab.; les deux autres communes sont Port-Saint-Louis-du-Rhône et Saintes-Maries-de-la-Mer.


Saintes-Maries-de-la-Mer

(2 170 Saintois, 37 461 ha dont 680 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Bouches-du-Rhône dans la CA Arles-Crau-Camargue-Montagnette, en bord de mer au sud-ouest de la Camargue, à 40 km d’Arles. La commune se déploie sur plus de 30 km d’ouest en est et 15 km nord-sud. Le bourg est sur la côte au milieu du finage, un peu à l’est du débouché du Petit Rhône. Il est riverain des étangs des Launes (150 ha) au nord-ouest, des Gines au nord (160 ha), l’Impérial au nord-est, lui-même en continuité avec l’étang de Vaccarès par l’intermédiaire de l’étang de Malagroy.

Selon la légende, le lieu est réputé avoir accueilli Marie-Madeleine, Marie Salomé et Marie Jacobé, ainsi que leur servante Sara, déportées depuis Jaffa, la première cheminant ensuite jusqu’à la Sainte-Baume. Le site accueillit un monastère, puis l’invention de reliques au 15e s. permit de lancer un pèlerinage, devenu dans les années 1840 spécifiquement un objet de culte des communautés gitanes. Autour de 1900, le marquis de Baroncelli, propriétaire foncier, relança l’élevage des taureaux et une «nation gardiane». Ces deux événements et le site ont conduit la commune à vivre essentiellement du tourisme. Le pèlerinage gitan de mai fait venir 8 000 à 10 000 personnes. Le village a une église fortifiée, un musée Baroncelli (histoire locale), un musée tsigane, des arènes. La SEMIS (70 sal.) est une société d’économie mixte qui gère les terrains de camping. La commune enregsitre 1 100 résidences secondaires (36% des logements), 1 600 places de camping et 770 chambres d’hôtel; elle accueille un établissement de thalassothérapie (GDS, 70 sal.) et a aménagé le port de plaisance de Port-Gardian (360 places); les manades se partagent le territoire, mais on y cultive aussi 41 ha de vignes.

À l’ouest du Petit Rhône, se déploie la Petite Camargue, où les étangs prennent plus de place que les terres. Le plus grands sont d’ouest en est ceux des Salants, de Malégal, de l’Arameau, de Monblancard et de Rolland, qui ensemble couvrent 1 980 ha; puis, à l’est d’une bande de terre continue et boisée, les étangs des Fourneaux (330 ha), de Cabri (65 ha) et d’Icard (110 ha). La seule traversée du Petit Rhône est tout au nord à Sylvéréal, d’où part le canal Saint-Jean qui fixe la limite occidentale de la commune et, par là même, celle de la région.

Le Petit Rhône coule entre deux larges bandes de terres où se sont installés de grands domaines et le château d’Avignon (18e s., avec parc), propriété du département, le château d’Astouin, le hameau des Cabanes de Cambon et plusieurs mas. Le centre d’information du Parc de Camargue et le parc ornithologique sont au Pont de Gau à 5 km NNO du bourg, au bord de l’étang de Gines. Un bac à câble et roues à aube d’une capacité de 8 voitures (ou deux camping-cars) permet la traversée du Petit Rhône au Sauvage, à la hauteur du Pont de Gau, à 4 km de l’embouchure (à vol d’oiseau); il relève du syndicat mixte qui a aussi en charge le bac, plus puissant, de Barcarin sur le Grand Rhône dans la commune d’Arles.

Toute la partie nord-est de la commune est occupée par l’étang de Vaccarès, qui mesure environ 6 400 ha et qu’elle englobe entièrement. Il est prolongé au sud-est par l’étang de Fournelet (400 ha), au sud par les étangs du Lion (400 ha), de la Dame (300 ha) et de Galabert (1 000 ha), au sud-ouest par les étangs de Malagroy (850 ha) et de l’Impérial (1 200 ha), proches du bourg des Saintes-Maries. Ces deux derniers forment la Réserve naturelle départementale des Impériaux; à côté, la Réserve nationale de Camargue associe l’étang de Vaccarès à un ensemble d’îles (les Rièges) et d’étangs, dont ceux de la Dame et du Lion, de Monro, du Boulin et des Batayolles (200 ha), à l’écart de toute route ou piste. Le phare de la Gacholle est au sud-est de cette réserve, près de l’étang de Galabert. Le domaine de Méjanes (17e au 20e s.) avec arènes et train touristique, acquis par la firme d’alcools Ricard en 1939, est juste au nord du Vaccarès, à la limite de la commune, que suit une route frôlant la rive nord de l’étang. La population communale atteignait 2 200 hab. en 1954 et a repris légèrement, après un creux à 2 000 en 1982, mais a reperdu 340 hab. depuis 1999.


Saint-Martin-de-Crau

(13 710 Saint-Martinois, 21 487 ha dont 2 603 de bois) est une commune des Bouches-du-Rhône dans la CA Arles-Crau-Camargue-Montagnette, 17 km à l’est d’Arles. Elle a été détachée d’Arles en 1925, avec 2 300 hab.; sa population est passée à 3 000 en 1962, 5 600 en 1975, 10 200 dès 1982, puis le rythme de croissance a baissé et la population est même restée étale de 1990 à 1999; mais elle a augmenté de 2 330 après 1999 (+21%).

La ville, très étalée dans la plaine, est sur l’axe d’Arles à Salon-de-Provence, où la N113 a été doublée par l’A54; la voie ferrée d’Arles à Marseille traverse le territoire un peu au sud mais sans gare. La ville a un collège public, un écomusée de la Crau, des arènes, plusieurs manades, et héberge le Comité du Foin de Crau depuis 1977. Vers le nord, son finage est limité par les basses collines à garrigues de Chambremont, parallèles aux Alpilles. Elles sont longées par le canal de Craponne; château de Villepail (ou Vilpail, 19e s., avec jardins). Vers le sud-ouest, un ensemble un peu à part autour du hameau et de l’étang de la Dynamite conserve de son passé un peu tumultueux la fabrique d’explosifs EPC ex-Nitrochimie, avec embranchement ferroviaire, et un vaste dépôt de munitions (1 140 ha) en pleine Crau près des anciens marais de Bausseng; l’écopôle du Mas Laurent au sud-ouest du village, juste au nord de la Dynamite, accueille un site de 10 éoliennes (8 MW). Le grand étang des Aulnes est un domaine départemental de 300 ha où sont organisées des expositions; le domaine départemental de Castillon s’étend encore sur 240 ha; château Vergière. Vers le sud-est se situe l’énorme site de décharge de la ville de Marseille près d’Entressen (Istres), sur 100 ha grillagés et desservis par voie ferrée (près de 100 wagons/j); saturé au bout de 50 ans à raison de plus de 1 000 t/j, il a été abandonné en 2010 au profit de l’incinérateur de Fos, et réhabilité. Au-delà, la commune se prolonge encore sur une dizaine de kilomètres jusqu’à la hauteur de l’aérodrome d’Istres et à la limite de la commune de Fos-sur-Mer. De grands vergers ont été plantés à l’est, où la réserve naturelle des Coussouls de Crau s’étend sur 7 400 ha et déborde sur les cinq communes voisines. Au nord-est, la limite communale dessine deux queues, une petite et une longue de 7 km allant jusqu’aux hauteurs du Grand Brahis, vers 400 m, en direction des Alpilles, de part et d’autre de la commune d’Aureille.

Saint-Martin-de-Crau accueille toutes sortes d’entreprises: métallerie Secomoc (150 sal.), vérins hydrauliques Hydrotech (35 sal.); explosifs EPC (90 sal.); un Intermarché (80 sal.) et un Super-U (90 sal.), négoce alimentaire Transgourmet (180 sal.), entreposage SMDC (430 sal.) du groupe Katoen, entreposage Distrimag (480 sal.), transports XPO (110 sal.); maison de retraite DLS (50 sal.)


Tarascon

(15 950 Tarasconnais, 7 397 ha dont 1 167 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Bouches-du-Rhône dans l’arrondissement d’Arles, 20 km au nord d’Arles, sur la rive gauche du Rhône et dans la CA Arles-Crau-Camargue-Montagnette. Elle se pose en carrefour ferroviaire et en jumelle et rivale de Beaucaire (Gard), qui lui fait face côté Languedoc. Elle conserve une belle et massive forteresse médiévale du 15e s., dite château du Roi René, accompagnée de nombreux monuments: collégiale des 12e et 14e s., cloître des Cordeliers (15e s.), portes des 12e et 18e s., rues à arcades, hôtels anciens dont l’hôtel de ville (17e s.); maison (18e s.) dite de Tartarin de Tarascon, musée des tissus provençaux Souleïado dans un hôtel du 14e s., restes de l’ancienne abbaye Saint-Honorat (14e au 17e s.) et nombreuses chapelles, arènes. Il s’y tient des fêtes de la Tarasque — le monstre de la tradition locale — organisées depuis 1474 sous le roi René, et des courses camarguaises. Tarascon a dû une partie de sa notoriété à l’œuvre d’Alphonse Daudet (1872), aimable caricature de la forfanterie provençale, et comme telle vilipendée localement, du moins à l’origine.

La ville a un collège et un lycée publics, deux lycées privés dont un professionnel, un petit centre hospitalier (25 lits médicaux, 170 en tout), une clinique (40 lits). La commune, étendue, s’allonge du nord au sud. Au nord, elle s’élève sur les reliefs de la Montagnette, qui y atteint 161 m au San Salvador et contient à la pointe nord de la commune, sur le rebord occidental, la chapelle Saint-Victor et, dans un vallon, l’abbaye de Saint-Michel-de-Frigolet, créée en 1121 et toujours occupée par des prémontrés et quelques moniales de la charité de Saint-Charles de Nancy, qui dispose d’une grande bibliothèque et d’un centre d’histoire religieuse, organise des concerts et accueille des hôtes; les bâtiments actuels sont du Second Empire. Au sud, le finage mord sur l’extrémité des Alpilles, où le relief atteint 207 m au-dessus de la chapelle Saint-Gabriel et de l’hippodrome; château de la Motte sur la route d’Avignon, château Goblet (17e s.), village de Lansac dans la plaine, irriguée par le canal des Alpilles.

La commune cultive 406 ha de vignes et des légumes et vergers, et accueille plusieurs entreprises de l’agro-alimentaire dont les conserves de légumes Conserves France (75 sal.), boulangerie BVF (55 sal.). Elle y ajoute les fabriques de pâte à papier Fibre Excellence (300 sal., groupe canadien Papier Excellence), d’emballages plastiques Sirap (55 sal.), des supermarchés. La commune avait déjà plus de 10 000 hab. au début du 19e s.; sa population a culminé à 13 500 hab. en 1861 puis a diminué jusqu’en 1954 (7 700 hab.). Elle a ensuite repris jusqu’en 1968 (10 500 hab.), s’est stabilisée jusqu’en 1999 et a gagné près 2 970 hab. après 1999 (+23%)