Communauté de communes de Calvi Balagne' communauté de communes de Corse, associant 14 communes et 12 000 hab. sur 56 170 ha. Le siège est à Calvi, seule avec Calenzana à dépasser 2 000 hab. Lumio (Lumiu) (1 260 Lumiais, 1 918 ha) est à 10 km ENE de Calvi. Le village est au pied d’un escarpement à 2-3 km de la mer, longé par la route T30 et fait partie des «villages de charme». Il vit surtout de son littoral, qui va de la plage de Calvi aux confins d’Algajola. La pointe Caldanu, qui porte les restes d’une tour, la sépare de la baie d’Algajo, fermée au nord par la pointe Spano (punta di Spanu), que prolonge la petite île de Spano; la pointe s’orne d’une autre tour ruinée, a reçu un terrain de golf et abrite une réserve naturelle du Conservatoire du littoral sur 65 ha. On approche par là de la marine de Sant’Ambrogio, le point fort de la commune. C’est l’une des plus anciennes urbanisations balnéaires de la côte de Balagne. Son lancement a été lié à l’invention du Club Méditerranée, qui y est encore en place; mais la spéculation immobilière a été un peu optimiste; le port de plaisance (250 places) est néanmoins assez fréquenté; chantiers navals (50 sal.). La côte occidentale est presque vide, longée par la voie ferrée de Balagne qui a un arrêt près du hameau d’Ondari. Tout au sud-ouest débouche le Fiume Seccu non loin de la plage de Sainte Restitude; sa rive gauche est longée par des extensions du camp de Raffalli (Calvi). Lumio était jadis une piève mais ne faisait pas partie des Cinque Pieve de Balagne. La population a augmenté de 210 hab. depuis 1999 (+20 %). Algajola (Algaiola) (360 Algajolais, 172 ha), 17 km NE de Calvi, 9 km OSO de L’Île-Rousse, a un très petit finage littoral accidenté par la Punta San Damiano et traversé par la T30 et la voie ferrée. Peut-être fondation phénicienne, et longtemps seul bourg de la côte à l’est de Calvi, elle s’orne d’une petite citadelle édifiée en 1643 après une razzia turque, mais devenue propriété privée. La fondation de L’Île-Rousse, après le refus des bourgeois d’Algajola d’accueillir Pascal Paoli, l’avait quasi ruinée. C’est maintenant une station balnéaire réputée, dotée d’un bon équipement hôtelier, un camping, mais sans port de plaisance. La population a augmenté de 140 hab. depuis 1999 (+64 %). Aregno (Aregnu) (610 Aregnais, 930 ha), 20 km ENE de Calvi et 12 km au SO de L’Île-Rousse, a un petit village perché éloigné de la mer et accompagné au nord par le hameau de Praoli. Le village est réputé pour son église classée de la Trinité, polychrome et ornée de fresques et de sculptures, à toit de lauzes (teghje), ainsi que pour ses vergers d’orangers et de citronniers, et pour ses amandiers (foire annuelle). Le finage atteint la mer dans la baie d’Algajola, à l’est de celle-ci, avec une grande plage et des campings, route T30 et voie ferrée. Il a existé une piève d’Aregno avant le 18e s., qui faisait partie des Cinque Pieve; +40 hab. après 1999. Sant’Antonino (Sant’Antoninu) (140 hab., 410 ha), 22 km ENE de Calvi, a son village juché sur un piton à 15 km SSO de L’Île-Rousse (mais seulement 6 km à vol d’oiseau) à 500 m. Il est classé parmi les «plus beaux villages de France», seul de Corse avec Piana. Il remonterait au 9e s., et a conservé et restauré des maisons de belle architecture; +60 hab. depuis 1999. Cateri (230 hab., 318 ha), 18 km ENE de Calvi, tient un petit carrefour à un col; une église baroque. Une chapelle romane polychrome San Cervone s’isole plus à l’ouest; au nord, le couvent de Marcasso accueille des touristes. Avapessa (90 Avapessiens, 329 ha), 21 km ENE de Calvi, a son village au pied des reliefs dans une large conque desservie par la D71. Le relief atteint 804 m à l’ouest au Capu di Bestia. Lavatoggio (Lavatoghju) (150 hab., 686 ha), 16 km ENE de Calvi, a son village sur les pentes au passage de la D71, avec un finage de collines; maçonnerie Petras (20 sal.). La Compagnie du Vent y a installé un site de 5 éoliennes (3 MW) vers 500 m, à 4 ou 5 km de la côte. La population a augmenté de moitié depuis 1999. Montegrosso (Montegrossu) (440 hab., 2 278 ha), 15 km ESE de Calvi, est issue de deux fusions successives en 1972, entre Lunghignano et Montemaggiore formant Saint-Rainier-de-Balagne, puis entre celle-ci et Cassano à l’est. Le chef-lieu est à Montemaggiore, village juché sur un promontoire orienté vers le sud, qui justifie un détour de la D151. Celle-ci dessert Lunghignano et Cassano en contrebas à l’est; belle église romane polychrome (Saint-Rainier), foire de l’olive en juillet. Le finage s’étend largement vers l’ouest, en grande partie dans la plaine que traverse le Fiume Secco, atteignant le camp Raffalli au NO et proche de Calenzana; +80 hab. depuis 1999. Zilia (Ziglia) (290 Ziliais, 1 401 ha dont 700 de bois), 19 km ESE de Calvi, a son village dans un petit bassin. La commune va jusqu’au monte Grosso (1 935 m); elle est connue pour ses vignobles, dont le domaine d’Alzipratu, et pour une source minérale, exploitée avant 1914 puis récemment réactivée, qui vend dans toute l’île sous le nom de Zilia des bouteilles d’une eau bicarbonatée, plate, peu minéralisée. Tout à l’ouest, non loin de Calenzana, ancien couvent d’Alzi Prato; +80 hab. depuis 1999 (338 %). Moncale (Muncale) (330 hab., 709 ha), 15 km SE de Calvi, a son village 2 km à l’ouest de Calenzana, et son finage entièrement enclavé dans la commune de Calenzana et en partie cultivé. Il atteint à l’ouest le cours de la Figarella, sur la rive droite de laquelle a été installée une centrale photovoltïque de 2 MW sur 7 ha (Héliocorse), près du hameau de Tarazone. La population a augmenté de 130 hab. depuis 1999 (+65 %) Galéria (Galeria) (350 hab., 13 516 ha dont 10 500 de bois), 33 km OSO de Calvi, a été créée en 1864 à partir de Calenzana. Le village est au fond du golfe de Galéria, près de d’embouchure du Fangu, et s’est équipé d’une petite station balnéaire au bord de sa plage de galets; il est un peu à l’écart de la route côtière de Porto à Calvi (D81). Très étendue, la commune a une vingtaine de kilomètres de côtes rocheuses et contournées. Elle commence au SO à la punta Nera, entoure la baie de Focolara, projette en mer les caps Blanc et Rouge (punta Bianca, punta Rossa) bordés par la réserve naturelle de Scandola et dominés par les hauteurs de la punta Muvrareccia (407 m, panorama); puis, au-delà du golfe de Galéria, fermé au nord par la punta di Ciuttone, elle offre encore deux anses, dont la baie de Crovani tout au nord. Vers l’intérieur, la commune pousse une longue pointe vers le NE jusqu’au Furmiculaghiu (1 713 m), d’où l’on a vue sur le cirque de Bonifatu; au sud, elle est en limite de département, suivant la crête entre les bassins du Fangu et du golfe de Porto jusqu’au-delà du Manganellu (1 023 m), et incluant la partie occidentale de la forêt du Fangu; mais seuls de petits hameaux se dispersent dans un territoire qui n’a guère que 2 habitants au km2. Restes d’un gisement préhistorique (l’Ambiu, près du village), tour ruinée Maraghiu; une aulnaie protégée orne les bouches du Fangu. La population a augmenté de 40 hab. depuis 1999. Manso (Mansu) (120 Mansu, 12 102 ha dont 11 376 de bois), 42 km ESE de Calvi, a été créée en 1846 à partir de Calenzana. C’est l’une des deux grandes communes de la Filosorma, à 20 km à l’est de Galéria, occupant tout le haut bassin du Fangu. Le petit village est au bord du Fangu en bout de route. Elle inclut la grande forêt du Fangu, où dominent les chênes-verts, et atteint 2 556 m à l’est (punta Minuta), 2 525 au SE (Paglia Orba) près du Capu Tafunatu (2 335 m). La densité de population est inférieure à 1 habitant par km2. Restes d’un ancien couvent du Fangu au SE du village. (2 430 Calenzanais, 18 277 ha dont 7 000 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Haute-Corse dans l’arrondissement de Calvi, 13 km au SE de la ville (CC Calvi-Balagne). Cette commune de Balagne, très étendue, va de la mer à la grande crête de la Corse, représentée au nord par le monte Grosso (1 938 m), plus au sud par le Corona (2 144 m) et la punta a Muvrella (2 148 m). Elle contient entièrement la commune de Moncale. En montagne s’étale le grand cirque de Bonifatu, orné d’une forêt domaniale et précédé par le chaos granitique de Bocca Rezza; au fond, refuges de Carrozzu à 1 270 m, de l’Ortu di u Piobbu à 1 589 m, tous deux sur le GR20. Le littoral va de la baie de Nichiarelo au nord à celle de Crovani au sud, s’avançant en mer entre les deux par les caps Cavallo et di a Mursetta; tours ruinées, parc de 10 éoliennes Ericson (6 MW, Corséol) sur le promontoire de la Punta Aja (ou Capu d’Aghja), renouvelé en 2021 par 8 éoliennes, 7,2 MW; réserve naturelle du Conservatoire du littoral de la baie de Crovani (25 ha). À l’extrême SO se trouve la marine d’Argentella, d’où l’on a jadis exploité des mines de plomb argentifère, ce que rappelle son nom. Entre les deux, un vaste espace de maquis accueille des troupeaux; jadis les cultures y étaient assez étendues, donnant à Calenzana une certaine réputation dans le vin, le miel, la charcuterie, outre des spécialités de fromages et de gâteaux secs au vin blanc dits cusgiulelle; le calinzana est l’un des 5 ou 6 fromages traditionnels de la Corse. La Somivac y a fait naguère des efforts de remise en valeur et l’on compte dans la commune 66 ha de vignes. Le village principal, longtemps rival de Calvi, est au pied du relief près du Fiume Secchi à sa sortie de la montagne. Il a des commerces et des services. Point de départ du fameux GR20, il se distingue par une grosse église baroque (17e-19e s.) tandis qu’un peu à l’écart on visite une belle église plus ancienne, Santa Restituta (14e à 17e s.). Il est longtemps passé pour un foyer de hors-la-loi, dont les derniers avatars furent les frères Guerini, rois du milieu marseillais et honorés localement. La population a augmenté de 680 hab. depuis 1999 (+39 %). (5 750 Calvais, 3 120 ha dont 320 de bois et 79 de vignes.) est une sous-préfecture de la Haute-Corse sur la côte nord-occidentale de l’île, à 89 km de Bastia. Si un village y a existé dès les débuts de notre ère, il fut effacé par les invasions; une bourgade fut rebâtie en 1268, et reçu ensuite de Gênes un statut spécial, à l’instar de Bonifacio, dont elle devenait le pendant sur cette côte du Nord-Ouest: un point d’appui essentiel aux marges du Pumonte, et qui, peuplé surtout de Génois, resta fidèle à la ville ligure contre les tentatives françaises du 16e siècle et même contre Pascal Paoli ensuite. Ville du littoral, elle fut rivale de Calenzana, bourgade de bergers sur les hauteurs, et elle fut assiégée par Nelson en 1794: c’est là qu’il perdit un œil. L’élément le plus remarquable de la ville est évidemment son puissant promontoire, dominé par les murailles à peu près intactes de la citadelle, où se tiennent encore l’ancien palais des gouverneurs, une église et de belles maisons anciennes; elle offre des vues étendues sur la ville moderne qui s’est développée au sud, à partir de 1796, à l’emplacement de la marine sur le rivage occidental du golfe de Calvi, où a été construite au 19e siècle la grande église Sainte-Marie-Majeure. La vieille tour du Sel signale le port sous la citadelle. Calvi a un port de plaisance de 350 places considéré comme l’un des meilleurs de l’île, et qui s’accompagne d’un musée de la plaisance. La gare ferroviaire est tout au sud. Le territoire communal déborde largement l’espace urbanisé. Au-dessus de la ville subsiste à l’ouest le vieux fort Mozzelo, où se trouve un Centre d’ethnographie et de recherche métallurgique (Cerm). De la côte très découpée s’avance sur 2 500 m la presqu’île rocheuse de la Revellata; à sa pointe a été construit un phare en 1844. Le centre océanographique de la Stareso (Station de recherches sous-marines et océanographiques), de l’université de Liège, accueille des candidats à la plongée et des pensionnaires. Sur la côte rocheuse face à l’ouest, se voient un chaos de rochers creusés de taffoni, et s’ouvre la grotte des Veaux marins (U Vecchiu marini), en l’honneur des phoques moines qui hantaient ces lieux mais en ont disparu. L’angle SO de la commune est réservé au champ de tir de la Punta Bianca. Au centre de la commune et au sud du golfe de Calvi débouche la vallée de la Figarella, qui descend du cirque de Bonifatu; son échancrure a permis d’aménager l’aéroport de Calvi (codes CLV, LFKC), qui dispose d’une piste de 2 310 m et d’une aérogare, et occupe 68 ha. De l’autre côté de la vallée, a pris place le camp Raffali (parfois écrit Raffalli), qui abrite le 2e REP (régiment étranger de parachutistes), élément majeur de la garnison et même de la ville avec 1 160 personnes. Calvi est un «village fleuri» (3 fleurs), doté d’un collège public, d’une antenne hospitalière (78 lits) avec héliport, de supermarchés Casino (70 sal.), et Super U (85 et 80 sal.), Spar (30); maçonneries EGCB (50 sal.) et Maestria (30), bétons Socoda (20 sal.), Chemins de Fer (20 sal.), Casavia (services d’aéroport, 25 sal.). Il se distingue par ses fêtes de la Semaine Sainte, le festival des Trois cultures organisé avec les ports-citadelles de Collioure et Ciboure, le festival international de pyrotechnie. Calvi est le berceau du Club Méditerranée dans la mesure où celui-ci y est né de l’expérience d’un club de vacances, créé dès avant la guerre par D. Filipoff, d’origine russe et qui l’avait baptisé l’Ours blanc, puis repris et transformé en 1950 par le Belge Gérard Blitz, associé la même année à Gilbert Trigano, rebaptisé Club Méditerranée et ouvrant aussitôt un premier village aux Baléares. Calvi reste fidèle à cette orientation, mais son rôle a décliné relativement. L’aéroport a un trafic annuel de 350 000 passagers, dont 65 000 internationaux; 5 700 mouvements/an dont seulement 600 non commerciaux. Le port maritime a un trafic réduit et ne voit plus passer que 50 000 passagers par an, le trafic de fret étant réduit à presque rien. La gare est la 5e de Corse; s’y ajoute le «tramway de Balagne», navette circulant sur la même voie entre Calvi et L’Île-Rousse, empruntée en tout par 280 000 personnes par an. Calvi et ses environs bénéficient d’une AOC vins-de-corse-calvi. La population communale n’a augmenté que de 470 hab. depuis 1999 (+9 %). La communauté de communes de Calvi-Balagne réunit 14 communes (11 900 hab.). L’arrondissement a 29 900 hab., 27 communes. Le nouveau canton de Calvi a 14 communes, 12 000 hab. et coïncide avec l’intercommunalité. |