quartier du 20e arrondissement de Paris, à l’angle nord-ouest; il est délimité par la rue de Belleville au nord et la rue de Ménilmontant au sud, le boulevard de Belleville à l’ouest et la rue des Pyrénées à l’est. Le parc de Belleville, créé en 1988, occupe en son centre 4,5 ha sur le flanc sud-ouest de la colline, où il est aménagé en terrasses offrant une belle vue sur Paris; il comprend une vigne et une Maison de l’Air, 1 200 arbres et une grande fontaine en cascades. Il est lui-même dominé au sud par une tour d’appartements de 69 m et 23 étages, achevée en 1980, et comprend d’autres immeubles en hauteur. Au nord-ouest, la rue Ramponeau (310 m) tire son nom d’un célèbre cabaretier du 18e s. établi en ces lieux, si populaire que toute une série de choses furent désignées «à la Ramponeau»; il en est resté, quoique vieillis, des mots (écrits souvent avec deux n) désignant un coup porté ou la trace d’un coup, un poussah, un marteau de tapissier, voire une chaussette à café. Au sud, l’église Notre-Dame-de-la-Croix, achevée en 1881, est elle-même un grand bâtiment de 97 m de long, à haut clocher-porche de 78 m de haut dans un curieux mélange d’imitation de roman et de gothique à la fois, que l’on avait voulu imposant pour aller à la reconquête des quartiers populaires. Tout près sont le lycée technique public Étienne-Dolet (350 élèves, secteur sanitaire et social) et le collège Jean-Baptiste-Clément (450 élèves); deux synagogues sont au nord-ouest. À l’angle sud-est, le centre culturel du Pavillon Carré de Baudouin occupe une folie du 17e s. judicieusement réaménagée. Côté est, se trouve aussi le collège catholique Sainte-Louise (300 élèves). Toute la partie occidentale du quartier est incluse dans une zone urbaine sensible Belleville de 11 000 hab. sur 22 ha. Le quartier est desservi par les stations de métro Belleville, Couronnes et Ménilmontant à l’ouest, Pyrénées au nord. Il est loin de rassembler tout ce qui a pour nom Belleville à Paris. En effet, Belleville est un ancien village au statut de commune qui était situé au-delà du mur d’octroi des Fermiers généraux; après avoir été Savies, le nom était apparemment devenu Bellevue au 17e s., compte tenu de sa position élevée et dégagée sur la partie occidentale du relief qui domine Paris à l’est, puis a été déformé en Belleville. La commune avait 4 100 hab. en 1821, 10 700 hab. en 1836, 27 600 en 1946, 57 700 en 1856. Son territoire a été annexé par Paris dans son entier en 1859 et divisé entre le 19e et le 20e arrondissement. La hauteur qu’il occupait est la plus élevée du département de Paris; il s’étendait des Buttes-Chaumont et du Père-Lachaise inclus au boulevard des Maréchaux, et incluait ainsi à l’est Ménilmontant. De nos jours, un quartier du Bas-Belleville fait pendant à celui de Belleville dans le 19e arrondissement, et un quartier Belleville-Saint-Maur est dans le 11e arrondissement; mais le vieux village et son église principale Saint-Jean-Baptiste-de-Belleville sont dans le quartier des Buttes-Chaumont (19e arrondissement) tandis que la place des Fêtes et la cité du Palais-Royal-de-Belleville sont dans le quartier Place-des-Fêtes du même arrondissement, le cimetière et le réservoir de Belleville dans le quartier Télégraphe-Pelleport-Saint-Fargeau du 20e, ainsi que la villa des Hauts-de-Belleville (132 m). La rue de Belleville court des Grands Boulevards à la Porte des Lilas sur 2 250 m, le boulevard de Belleville de la rue de Belleville à la rue de Ménilmontant sur 680 m (et 42 de large) et a pour annexe dans le quartier un square (privé) du Nouveau-Belleville. La station de métro Belleville est au croisement des lignes 2 (1903) et 11 (1935), en un lieu très fréquenté sous le carrefour des boulevards de La Villette et de Belleville, des rues de Belleville et du Faubourg-du-Temple, à l’angle des 10e, 11e, 19e et 20e arrondissements; elle y a cinq accès. |