commune de Nouvelle-Calédonie dans la province du Sud sur la côte occidentale de Grande-Terre; le nom a été Bouloupari, mais l’habitude semble bien avoir été prise, y compris dans la plupart des documents officiels, d’écrire Boulouparis, par référence à Paris; mais le Journal Officiel de la République française écrit Bouloupari (20 juillet 2005). Le bourg est à 73 km au nord-ouest de Nouméa sur la RT 1, à 4 km de la grande baie de Saint-Vincent, au bord de laquelle fonctionnent une grande ferme d’aquaculture et un laboratoire de recherche en aquaculture, près du village de Tomo qui est à 16 km au sud-est du bourg. La commune a 86 560 ha dont 6 101 de terres coutumières, partagés entre quatre tribus qui forment 29% de la population et relèvent de l’aire coutumière Xaracuu, tout en faisant partie du district coutumier de Païta. Celle-ci progresse fort: elle était de 480 hab. en 1956, 1 450 hab. en 1996 et elle a atteint 2 100 hab. en 2004 (2 300 avec la population comptée à part), dont 44% de Mélanésiens, 43% d’Européens, 4% de Wallisiens-Futuniens, 3% d’Indonésiens. Boulouparis a un hippodrome, un golf dans la vallée de la Ouenghi associé à un hôtel à paillotes, un centre culturel et une bibliothèque, trois écoles accueillant 340 élèves, mais pas d’enseignement secondaire. La côte est très découpée. La presqu’île de Bouraké ferme à l’ouest la vaste baie de Saint-Vincent; on y élève des cerfs pour la viande et un lotissement y a été aménagé. Elle est prolongée par l’île Leprédour, réserve spéciale de faune de 700 ha, l’île Puen, l’îlot Testard qui monte à 88 m et, plus loin en mer, par l’îlot Ténia, petit atoll très réputé pour son plan d’eau et ses sites de plongée, à 20 minutes de navigation de Bouraké sur le Grand Récif extérieur; cet îlot est entouré d’une réserve marine de 1 002 ha (dont 13 terrestres). La baie elle-même est protégée par plusieurs îles: Perseval au milieu, Ducos plus au large, Page et Hugon qui relèvent de la commune voisine de Païta. La commune abrite deux fermes aquacoles et la station expérimentale de l’Ifremer à Saint-Vincent, une trentaine de producteurs d’écrevisses, dont elle a l’exclusivité, une distillerie de niaouli et de liqueurs (JLD) et tient en septembre une fête réputée du cerf, de la crevette et de l’écrevisse; elle a deux supérettes. Sur 700 «établissements», 300 relèvent de l’agriculture et 130 des services publics. Au nord du bourg s’élève le mont Do, qui atteint 1 026 m et dont le sommet est une réserve de faune et de flore sur 300 ha. Les villages tribaux de Ouaméni et Ouitchambo sont au pied du relief. Sur la RT 1 à la limite de la commune de La Foa, le Camp Brun est un hameau où fut jadis installée une colonie pénitentiaire particulièrement dure, dont les forçats étaient employés à l’ouverture de routes. De Boulouparis part la traversée qui, par le col de Nassirah (348 m), aboutit à Thio en suivant la vallée de la Thio (RP 4). Le village tribal de Nassirah-Ya (120 hab.) est sur la route, le village coutumier de Kouergoa (80 hab.) est plus enfoncé dans la montagne et au-delà du col, dans le haut bassin de la Thio. Les reliefs à l’est du bourg sont dominés par le massif de la Dent Saint-Vincent (1 441 m) et le mont Tonta (1 141 m), drainés par le bassin de la Ouenghi à l’ouest, qui descend du lointain mont Çidoa, et par celui de la Tontouta à l’est. La limite nord-orientale de la commune suit la crête du massif du Humboldt et la limite sud-est suit la Tontouta. Des carrières de nickel sont exploitées dans ces reliefs et expédient leurs minerais par le port de Tomo. La SMGM (Montagnat) met en valeur les sites de Tomo et de Vulcain et partage avec la SLN celui d’Opoué. |