Cambronne-Garibaldi

quartier du 15e arrondissement de Paris au centre-nord; il est limité à l’est par la rue Vaugirard, au nord-ouest par la rue de la Croix-Nivert et l’avenue de Lowendal, au nord par la limite de l’arrondissement, qui va de l’avenue de Suffren au boulevard du Montparnasse par la place de Breteuil, au sud-ouest par un tracé en baïonnette suivant des portions des rues de l’Amiral-Roussin, Mademoiselle et de Cambronne. Il est traversé du SO au NE par la rue Lecourbe, du nord au sud par la rue Cambronne, du NO au SE par le boulevard Garibaldi où passe le métro aérien, et par le boulevard Pasteur.

Le centre hospitalier universitaire Necker-Enfants-Malades tient tout le nord-est du quartier entre les rues de Vaugirard et de Sèvres; fondé en 1778 par Suzanne Curchoud, épouse du ministre Necker et mère de la baronne de Staël, il est lié à l’université René-Descartes, doté de 650 lits dont 380 pour enfants, 190 pour adultes et 80 de jour) et emploie 3 700 personnes dont 860 en personnel médical. Le quartier englobe la fin de l’avenue de Breteuil, une annexe de l’Unesco, le lycée public Buffon (1 000 élèves dont 200 post-bac et 800 élèves au collège), le lycée public professionnel d’optique Fresnel (560 élèves) et les collèges publics de Staël (570 élèves) et Georges-Duhamel (440 élèves).

Il contient en outre au nord-ouest les bureaux de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), fondée en 1975 et qui gère notamment les programmes Ariane. L’ESA est rue Mario-Nikis; celle-ci porte le nom d’un ingénieur français d’origine grecque, spécialiste de radiotélécommunications, résistant et mort en déportation, qui avait installé dans cette rue l’atelier LR (Laboratoires radioélectriques); dans la même rue est une synagogue. Non loin, place Cambronne, se tient l’Institut National de Transfusion Sanguine. Vers le sud se niche au fond d’un jardin la très petite église orthodoxe Saint-Séraphin de Sarov.

Le quartier est accessible par les métros Cambronne, Ségur et Sèvres-Lecourbe au nord, Pasteur et Volontaires le long de la rue de Vaugirard. Son nom associe ceux du général Pierre Cambronne (1770-1842), passé à la postérité pour un énergique refus de se rendre à la fin de la bataille de Waterloo, ayant ainsi «enterré le premier empire dans un mot où est né le second» (V. Hugo, Fragments), et de Giuseppe Garibaldi, général italien du Risorgimento (1807-1882), né à Nice et qui participa à de nombreuses expéditions et batailles, et du côté français à la guerre de 1870, au point d’être élu député en quatre circonscriptions sans avoir été candidat (février 1871) et sans accepter.

La rue Cambronne, longue de 810 m, va de la place Cambronne à la rue de Vaugirard; c’est l’ancienne rue de l’École-Militaire, rebaptisée en 1864, comme la place, elle-même ancienne «barrière de l’École militaire», qui clôt l’avenue de Lowendal et réunit les boulevards Garibaldi et de Grenelle, dans un quartier où abondent les noms de généraux près de l’École Militaire. La station de métro Cambronne est sur la partie aérienne de la ligne 6 à la jonction des boulevards Garibaldi et de Grenelle, place Cambronne.

Vers celle-ci convergent aussi la rue Cambronne, la rue de la Croix-Nivert et l’avenue de Lowendal. Le boulevard Garibaldi a 720 m de long et 42 de large; c’est un tronçon du boulevard de Grenelle, nommé en 1885 et qui supporte le métro aérien. La station de métro Volontaires de la ligne 12 est rue de Vaugirard à l’angle de l’Institut Pasteur et au croisement de la rue des Volontaires; celle-ci, longue de 620 m, va de la rue Lecourbe à la rue Dutot dans le quartier voisin, et a été nommée en 1884 en l’honneur des soldats de l’An II.