artère de prestige au cœur du 8e arrondissement de Paris, longue de 1 910 m et large de 70 m (v. Paris-8e), soit bien moins que l’avenue Foch. Elle a été tracée en 1670 par André Le Nôtre dans le prolongement du Louvre et des Tuileries, et s’élargit à l’est du Rond-Point des Champs-Élysées en un jardin de 700 m de long et 300 m de large, encore agrandi par le cours la Reine et les abords du Grand Palais au sud, ceux de l’Élysée au nord. Elle commence à la place de la Concorde et monte doucement à l’ONO vers la place de l’Étoile, sur une ancienne butte de Chaillot, couronnée par l’Arc de Triomphe de l’Étoile. Elle fut au début avenue du Roule ou des Tuileries, mais reçut vers 1709 son nom actuel, évocation un peu audacieuse de résidences bienheureuses des morts (quoique partie des Enfers…). Longtemps bordée de guinguettes, l’avenue et ses abords eurent la réputation d’un lieu mal famé, jusqu’à la Révolution et à l’Empire, qui y mirent un peu d’ordre. Les principaux aménagements, les fontaines notamment, ont été conduits à partir des années 1830 par l’architecte Jacques Hittorff et les principaux carrés, îlots bâtis sur les côtés, sont des années 1850, l’enrichissement de la bourgeoisie sous le Second Empire assurant à l’avenue un nouveau rôle. De nombreux réaménagements ont suivi, les derniers en 1994. Devenue adresse de prestige, l’avenue a attiré de nombreuses firmes qui s’en sont disputé les abords, ainsi que des hôtels de luxe, des théâtres et des lieux festifs comme le Lido ou le Fouquet’s, non sans une certaine dissymétrie due à son orientation: le côté des numéros pairs est plus ensoleillé et attire plus de flâneurs, donc de boutiques. L’avenue est directement desservie par trois stations de métro, dont une porte son nom (Champs-Élysées-Clemenceau, au croisement des lignes 1 et 13), plus le métro et le RER de Charles-de-Gaulle-Étoile et le métro Concorde. Cependant, le Théâtre, la Comédie et le Studio des Champs-Élysées ne sont pas sur l’avenue, mais nettement plus au sud, sur l’avenue Montaigne (v. Triangle-d’Or). |