place de Paris sur la rive droite de la Seine, à l’entrée du pont au Change et au départ de la rue de Sébastopol. Elle a été ouverte en 1808 et réaménagée en 1860 à l’emplacement de l’ancien grand châtelet, château fort de l’époque de Louis VI. Devenu sans objet depuis la construction de l’enceinte de Philippe-Auguste, ce châtelet logea aux 13e-14e siècle la municipalité, devint ensuite une prison et fut détruit en 1806. La place est partagée entre le 1er et le 4e arrondissement. Au centre se dressent la fontaine du Palmier (1808) et sa haute colonne décorée de feuilles de palmier et surmontée d’une Victoire. Le théâtre du Châtelet la borde à l’ouest et le théâtre de la Ville à l’est, tous deux œuvres de Gabriel Davioud, de 1860-1862. Le théâtre de la Ville est un haut lieu de la danse contemporaine; il a une capacité de 1 000 places et reçoit plus de 200 000 spectateurs par an. Le théâtre du Châtelet, ancien haut lieu de l’opérette, s’est également consacré à l’opéra et aux concerts. Il offre 2 300 places et accueille plus de 300 000 spectateurs par an. La station de métro Châtelet est à la fois sur les lignes 1 (1900), 4 (1908), 7 (1926-1934), 11 (1935) et 14 (1998), et offre au total quinze accès. Un souterrain pour piétons la relie à la gare Châtelet-Les Halles, ouverte en 1977 sous le Forum des Halles, où passent les lignes A, B et D du RER. L’hôtel du Châtelet n’a aucun rapport avec ce Châtelet. Situé au 127, rue de Grenelle dans le 7e arrondissement, il fut construit en 1770 pour le comte du Châtelet, fils de la physicienne et philosophe Émilie du Châtelet, promu ensuite duc puis décapité en 1793; l’hôtel reçut un temps l’École des Ponts-et-Chaussées puis des ambassades, devint résidence épiscopale de 1849 à 1905, et fut ensuite affecté au ministère du Travail; les accords de Grenelle de 1968 y furent signés. Il reste le siège du ministère du Travail. |