vaste plate-forme d’activités au nord-ouest, qui se distingue par sa densité de hautes tours et le nombre de ses emplois, évalué à 180 000. Elle totalise 3 millions de mètres carrés de bureaux et 230 000 m2 de commerces, accueille 2 000 entreprises dont 1 500 sièges sociaux, et compte aussi 20 000 habitants, pour 600 000 m2 de logements, plus 2 600 chambres d’hôtel. Le nom lui vient d’un monument symbolisant la défense de Paris contre les Prussiens en 1870, statue en bronze de Barrias érigée en 1883 en un rond-point de Courbevoie, sur une éminence d’où l’on a une vue étendue sur Paris — la statue subsiste, après avoir été légèrement déplacée. Ce site fut choisi par le créateur du Centre des Nouvelles Industries et Technologies (CNIT) conçu comme lieu de réunions, congrès et expositions. Il avait été occupé par une ancienne usine Zodiac et il était entouré de terrains vagues et de quelques bidonvilles. Le bâtiment du CNIT lui-même, conçu entre autres par Camelot et Zehrfuss, était très innovant par sa forme de vaste coupole reposant sur trois ancrages et dessinant en plan un triangle équilatéral de 220 m de côté; montant à 50 m de haut, pouvant contenir jusqu’à 200 000 m2 de surface utile. Inauguré en 1958, le CNIT fut restructuré en 1988 par la SARI de Christian Pellerin, puis en 2009 par son nouveau détenteur Unibail-Rodamco (groupe Worms et Rabobank de Rotterdam), également propriétaire du Palais des Congrès de la porte Maillot et de Paris-Expo de la Porte de Versailles. Il abrite congrès et expositions, un hôtel Hilton, une cinquantaine de magasins permanents dont Fnac, Monoprix ou Decathlon, et recevrait sept millions de visiteurs annuellement. Dès l’installation du CNIT est apparue l’idée de faire de ce site un centre d’affaires de grande envergure: il avait l’avantage symbolique d’être exactement dans l’alignement de la prestigieuse perspective du Louvre à l’Étoile. Un EPAD (Établissement public d’aménagement de la Défense) fut créé dès 1958 et chargé de coordonner les travaux et les investissements. Le dessin du plan fut fondé sur une longue dalle de 31 ha, située exactement dans le prolongement du pont de Neuilly et de la grande perspective, organisée en cheminement pour piétons avec fontaines, jardins et bassins. Il sert d’axe virtuel à un boulevard circulaire en forme de poire, achevé en 1969, l’ensemble occupant 160 ha. La dalle recouvre les circulations routières et ferroviaires, dont les parkings, une gare ouverte en 1958 sur l’ancienne ligne Paris-Versailles Rive Droite (par Asnières) et transformée en gare du RER A en 1970, et la ligne 1 du métro, prolongée en 1992 et qui offre les stations Esplanade de la Défense (à l’est) et La Défense-Grande Arche (à l’ouest), son terminus. Elle domine également le croisement de deux grands axes routiers nord-sud (Mission Marchand-Jean Moulin-Anatole France) et SO-NE (Général-de-Gaulle-Gambetta), ainsi que le tracé d’une ancienne voie ferrée, transformée en ligne de tramway T2 de la Défense à Issy (1997) puis à la Porte de Versailles (2009) et qui est en cours de transformation vers le nord jusqu’à Bezons. L’édification de la dalle a aussi enterré la base du CNIT jusqu’au tiers de sa hauteur.
Sur cette dalle ont été édifiées les premières tours, dotées de noms de code (C pour Courbevoie, P pour Pantin, B pour bureaux, H pour habitation): Esso en 1966 (11 étages, 30 000 m2 de bureaux) à l’emplacement actuel du Cœur Défense, démolie en 1993; puis six tours de 100 m et une trentaine d’étages, sur 24 alors prévues: Nobel en 1967 (PB 31), à l’est, devenue depuis Initiale après avoir été transformée; Europe (CB 14), Atlantique (PB 11), Aquitaine (CB 15), EDF-GDF (CB 16, actuelle Logica), Aurore (CB 17) et Crédit Lyonnais (PB 12, devenue Opus 12). Le mouvement s’est poursuivi jusque vers 1975 en se diversifiant un peu avec les tours Franklin, Assur (CB 31, devenue Axa puis remplacée par First), Fiat (devenue Areva), Gan (CB 21), Winterthur, Manhattan, des immeubles de logements (Vision 80, Défense). Les difficultés économiques ont ensuite ralenti le mouvement, la troisième génération (années 1980) se limitant à des immeubles plus bas (Élysées-Défense et centre commercial géant des Quatre-Temps, Scor, Athéna, groupe Michelet, etc.) à l’exception de la tour Elf (1985, devenue Total). La construction de la Grande Arche en 1989 a fortement changé le paysage de la Défense. Une quatrième génération de tours est apparue au cours des années 1990, tandis que plusieurs des premières constructions étaient rénovées ou transformées: les unes sur la dalle, comme l’énorme ensemble du Cœur Défense (2001), d’autres à l’extérieur du boulevard comme les tours de la Société Générale à l’ouest, la limite de Nanterre. Après une nouvelle période de ralentissement et de difficultés, un plan de relance a été élaboré, fondé sur des immeubles de très grande hauteur aux formes plus audacieuses, dont les fleurons devraient être les tours Phare près du CNIT, Air 2, D 2, Carpe Diem et Generali plus à l’est, Majunga au sud, First et Hermitage Plaza à l’est du boulevard près de la Seine. Mais la crise financière depuis 2008 retarde certains investissements, et le plus audacieux d’entre eux, la tour Signal de Nouvel, est récusée par la présidence de l’EPAD. Ces projets doivent d’ailleurs composer avec un plan d’aménagement beaucoup plus ambitieux et étendu, qui envisage une large bande d’urbanisation d’affaires et de logements «de la Seine à la Seine» en fusionnant les ambitions de l’EPAD et celles de l’EPASA (Établissement public d’aménagement Seine-Arche) créé en 2000 et propre à la commune de Nanterre, couvrant 320 ha et présidé par le maire communiste de Nanterre, l’EPAD l’étant par le maire UMP de Puteaux. La fusion de l’EPAD et de l’EPASA est prévue sous la forme d’un EPADSA (Défense-Seine-Arche) mais se heurte à de forts obstacles politiques, aggravés en 2009 par la tentative infructueuse de nommer à sa présidence le jeune fils du président de la République. L’ensemble de la Défense est divisé en une douzaine de quartiers, mais cette organisation change en 2010, se limitant à une division en quatre quarts. Cinq parties peuvent être distingués à l’intérieur du boulevard circulaire, cinq autres à l’extérieur. L’élément le plus prestigieux et le plus visité, juste au-dessus de la gare du RER et du terminus du métro, est l’esplanade occidentale; elle est environnée par la Grande Arche à l’ouest, le CNIT au nord, l’ensemble des Quatre-Temps et Élysées-la Défense au sud, derrière lequel se dressent les deux couples jumeaux des tours Pascal et Voltaire. L’Arche forme un cube évidé d’un peu plus de 110 m d’arête, désaxé de 6° par rapport à l’alignement du Louvre. Conçue par Spreckeisen et poursuivie par Andreu, elle a été achevée en 1989 et offre 80 000 m2 utiles sur 35 étages: des salles de réception, congrès, restauration et exposition et des musées de l’informatique et des jeux vidéo dans le toit, des bureaux dans les flancs, principalement attribués au ministère de l’Équipement (actuellement de l’Écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer). L’accès au toit, qui pèse 30 000 t à lui seul et a obligé à des prouesses techniques, est toutefois fermé depuis avril 2010 en raison de dysfonctionnement des ascenseurs panoramiques; il recevait 200 000 visiteurs par an. Les Quatre-Temps, qui abritent entre autres un hypermarché Auchan sur trois niveaux, un complexe de cinéma UGC avec sa grosse boule (ancien Dôme Imax), des restaurants, un magasin Castorama et au total 265 boutiques, offrent 130 000 m2 de surface utile depuis 1981 et 6 500 places de parking (4 niveaux), et se classe premier centre commercial en France par le chiffre d’affaires (824 M€ en 2009). En sa partie centrale s’élève l’immeuble de bureaux Élysées-la Défense, sur huit niveaux (47 m de haut) offrant 39 400 m2 de bureaux depuis 1982 et présentant une curieuse ouverture vitrée en trapèze face au CNIT. L’Arche est flanquée au sud depuis 1990 par les quatre bâtiments du Passage de l’Arche, disposant de 30 000 m2 de bureaux sur 7 étages (26 m de haut), au nord depuis 1992 par le bloc des Collines de l’Arche, de 7 étages aussi (25 m) et 70 000 m2. Au nord du CNIT, en bordure du boulevard, se dresse depuis 1989 la tour Séquoia, de section semi-circulaire, haute de 105 m (33 étages et 55 000 m2), qui fut naguère Bull puis Capital et qu’occupe à présent le groupe de télécommunications SFR. Entre les Collines et Séquoia doit s’élever la tour Phare, de la nouvelle génération de très hauts immeubles, conçue par Thom Mayne, haute de 287 m et 68 étages pour 145 000 m2 de bureaux, sous la conduite du groupe Unibail; mais sa position au-dessus de la gare du RER complique sa construction, encore différée. Juste à l’est du CNIT se voient la Maison de la Défense, immeuble vitré de 1981 (5 étages, 21 m, 21 000 m2) abritant notamment un commissariat de police et des bureaux, et une église Notre-Dame de Pentecôte ouverte en 2001. Au sud des Quatre-Temps, les tours Pascal de 1983 montent à 73 et 94 m (18 et 27 étages, 64 000 m2), les tours Voltaire de 1988 à 68 et 80 m (19 et 23 étages pour 40 000 m2) au groupe Axa, occupées par des sociétés du groupe Suez (Elyo, Ineo, etc.). Au nord de la Maison de la Défense, un ensemble sur dalle réunit plusieurs tours de bureaux et de logements, autour d’un centre commercial dit la Coupole, qui a été fermé en 2010. Les deux plus hautes tours sont celles d’Areva et de Total. La première est une ancienne tour Fiat de 1974 (code CB 1), en forme de parallélépipède noir, passé à Framatone en 1995 et rénové en 2003; elle a 184 m de haut, 46 étages, 102 000 m2 de bureaux. La seconde, plus complexe et légèrement plus haute (187 m, 48 étages), a été achevée en 1985; ancienne tour Elf (code CB 2), elle est désignée sous le nom de Total-Coupole pour la distinguer d’une autre tour Total au sud-est, et dispose aussi de plus de 100 000 m2 de bureaux. Un peu plus à l’est, la tour Exaltis, de 72 m (16 niveaux), 23 000 m2, a été achevée seulement en 2006; le groupe financier Mazars y occupe 1 100 salariés. Trois autres immeubles de bureaux plus bas sont vers le nord: SGAM (code CB 3, ex-Technip) à la Société Générale Asset Management, 37 m de haut sur 8 niveaux, construite en 1978 et rénovée en 2005 (30 000 m2); Delalande (1985, 36 m sur 9 niveaux, 8 200 m2); Ampère (1985, 9 étages et 35 m aussi, 12 000 m2) qui appartient à l’État du Qatar et loge le transporteur d’électricité RTE (groupe EDF). Quatre immeubles d’habitation de 1974-1975 complètent ce dispositif en bordure du boulevard circulaire: Maréchal-Leclerc (18 étages, 47 m, 204 appartements); les Dauphins (16 étages, 41 m, 204 logements); la Sirène, 17 étages, 130 logements, flanquée par un long bâtiment bas des Sapeurs-Pompiers de Paris; plus haut, Gambetta, une tour de 104 m et 304 logements sur 37 étages. La partie nord-orientale à l’intérieur des boulevards est celle qui a la plus forte densité de hautes tours de bureaux, tout en offrant quelques possibilités de logement. Près du centre de la Défense, s’est achevé en 2001 un énorme immeuble composé de deux tours jumelées de 180 m (40 étages) aux formes oblongues et arrondies, et d’un socle de huit étages à trois proues également arrondies, formant le Cœur Défense, à l’emplacement où était la tour Esso, pionnière mais disparue en 1993. Il offre 185 000 m2 de bureaux, où sont notamment L’Air Liquide, le financier HSBC, etc. Trois groupes d’immeubles d’appartements assez anciens le relaient vers l’est, en bordure nord de l’esplanade: Lorraine (112 logements sur 4 étages et 17 m entourant un jardin, depuis 1969), Vision 80 (236 logements sur 7 et 14 étages et 47 m, depuis 1973), Manhattan Square (275 logements sur 16 étages, 1976) et, le plus récent, Neuilly-Défense (127 logements, 9 étages et 31 m, depuis 1984). Entre ces résidences et le boulevard circulaire nord sont apparues une douzaine de tours, en proie à des changements. Europlaza (ex-Septentrion) est assez ancienne (1972); située au nord du Cœur Défense, elle monte à 107 m (31 étages) avec 45 000 m2 utiles. Europe, plus ancienne encore (1969) mais rénovée en 2002, est sa voisine à l’est: elle a 110 m de haut, 28 étages, 28 000 m2. La tour Chartis, ex-Aquitaine de 1967 (100 m, 26 000 m2 sur 27 étages, code CB 15), entre temps tour AIG, rénovée en 2004, suit encore à l’est — le groupe international d’assurances AIG (American International Group), basé aux États-Unis, s’est mué en Chartis en 2009. Juste en arrière, au nord, s’est élevée en 2005 la tour Dexia (ex-CBX), aux formes arrondies, de 140 m de haut pour 43 000 m2 utiles sur 32 niveaux. À côté, à l’emplacement d’un ancien immeuble France-Télécom de 1982 (8 étages, 5 000 m2), se construit la tour Carpe Diem, du groupe d’assurances Aviva, prévue pour 47 000 m2 et 3 000 employés, 161 m de haut, 38 étages. Un peu plus à l’est se dresse la tour Logica (code CB 16, ex-EDF-GDF) de 110 m de haut et 32 étages, construite en 1971 mais rénovée à fond en 2006 par le groupe d’assurances Aberdeen et qui accueille l’entreprise d’informatique Logica, d’origine britannique. Elle domine au sud l’immeuble Praetorium, de 35 m et 10 000 m2, de 1983 (ex-Haworth) mais refait en 2009 et à l’est l’immeuble du Bureau Veritas (1984, 8 000 m2 sur 34 m de haut) qui va être démoli pour céder la place à une tour dite provisoirement D 2, de 180 m de haut et 54 000 m2, lancée par la Sogecap (groupe de la Société Générale) et dessinée par A. Béchu et Tom Sheehan en forme d’obus. Un peu au sud des précédents, la tour Aurore de 1970, de l00 m de haut et 28 000 m2 mais vide, va céder la place à une tour double dite Air 2, dessinée par Arquitectonica pour le groupe d’investissement Carlyle, qui doit atteindre 220 m et 82 000 m2. La tour Manhattan de 110 m, construite en 1975 sur 32 étages et 80 000 m2, de forme assez complexe, à l’est de ces deux chantiers, devrait être rénovée et rehaussée mais son propriétaire, le fonds londonien Saint Martins Property, renonce à l’investissement pour le moment. Dominée bientôt par D 2 et Air 2, elle va l’être à l’est par deux très hautes tours nouvelles: le groupe italien Generali prévoit un gratte-ciel audacieux de 300 m de haut à cinq pointes conçu par Valode et Pistre et devant offrir 92 000 m2 de bureaux, à la place de l’actuelle tour Iris (1983; 31 m et 9 500 m2) déjà vidée; la Foncière des Régions vient de faire transformer sa tour GAN de 1975 (code CB 21), déjà très haute (170 m), en une autre de 180 m de haut, 49 étages et 75 000 m2, qui doit abriter 3 500 employés, dont 2 000 du siège de Suez-Environnement. Enfin, un hôtel de luxe (24 000 m2 pour 343 chambres) est prévu par le fonds Carlyle près de cette tour, dans le plan de renouveau de l’EPAD. La partie méridionale à l’intérieur de l’anneau du boulevard circulaire, sur le territoire de Puteaux, est moins riche en hautes tours, mais connaît aussi quelques transformations. Elle se divise en trois groupes. Le plus oriental accueille une dizaine de bâtiments du même âge: un hôtel Sofitel-Mercure de 9 étages (1985, 155 chambres) haut de 35 m et d’une surface utile de 31 000 m2; une tour de bureaux du groupe Allianz (ex-AGF) dite Athéna, de 85 m de haut (22 étages) et 42 000 m2, datant de 1985; Acacia, un autre immeuble de ce groupe et de la même année, mais de 34 m de haut, pour 31 000 m2; trois immeubles voisins de 1986 de 7 à 14 étages et 10 000 m2 chacun, partagés entre Groupama et Arkema (Total) et formant un ensemble dit Michelet; un vaste immeuble Galilée au bord de l’esplanade, de 9 étages (30 m) et 34 000 m2, également de 1986; une tour double dite Total-Michelet, de 120 m (34 étages), achevée en 1985 et offrant 78 000 m2 de plancher. Au centre de ce sud, se dressent huit immeubles. L’un est résidentiel: les Platanes, en bordure de l’esplanade (1984, 9 étages, 215 logements), qu’il est prévu de hausser. Trois tours se succèdent également en bordure de l’esplanade: d’est en ouest Ariane (1975, rénovée en 2007, 134 m de haut, 36 étages et 63 000 m2) au groupe Unibail-Rodamco; Opus 12, ancienne tour du Crédit Lyonnais de 1967, propriété d’Axa, de 106 m de haut (27 étages), rénovée et rebaptisée en 2004 (34 000 m2); Atlantique (code PB 11), de 1970, 90 m et 27 étages, 26 000 m2. Un peu en arrière se tient le vaste bâtiment dit Île-de-France, de 6 étages et 32 400 m2, achevé en 1982. Vers le sud et près du boulevard circulaire sont la tour Défense Plaza du groupe Beacon (54 m, 12 étages, 31 000 m2, livrée en 2004) et la tour Eve (109 m, de 1974), qui a l’originalité d’associer 7 000 m2 de bureaux et 320 logements sur 30 étages. Au centre de cet ensemble doit être édifiée pour Unibail-Rodamco une haute tour Majunga de 205 m (45 étages) et 69 500 m2. Entre les avenues Jean-Moulin et du Général-de-Gaulle, l’ensemble le plus occidental se partage principalement entre quatre grands immeubles de bureaux et plusieurs résidences. Au nord, la haute tour EDF (code PB 6) domine de 165 m l’esplanade et de 75 m son voisin la tour Atlantique; dessinée par Pei, achevée en 2001, au plan en forme d’amande, elle offre 64 300 m2 sur 40 étages. Elle voisine avec un grand immeuble à trois ailes, mais nettement plus bas (54 m, 16 étages) dit Scor (code PB 5), achevé en 1983 et offrant 28 500 m2; dessiné par Jean Balladur, il appartient à la société d’investissement la Lucette et abrite le groupe d’assurances Scor; il existe un projet, non retenu actuellement, pour le remplacer par une tour de 297 m esquissée par Norman Foster (112 000 m2 dont un hôtel). Juste au sud sont les deux tours déjà anciennes Franklin (1972, 111 m, 33 étages, 72 000 m2) et Winterthur (1974, 110 m, 31 étages, 34 500 m2). Un peu au sud sont cinq ensembles résidentiels, dont trois en grands blocs carrés à jardin central: les quatre immeubles de la résidence Boieldieu (12 niveaux, 32 m pour le plus haut, qui date de 1965) totalisant 479 logements; la Résidence la Défense ou Exprodef (1966, 9 étages, 264 HLM, code PH 2); la résidence Louis Pouey, une petite tour de 40 m (16 niveaux) et 89 logements HLM, de 1972; la très haute tour isolée et étroite Défense 2000, de 46 étages (136 m) et 308 logements (3 000 m2 en tout dont une école maternelle au rez-de-chaussée), achevée en 1974. En outre, en bordure du boulevard, l’immeuble Utopia, ou Realtys, de 1984, offrant 4 800 m2 de bureaux sur 5 étages, est plus connu sous le nom d’IFpass depuis l’installation de l’Institut de Formation de la profession de l’assurance. De nombreux immeubles entourent la Défense à l’extérieur de l’anneau des boulevards. Le groupe le plus complexe et le plus récent est formé par le Faubourg de l’Arche, au nord de la Grande Arche et du CNIT dans la commune de Courbevoie. Il comprend deux assez grandes structures près du périphérique, le Triangle de l’Arche ouvert en 2001, offrant 45 000 m2 sur 8 étages et appartenant à la MACSF depuis 2009 (Mutuelle d’assurance des professionnels de santé, le sigle signifiant Mutuelle du Corps Sanitaire Français); les immeubles Palatin 1, 2 et 3 (1999 à 2005) qui proposent 8 000, 19 000 et 5 000 m2 et dont l’un atteint 42 m de haut, abritant des bureaux des sociétés Schlumberger, Novo Nordisk ou KPMG. En arrière sont récemment apparues plusieurs tours: le Cèdre (1998, 103 m pour 26 étages, 30 200 m2) de Westinvest; Égée (1999, 155 m pour 40 étages et 53 000 m2) surtout occupée par Ernst et Young; son homologue Adria (2002, 155 m pour 41 étages, 54 000 m2) où s’est réinstallé Technip; T 1 dessinée par Valode et Pistre, la plus haute (185 m) et la plus récente (2008), au profil original, abritant 70 000 m2 de bureaux loués par GDF-Suez; s’y ajoutent un peu au nord une tour B également de 2008 (50 m pour 12 niveaux, 22 000 m2), le Pyramidion (C 2) de 2007 (33 m, 10 000 m2, 4 et 7 niveaux), le Colisée de 1998 à plan hexagonal (8 étages, 27 000 m2), passé de La Lucette à Allianz en 2009; le Vinci (9 niveaux, 10 000 m2) proche de l’université privée Léonard-de-Vinci, qui jouxte le quartier. Celui-ci comprend également un hôtel Pullman du groupe Accor, dessiné par R. Castro, haut de 69 m (22 étages) pour 384 chambres et 20 000 m2. Un petit groupe annexe est apparu un peu à l’est entre la voie ferrée et la rue du Capitaine-Guynemer de Courbevoie. Il comprend les immeubles Berkeley (de 1976, 7 niveaux, 19 100 m2), Fiducial (ou Lotus, 1981, 6 800 m2 sur 9 étages) et, plus haute et plus récente, la tour Guynemer de 2002, 46 m de haut pour 12 000 m2, acquise en 2007 par le groupe espagnol Realia; mais Berkeley doit être remplacée par une tour Ava de 142 m et 64 000 m2 dessinée en losanges par Manuelle Gautrand pour GCI et Benson Elliot, et Fiducial par une tour de 127 m et 38 étages (46 000 m2). Vers l’est, trois autres ensembles bordent à Courbevoie le boulevard circulaire de la Défense. Le premier, proche de l’avenue Gambetta, groupe six immeubles de bureaux assez semblables, de 9 niveaux, portant les noms de Monge, Newton, Lavoisier, La Fayette, Balzac et Jean Monnet: construits de 1980 à 1989, ils offrent 15 000 à 23 000 m2 chacun; ils sont dominés par une tour Descartes de 131 m (40 étages) et 77 000 m2, construite en 1988 et rénovée en 2010-2012, relevant du groupe immobilier Icade. Un petit immeuble Ellipse de 1974 (CB 5) les avait précédés à l’ouest de l’avenue Gambetta; il a été rénové en 2000 (6 000 m2, 9 étages). Un peu plus à l’est, autour du jardin Diderot, sont le collège public des Renaudières, et deux tours: Gan-Eurocourtage, de 1996, qui fut nommée auparavant Kvaerner puis Prisma, de 97 m de haut (25 étages, 26 000 m2); Les Miroirs, plus ancienne (1981), faite d’immeubles de verre réfléchissant disposés en hexagone, qui montent à 69 m (16 étages), offrent 57 000 m2 de bureaux et accueillent le siège de Saint-Gobain. Enfin, en bordure de la Seine, un autre îlot est en évolution profonde. Il conserve une tour Neptune déjà ancienne (1975) de 117 m, 27 étages et 51 000 m2, rénovée en 1990 et appartenant au groupe Allianz depuis l’intégration des AGF; un immeuble de bureaux les Saisons plus à l’ouest (1993, 7 étages, 8 300 m2). Près de ce dernier s’achève un très haut immeuble de la nouvelle génération, le First, face au CB 2 ex-GAN: il monte à 231 m sur trois ailes inégales, offre 87 000 m2 de bureaux et relève de Beacon Capital et détient en 2011 le record provisoire de hauteur à la Défense; il remplace en l’intégrant une tour Axa (UAP) de 1974 (code CB 31), de couleur brune, à trois ailes, qui montait déjà à 189 m (39 étages, 68 000 m2); il accueillera 6 300 employés. Ce secteur comprend aussi un bâtiment résidentiel des Citadines dit Harmonie-Cartel-Orion (1984, 14 étages, 368 logements); un hôtel double du groupe Accor de 1984, partagé entre une version Ibis (284 chambres) et une version Novotel (260 chambres), de 51 m de haut (14 étages); et, vers le nord, un groupe de résidences en escaliers de 1976 dites Damiers d’Anjou (CH 35, 110 logements sur 12 étages), de Bretagne (1976, 90 logements sur 12 étages, 48 m de haut), de Champagne (1978, 222 appartements, 63 m), du Dauphiné (1976, 224 appartements, 77 m). Mais les Damiers de Bretagne et les Damiers d’Anjou vont être rasés pour faire place au mégalomaniaque projet Hermitage-Plaza, mené par la filiale française du groupe russe oligarchique Mirax et entériné en juin 2010 par un accord intergouvernemental au niveau des présidents des deux républiques en personne: deux tours jumelles de 323 m (pour «respecter» la tour Eiffel, officiellement à 324 m...) d’usages mixtes, associant aux bureaux des appartements panoramiques de grand luxe et des aménagements de loisirs: hôtellerie, thalassothérapie, restaurants, jeux, etc.; avec vue directe sur la Seine et Neuilly, et tout Paris au pied; soit 270 000 m2 de planchers, et un investissement de deux milliards d’euros; le dessin des tours est de Norman Foster. Sur le côté sud, à Puteaux, le boulevard circulaire est longé par quelques hauts immeubles. Le premier, en bord de Seine près du pont de Neuilly, est des plus anciens: c’est une tour Nobel de 1966, montant à 105 m (35 niveaux, 34 300 m2), rénovée en 2003 et qui a pris le nom d’Initiale; elle loge notamment Nexity et RTE. Elle est flanquée au sud par un long bâtiment encore plus ancien, de 1957, donc antérieurement au lancement de la Défense, la résidence Bellini (ou Terrasse des Terres Blanches), qui associe 590 logements et des bureaux. À l’ouest de la rue Paul-Lafargue sont les tours Arago, Métropole et Norma. La première a 77 m de haut (20 étages) et date de 1968; la seconde, jadis UTA, est de 1972 et associe deux bâtiments de 15 et 52 m (18 000 m2); la troisième est un peu à l’écart vers le sud; elle date de 1968, monte à 51 m (17 niveaux) et a quelques logements dans les étages supérieurs. En fait, d’autres immeubles hauts ont été construits à Puteaux entre la Seine et l’actuelle Défense dans le quartier Bellini, mais ne sont pas considérés comme faisant partie de la Défense; le plus élevé et le seul à dépasser 100 m est la tour France, de 126 m, achevée en 1973 en bord de Seine et qui sert uniquement au logement. En bordure de la Défense sont encore un immeuble d’appartements Minerve (60 m, 530 logements sur 18 étages, 1984), et trois immeubles de bureaux: le Galion (1982, 9 800 m2, 8 étages, pour Orange Business), le Diamant (1970, 91 m de haut, 30 étages) qui associe logements et bureaux, le Linéa (1988, 15 000 m2 sur six niveaux seulement). Un peu plus loin sont le collège Maréchal-Leclerc et le central téléphonique de la Défense, équipé en 1970 (21 m de haut). Un dernier ensemble d’immeubles est apparu à l’ouest, à cheval sur la limite entre Puteaux et Nanterre. Près du prolongement de l’esplanade de la Défense, ont été construits l’immeuble Belvédère ou KPMG (1997, 36 m, 15 500 m2), l’hôtel de luxe Renaissance du groupe Marriott, montant à 43 m, offrant 324 chambres et achevé en 1997, puis le large groupe de bâtiments de 9 étages dit Espace 21, de 1999, doté de 81 000 m2 de bureaux et relevant d’Unibail-Rodamco, bordé par le centre de tri postal de la Défense. Juste au sud d’Espace 21, le groupe de la Société Générale a concentré de lourds investissements, en faisant construire en 1995 les tours jumelles Chassagne et Alicante (160 m de haut, 37 étages, 120 000 m2) et en 2008 la tour Granite (184 m, 65 000 m2), puis en mettant en chantier l’immeuble Basalte (43 000 m2), plus bas (52 m) mais long (160 m) qui doit abriter de vastes salles des marchés. Un peu à l’est se dresse depuis 1992 la tour Pacific ex-Arcelor (84 m, 25 étages, 56 000 m2), également reprise par la Société Générale. Au sud du boulevard Franz Kupka qui porte le nom d’un peintre tchèque (1871-1957), s’alignent les trois tours Kupka de 40 à 57 m (11, 14 et 19 étages), de 1992, qui totalisent 55 000 m2 de bureaux et ont été dessinées par Andrault et Para. C’est tout près, au-dessus de l’échangeur entre le boulevard Kupka et le boulevard circulaire, qu’avait été prévue la construction de la tour Signal, pour le moins différée. |