quartier du 19e arrondissement de Paris, au centre-est. Il est limité à l’ouest par la rue de Crimée, qui longe le parc des Buttes-Chaumont. Au nord, la limite suit la rue Manin, emprunte une fraction du boulevard Sérurier et suit l’avenue de la Porte-de-Pantin. Au sud, elle longe la rue Bellevue, la rue Janssen et une fraction du boulevard Sérurier. À l’est, le quartier dépasse la rue Sigmund-Freud et atteint les petites rues du Progrès et Marceau au-delà du périphérique. Il est traversé par le boulevard Sérurier et la rue David-d’Angers, et à l’est par le périphérique et les boulevards d’Indochine et d’Algérie, ce dernier serpentant au milieu du parc situé entre les portes Brunet et du Pré-Saint-Gervais. Ce parc de la Butte-du-Chapeau-Rouge (4 ha), dont le nom viendrait d’une ancienne guinguette, a été réaménagé en buttes et gradins en 1939 sur un ancien domaine de carrières qui relevait du Pré-Saint-Gervais avant 1860 et fut un haut lieu de manifestations pacifistes à la veille de la guerre de 1914. À l’ouest et au sud, entre les rues Bellevue, du Général-Brunet et David-d’Angers, des séries de rues et «villas» parallèles et piétonnes signalent un lotissement de maisons individuelles qui comporte les (petites) rues de la Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité et que traversent la rue de Mouzaïa et la rue du Général-Brunet. Ce secteur de la Mouzaïa, parfois dit de Beauregard, porte depuis 1899 le nom d’une crête d’Algérie traversée par les gorges de la Chiffa, où eut lieu une bataille de la conquête de l’Algérie en 1830. Il a été aménagé de 1890 à 1910 en maisons ouvrières de brique limitées à un étage en raison de la fragilité d’un sous-sol truffé d’anciennes carrières, s’est agrandi du lotissement du Danube (1924) et n’a que peu évolué depuis. Il est dominé au sud par une série de cinq grands blocs d’appartements identiques donnant sur la rue de Bellevue, et doté à l’ouest de l’église Saint-François-d’Assise, à l’élégant clocher de brique de 1928. Le quartier contient le grand et moderne lycée technique public Diderot (850 élèves dont 310 post-bac, électronique, automatismes, microtechniques), construit en 1995 en forme de vaisseau sur le site de l’ancien hôpital Hérold selon des plans de J.-L. Laurent, et le lycée public Georges-Brassens (290 élèves). Au nord-est, le collège Georges-Rouault (420 élèves) est hors les murs, séparé du périphérique par la rue et le square de la Marseillaise. Les stations de métro Botzaris et Pré-Saint-Gervais sont en bordure du quartier, la station de métro Danube est au milieu (ligne 7 B) et a été construite en 1911 sur pilotis supportant un viaduc souterrain, en raison de l’instabilité des terrains. Le nom du quartier vient de l’ancienne place du Danube, ouverte en 1875 en accord avec la Compagnie des marchés aux chevaux et fourrages, en même temps que les rues David-d’Angers et du Général-Brunet, et rebaptisée place Rhin-et-Danube en 1951 en hommage à la Première Armée (1943-1945). La station de métro Pré-Saint-Gervais de la ligne 7 B, à sens unique, est sur le boulevard Sérurier au bout de la rue de la Mouzaïa, depuis 1911. |