Dumbéa

commune de Nouvelle-Calédonie dans la province du Sud, juste au nord-ouest de Nouméa, et faisant partie de son agglomération. Elle occupe 25 460 ha, dont seulement 296 ha de terres coutumières de l’aire Djubéa-Kapone, mais n’a pas de tribu propre. Le centre est à 6 km au NO de la capitale, à l’embouchure de la rivière Dumbéa. Il commença, dès 1864, comme annexe agricole de Nouméa, orienté vers la canne à sucre; on y fait encore des cultures maraîchères. La commune a aussi une ferme aquacole et une écloserie de crevettes. L’habitat est plus populaire que du côté du Mont-Dore. La Ferme de Koé emploie 35 personnes à l’aviculture, et Dumbéa a une exploitation d’huîtres japonaises (Huîtrière de Dumbéa, 80 t/an).

La ville actuelle est en plein développement, et participe aux quartiers d’habitat de Nouméa, ainsi qu’à ses espaces de récréation. Le quartier de Koutio, au SE, est une extension de Nouméa aux lotissements foisonnants, et s’accompagne au sud d’un grand centre d’activités autour de l’hypermarché Carrefour, du lycée polyvalent du Grand Nouméa (1 100 élèves) et d’un collège. Un nouveau lotissement se développe à l’ouest, du côté du pic des Morts. La commune propose un club d’ULM, un golf, et le parc Fayard avec un «village calédonien», mais n’a ni musée ni cinéma. La fête locale annuelle s’orne d’une omelette géante préparée dans le parc Fayard et qui fait partie des attractions de Nouméa.

La côte s’organise autour de la baie de la Dumbéa, au sud de laquelle émerge l’île aux Chèvres. Katiramona, Nondoué et la Couvelée sont des villages au nord de Dumbéa. La vallée de la Dumbéa, ses gorges et son lac de barrage sont appréciés, ainsi que la forêt des monts Koghis qui domine Nouméa de ses 1 061 m et offre des sites de sports d’eaux vives, et les savanes d’altitude des monts Dzumac tout au nord (1 258 m). La centrale hydroélectrique, de 2,2 MW, fournit 10 GWh/an, moins de 1% des besoins du Territoire. La partie orientale de la commune est dans la réserve naturelle intégrale de la montagne des Sources, qui occupe le haut bassin de la Dumbéa sur 5 878 ha et jouxte le parc de la Rivière Bleue.

La commune n’avait encore que 280 hab. en 1956 puis a entamé une vive croissance comme banlieue de Nouméa: elle est passée à 1 300 hab. en 1969, 4 200 en 1976, 10 100 en 1989 et elle atteint 18 600 hab. en 2004 (18 700 avec la population comptée à part). La population est variée puisqu’elle comprend 40% d’Européens, 22% de Wallisiens-Futuniens, 19% de Mélanésiens 5% d’Indonésiens, 5% de Tahitiens. Douze écoles primaires reçoivent 2 600 élèves, trois collèges 1 500 et le lycée 1 400. Sur 2 600 «établissements», 600 relèvent du bâtiment, 520 des services publics, 450 de l’immobilier et des services aux entreprises, 270 de l’agriculture.

La commune a deux maisons de retraite (46 places ensemble), une salle omnisports, trois banques, deux supermarchés et cinq supérettes, outre l’hypermarché Carrefour qui est à la limite de Nouméa. Le nombre d’électeurs serait passé de 9 500 en 2004 à 11 500 en 2008, témoignant d’une croissance très soutenue. Le maire est Georges Naturel, Rassemblement-UMP, ancien ingénieur à Météo-France, également membre de l’assemblée de province et du Congrès.