43 300 hab. (Gennevillois) dont 300 à part, 1 164 ha, chef-lieu de canton des Hauts-de-Seine dans l’arrondissement de Nanterre, 8 km au nord-est de la préfecture. Son territoire occupe la plus grande partie de l’extrémité du grand lobe de méandre de la Seine à l’ouest de Paris, laissant toutefois au nord-est une petite place à Villeneuve-la-Garenne, émancipée en 1929. Elle se limite donc à la rive gauche de la Seine, mais en tient les deux parties opposées, l’une au sud-est face à l’extrémité amont de l’île Saint-Denis, l’autre au nord-ouest face à Argenteuil. Sur celle-ci ont été aménagées les six grandes darses du port de Gennevilliers, accessibles par deux chenaux distincts. La commune est traversée du sud au nord par l’autoroute A 16, qui traverse également le port, et d’est en ouest par le grand périphérique A 86: au croisement a été aménagé un vaste et complexe échangeur. Celui-ci est bordé à l’ouest par le Cimetière Nouveau, à l’est par le parc des Sévines et la partie sud du parc départemental des Chanteraines, étendu sur 70 ha autour d’un étang et agrémentée d’un petit train. Le reste du territoire à l’est de l’A 16 est principalement occupé par des zones industrielles et traversé par une voie ferrée issue de la gare du Nord. Cette voie offre deux gares du RER C, les Grésillons au sud et Gennevilliers au nord. À l’angle sud-ouest de son territoire, Gennevilliers partage avec Asnières la station de métro Gabriel-Péri (terminus de la ligne13). Une dizaine de quartiers divisent l’espace d’habitation: les Grésillons et la Cité Aubrun au sud; les Agnelets et le Fossé de l’Aumône à l’ouest de la cité administrative et de la mairie; Chandon-Brenu à l’est de celle-ci; les Chevrins, la Cité des Jardins et le Village au nord; et le Luth à l’extrême nord-ouest. Le Luth est une «zone urbaine sensible» de 37 ha et 9 000 hab., les Grésillons une «zone urbaine sensible» et «zone de rénovation urbaine» de 52 ha et 7 100 hab. La ville a trois collèges et un lycée publics et un centre d’aide par le travail; elle accueille un centre dramatique national. À partir de la fin du 19e s., elle a reçu tout un ensemble d’usines qui ont eu leur temps de célébrité: moteurs Gnôme des frères Seguin, à l’origine de la Snecma; constructions d’automobiles Chenard et Walker, Mathis, Chausson; charbons électriques Carbone-Lorraine; aciéries Delachaux et Aubert et Duval; peintures Valentine; chais Cinzano; plus une grande usine à gaz et une centrale thermique, qui a été arrêtée en 1985 et rasée en 2006. La plupart ont disparu, mais Gennevilliers conserve de nombreuses activités industrielles et d’entrepôts, en partie liées au port: la Snecma (groupe Safran) en bord de Seine à l’extrême nord-ouest (1 600 sal.) sur l’ancien site Gnôme et Rhône, la fonderie Howmet (200-500 sal.) passée avec Pechiney chez Alcan et finalement Alcoa, les charbons Carbone-Lorraine (200-500 sal.), les piles et accus Exide (états-unien, 200-500 sal.), les pompes Guinard (groupe allemand KSB, 380 sal.), les constructions aéronautiques Secan du groupe Honeywell Aerospace (320 sal.), les instruments scientifiques Cameca (MSI, 200-500 sal., au groupe états-unien Ametek), les asphaltes Sofras (Française des asphaltes, 100-200 sal.), le matériel de traction Delachaux (dont le siège, 200-500 sal.), la chimie Isochem (100-200 sal., groupe SNPE issu de l’ancien Service des Poudres) et l’agrochimie Nufarm (australien, 100-200 sal.), les emballages plastiques Cebal (100-200 sal., groupe Alcoa), la meunerie des Grands Moulins de Paris (100-200 sal.), les cafés Richard (100-200 sal.). Le négoce porte sur les minerais et métaux Corus (100-200 sal.), les fournitures industrielles Dexxon (100-200 sal.), l’électronique IEC ASV (100-200 sal.), les équipements pour automobiles Sopartex (100-200 sal.), la pharmacie Alliance Healthcare (320 sal.), ainsi que les transports Calberson (200-500 sal.), DSV (200-500 sal.), CAT (100-200 sal.), Gefco (100-200 sal.), Samada (100-200 sal.) et les déménagements AGS Sofdi (100-200 sal.), plus la distribution de chaleur Idex (330 sal.). À cette liste s’ajoutent l’ingénierie Tractebel (Coyne et Bellier, 100-200 sal.), une banque BNP (100-200 sal.), les assurances Euro Assistance (900 sal.) et les bureaux du Chèque Déjeuner (100-200 sal.), un hypermarché Carrefour (420 sal.), la location de linge et blanchisserie du groupe Elis (Grenelle Service, 200-500 sal., au fonds d’investissement Eurazeo), un centre d’appels B2S du groupe Windhurst (100-200 sal.), les travaux publics Screg (200-500 sal.), Colas (100-200 sal.) et Watelet (100-200 sal.); l’étanchéification Soprema (100-200 sal.), le nettoyage La Brenne (100-200 sal.), la publicité Mediamedis (100-200 sal.). Le port est le premier de Paris et d’Île-de-France avec un trafic d’environ 2,8 Mt/an, dont plus de 30 000 conteneurs et une petite part de trafic maritime (150 000 t) avec l’Europe du Nord. Il s’étend sur 386 ha plus 52 ha de plans d’eau et aligne 12 km de quais. Il a été creusé dans les années 1930 mais utilisé seulement après 1950 et la reconstruction consécutive aux durs bombardements subis pendant la guerre; il a été achevé en 1963. Gennevilliers abrite également le plus grand refuge animalier d’Europe, géré par la Société Protectrice des Animaux, au bord du parc de Chantereine. Les deux cantons de Gennevilliers-Nord et Sud partagent la commune; ils ont été créés en 1984 par division du canton de Gennevilliers, lui-même créé en 1967 à partir de celui d’Asnières. La commune n’avait encore que 1 200 hab. vers 1850, et sa population a crû surtout à partir des années 1880, atteignant 10 000 hab. en 1901, 14 100 en 1911; elle est passée à 29 400 hab. en 1936, est montée jusqu’à 50 300 hab. en 1975 avant de diminuer sensiblement. La municipalité est gérée par le Parti communiste depuis 1934. Le maire est Jacques Bourgoin, communiste, professeur de mathématiques et conseiller du canton de Gennevilliers-Nord. L’autre canton est également représenté par un communiste, Patrick Leclerc. |