nom générique de la fraction de ceinture aménagée sur le tracé des enceintes de Louis XIII et Charles VII au nord et à l’est du centre de Paris: successivement du sud-est à l’ouest les boulevards Beaumarchais, des Filles-du-Calvaire, du Temple, Saint-Martin, Saint-Denis, de Bonne-Nouvelle, Poissonnière, Montmartre, des Italiens, des Capucines et de la Madeleine. Ils sont partagés entre le 2e et le 3e arrondissement au sud et les 9e, 10e et 11e arrondissements au nord et à l’est. Leur renommée tient surtout à la concentration des lieux de spectacles qu’ils ont suscitée, entre l’Opéra-Garnier à une extrémité et l’Opéra-Bastille à l’autre. Ils ont été aménagés et plantés de 1668 à 1705, à la place de murailles et fossés devenus dégradés et sans usage, et sont rapidement devenus des lieux de promenade, aristocratique et bourgeoise au nord, plus populaire à l’est. Ils ne doivent donc rien aux travaux de l’époque haussmannienne. En 1828, l’omnibus hippomobile Madeleine-Bastille y assurait le transport des personnes. La partie occidentale, de la Madeleine au boulevard de Strasbourg, est cossue, abonde en sièges de sociétés, banques et bureaux d’affaires, hôtels de luxe, mais a conservé de nombreux théâtres et autres lieux de spectacle. La partie orientale est plus diverse et plus anonyme, au point de ne plus toujours être considérée comme relevant des «Grands Boulevards». La station de métro Grands Boulevards porte leur nom, mais précisément côté ouest, où la rue Montmartre se transforme en rue du Faubourg-Montmartre, entre les boulevards Montmartre et Poissonnière; elle est à la fois sur les lignes 8 (1931) et 9 (1933) et dispose de six accès; elle se nomma Montmartre jusqu’en 1998, ce qui égarait les touristes à la recherche de la butte. |