palais et musée de Paris dans le 1er arrondissement; son nom vient d’un lieu-dit Lupara, ce qui a pu désigner une louveterie ou un repaire de loups. À l’origine forteresse de Philippe-Auguste avec donjon, le Louvre a été agrandi et transformé sous Louis IX, est devenu résidence royale sous Charles V puis a été ruiné pendant la guerre de Cent Ans et restauré à partir d’Henri IV, dont le «Grand Dessein» était de relier le Louvre au récent palais des Tuileries par la galerie du Bord de l’Eau. François Ier a fait démolir le donjon et refaire le palais en 1546 sur les plans de Pierre Lescot. Le Louvre a encore été profondément modifié et agrandi au 17e s. et au 18e, notamment par l’adjonction à l’est de la cour Carrée. Délaissé par les rois depuis la création de Versailles et devenu un simple lieu de stockage de trésors de la couronne, il fut ouvert au public comme musée des Beaux-arts en 1793. Au 19e siècle, Haussmann fit refaire et agrandir les deux corps de bâtiments centraux. De nouveaux travaux accrurent considérablement les surfaces d’exposition de 1981 à 1999, quand François Mitterrand fit déguerpir le ministère des Finances qui en avait colonisé depuis 1872 une bonne partie, et réaménager la cour Napoléon et l’espace d’accueil, couronné par la pyramide de Pei. Le Louvre offre une façade de 700 m de long sur la Seine et atteint 300 m de large à la hauteur de la place du Carrousel, que les voitures peuvent traverser entre le pont du Carrousel et la rue Richelieu par les portes donnant sur le quai François-Mitterrand, nouveau nom du bord de Seine, et la rue de Rivoli. Le musée offre une surface d’exposition de 180 000 m2 et accueille annuellement plus de 8 millions de visiteurs (1er musée et troisième monument de Paris). Il comprend à l’est la cour Carrée, ornée de la grande colonnade de Perrault (1672), au nord-est le jardin de l’Oratoire, au sud-est le jardin de l’Infante; au centre, le Louvre proprement dit, dont la pyramide de Pei dans la cour Napoléon éclaire les salles d’accueil au sous-sol. Ses deux ailes occidentales contiennent la place, le jardin et l’arc de triomphe du Carrousel et hébergent l’École du Louvre. Au sud-ouest, les bâtiments se terminent par le pavillon de Flore. L’aile nord-ouest, qui se termine par le pavillon de Marsan, contient les musées des Arts Décoratifs (420 000 visiteurs annuels) depuis 1905, le musée de la Mode et du Textile et le musée de la Publicité, ainsi que les bibliothèques des Arts décoratifs et du Louvre. Les stations de métro Palais-Royal-Musée du Louvre et Louvre-Rivoli bordent le Louvre, dont la perspective se prolonge vers l’ONO par le jardin des Tuileries. La rue du Louvre s’allonge sur 700 m de la rue de Rivoli à la rue Montmartre et passe devant la Bourse du Commerce et l’hôtel des Postes; elle a été tracée en 1854, parallèlement à l’axe du boulevard de Solférino; elle commençait alors au quai du Louvre, mais la partie méridionale a été rebaptisée rue de l’Amiral-Coligny en 1972. La place du Louvre la sépare de Saint-Germain-l’Auxerrois et la mairie. La station de métro Louvre-Rivoli est au carrefour des deux rues du Louvre et de Rivoli et se nommait simplement Louvre jusqu’en 1989; elle est sur la ligne 1 et date de 1900. Elle bénéficie d’un décor exceptionnel mettant en valeur des copies d’œuvres d’art du musée du Louvre. La station de métro Palais-Royal-Musée du Louvre est place du Palais-Royal, au croisement des lignes 1 (1910) et 7 (1916); elle offre cinq entrées, dont celle de la place Colette est décorée depuis 2000 par le kiosque des Noctambules de Jean-Michel Othoniel; elle s’orne d’une fresque de deux millions de perles honorant la culture indienne huichol du Mexique. |