place, boulevard et quartier au centre-ouest de Paris. La place de la Madeleine, prévue dès 1808 sur le tracé des anciennes fortifications et aménagée en 1824, a 218 m de long et 128 de large. Elle a pour axe SSO-NNE l’alignement des rues Royale et Tronchet et s’ouvre sur les Grands Boulevards à l’est, sur le boulevard Malesherbes à l’ouest; ses autres accès sont la rue de Sèze au nord-est, la rue Chauveau-Lagarde et le passage de la Madeleine au nord-ouest, la galerie de la Madeleine au sud-ouest, la rue Duphot au sud-est. En son centre a été édifiée laborieusement la monumentale et néoclassique église Sainte-Marie-Madeleine (1763-1842), qui a donné son nom à l’ensemble mais failli laisser place à la première gare de Paris. Tout autour sont des commerces de luxe, comme Fauchon et Hédiard ou les caviars Prunier et Kaspia, ainsi que le nouveau restaurant Senderens (ancien Lucas-Carton) au sud-ouest. En 2007, a été ouverte la Pinacothèque de Paris à l’angle nord-est. Les abords de la place ont pu passer naguère pour l’un des hauts lieux parisiens de la galanterie de luxe. Le boulevard de la Madeleine est le plus occidental de l’alignement des Grands Boulevards, mais il est court (220 m pour 43 m de large), rapidement relayé par le boulevard des Capucines. Sur son côté gauche (sud), subsiste le grand magasin des Trois Quartiers; Marie Duplessis (la Dame aux Camélias ou la Traviata) est morte au n°11 en 1847. De l’autre côté, au 12, se distingue l’ancien hôtel des Messageries Maritimes, de 1916. Le quartier Élysées-Madeleine est une partie du 8e arrondissement. Jadis, fonctionnait le célèbre omnibus à chevaux Madeleine-Bastille, sur 4 600 m de boulevards. La station de métro Madeleine met en relation trois lignes, la 8 (1910), la 12 (1913) et la 14 (1998), cette dernière ornée de vingt panneaux d’Ivan Loubennikov (2009) très colorés et consacrés à «Ryaba la poule». |