commune de Nouvelle-Calédonie dans la province du Nord tout au nord-est de la grande île, à 435 km de Nouméa. Elle a 65 680 ha dont 16 498 ha de terres coutumières, 16 tribus (en deux districts plus deux indépendantes) de l’aire Hoot Ma Whaap; celles-ci réunissent 70% de la population, qui est composée à 75% de Mélanésiens, 22% d’Européens. Le territoire communal correspond principalement au bassin de la rivière Diahot et s’étire sur près de 60 km NO-SE, atteignant au SE le mont Péja (1 124 m) et le mont Ignambi (1 311 m) dans le massif du Panié, et y culminant à 1 347 m. Plusieurs villages s’alignent dans la vallée; le principal est Bondé, 20 km au sud d’Ouégoa aux abords de la route de Koumac. Les plus éloignés forment un petit groupe 40 km en amont, avec Ouène, Ouénia (210 hab.) et Paimboas, au bout d’une piste. Le bourg d’Ouégoa est dans la même vallée mais au nord de la commune. Il est sur la transversale septentrionale de la Grande-Terre (RPN 7), qui relie Koumac à la côte orientale, qui atteint Pouébo après avoir franchi la chaîne côtière au col d’Amoss (368 m), d’où la vue est très étendue. Ouégoa est au pied du relief à une douzaine de kilomètres de cette côte, au fond du long estuaire de la Diahot, dont la rive gauche est dans la commune de Poum. D’Ouégoa, on atteint Poum soit par la RPN 7 et la RPN 1, soit par une piste le long de l’estuaire, qui aboutit à Arama. Sur la rive droite de l’estuaire sont les villages de Pandelaï et Pam. La chaîne côtière se termine près de Pam par la pointe Nandiarane; Tiari est un petit port sur la côte orientale. La commune, où l’on avait découvert du cuivre dès 1872, fut un grand lieu minier dans les années 1870. Pam fut alors un port minier relativement bien équipé jusqu’au début du 20e siècle et eut même une fonderie de cuivre, dont subsistent des ruines. Juste en face, au milieu de la baie des Bouches du Diahot, l’île Pam est une réserve spéciale de faune de 460 ha depuis 1980. Au-delà, émerge la grande île déserte Balabio, étendue sur 3 270 ha et 13 km de long, prolongement de la chaîne côtière orientale dont le relief monte à 279 m. La commune, dotée d’un dispensaire et d’une école, est en forte croissance: 1 200 hab. en 1956, 1 500 en 1976, 1 800 en 1996, 2 560 en 2004 (2 900 avec la population comptée à part), et 140 électeurs de plus en 2008 qu’en 2004. La population est très jeune: 43% des habitants ont moins de 20 ans; trois écoles primaires accueillent 345 élèves, un collège public a ouvert ses portes en 2004 et reçoit 130 élèves. Sur 450 «établissements», 230 sont dans l’agriculture et seulement une trentaine dans la pêche, 90 dans les services publics. Ouégoa a deux supérettes, une salle omnisports; station de lagunage. |