commune de Nouvelle-Calédonie dans la province du Sud sur la côte occidentale. Le bourg est près de la limite sud de la commune, à 20 km au NO de Nouméa, à quelque distance de la côte. Le territoire communal s’étend sur 69 970 ha, dont 4 920 de terres coutumières partagées entre 4 tribus de l’aire coutumière Djubéa-Kapone qui forment 10% de la population et font un seul district avec les trois tribus de Boulouparis. Le nombre d’habitants était de 1 400 hab. en 1956, et a rapidement augmenté, passant à 3 400 hab. en 1976 et 7 900 en 1996 avant d’atteindre 12 100 hab. en 2004 (12 900 avec la population comptée à part); 32% sont Européens, 29% Wallisiens-Futuniens, 27% Mélanésiens, 5% Indonésiens et 3% Tahitiens. La population scolaire se monte à 5 000 élèves, dont 2 200 dans les dix écoles primaires, 1 100 dans deux collèges (dont un public), 450 au lycée général et 1 250 dans deux lycées professionnels, les trois lycées relevant de l’enseignement catholique. Le finage s’étend sur plus de 35 km le long de l’océan et autant vers l’intérieur, jusqu’au massif du Humboldt où il atteint le deuxième sommet de l’île, à 1 618 m. Au nord-ouest dans la plaine de la Tontouta, les forces états-uniennes avaient établi en 1942-1943 le grand aérodrome de la Tontouta, devenu depuis l’aéroport international de Nouméa, à 50 km de la ville. L’aéroport (NWWW/NOU) reste géré par la Chambre de commerce et d’industrie de Nouméa. Il dispose d’une piste asphaltée de 3 250 m et se dote d’une nouvelle aérogare en 2010. Il a des liaisons régulières avec Tokyo et Osaka, Séoul, Sydney, Brisbane et Auckland, les Fidji, Port-Vila (Vanuatu), Tahiti et Wallis. Les principales compagnies sont, outre Aircalin, Air France (en partage avec Aircalin), Air New Zealand et Qantas, plus Air Vanuatu et Air Austral. Il a enregistré 457 000 passagers en 2008, tous en vols internationaux, 6 200 t de fret et 940 t de poste. Il a assuré 10 0000 mouvements, dont 3 700 commerciaux. Il a aussi une piste gazonnée de 500 m pour l’aviation légère et conserve une fonction militaire avec le Détachement DA 376, doté de l’escadron de transport d’outre-mer 52 disposant de Fennec, Casa et Puma. La côte basse donne sur la baie Saint-Vincent, près de laquelle fonctionne la seule rizerie de Nouvelle-Calédonie. Juste au sud, deux longues pointes encadrent la baie Inaccessible; celle du sud est la presqu’île Uitoé, complexe et ramifiée, accessible par la route depuis Païta, à 38 km. En avant sont les îles Ndukué, Mathieu et Page, et plus loin la grande île Hugon. Au sud de la presqu’île Uitoé s’étire l’anse Longue, bordée par le village de Tongouin et quelques stations d’élevage et qui inclut la petite île Abu. Elle s’achève par le site balnéaire d’Enghoué, à une petite vingtaine de kilomètres à l’ouest de Païta, et le village de Naïa. Au sud de la commune s’avance une autre grande presqu’île qui se termine à la pointe Maa, et qui offre aussi quelques plages. Au nord de Païta, sur le mont Mou (1 219 m) a été délimitée une réserve botanique de 675 ha. Sur le versant, l’ancien sanatorium du col de la Pirogue est devenu un centre de convalescence et de rééducation dépendant du centre hospitalier de Nouméa et disposant de 34 lits. C’est dans ces parages que s’était établi Paddon après l’île Nou (Paddonville); Port-Laguerre, Saint-Laurent et Tamoa sont des villages proches du col de la Pirogue, que la route principale franchit à 172 m d’altitude. Sur le flanc nord du mont Mou ont été exploitées des mines, accessibles par un chemin suivant la vallée de la Koéalagoguamba, affluent de gauche de la Tontouta. Plus à l’est, le relief s’élève à 1 322 m au mont Ouin. Le bourg de Païta a un musée, un centre culturel et une médiathèque; il fut relié à Nouméa, de 1914 à 1940, par une voie ferrée (le «petit train»), qui avait été prévue pour mener jusqu’à Bourail, mais n’alla pas au-delà de Païta. À Port-Laguerre, à l’ouest de Païta sur la RT 1, a été inauguré en 2003 un laboratoire vétérinaire public (LNC, d’environ 20 salariés). La commune, qui offre des sites de pétroglyphes, a une fabrique d’aliments du bétail, deux fermes aquacoles et l’écloserie de crevettes des Montagnes, plus une distillerie, et le Conservatoire de l’Igname, que gère le Sénat coutumier. Elle fournit fraises et œillets et s’intègre de plus en plus à l’agglomération de Nouméa, dont elle fait d’ailleurs officiellement partie. Elle bénéficie de deux supermarchés et quatre supérettes, trois banques, et accueille aussi une installation de stockage de déchets (ISD) à Gadji. Les Fraisiers de Païta emploient 25 salariés, le groupe Saint-Vincent à Tamoa emploie 55 personnes au traitement de céréales et à la fabrication d’aliments pour animaux. Sur 2 100 «établissements», 520 sont dans les services publics, 460 dans le bâtiment, 410 dans l’agriculture, 310 dans l’immobilier et les services aux entreprises. Le maire est Harold Martin (Avenir Ensemble), gérant de sociétés agricoles, descendant de la famille du pionnier britannique Paddon (ce pourquoi son nom s’énonce comme Martine), et président du Congrès depuis 2009. |