53 900 hab. (Pantinois) dont 370 à part, 501 ha, chef-lieu de canton de la Seine-Saint-Denis dans l’arrondissement de Bobigny, juste à l’ouest de la préfecture. La commune est voisine de Paris, à l’angle nord-est de la capitale. La Porte de Pantin est à l’angle sud-occidental du territoire communal. Il en sort deux voies qui traversent ce territoire en divergeant, l’une droit vers l’ENE, la N 3 (avenue Jean- Lolive), l’autre vers le nord-est, la D 115 (avenue du Général Leclerc). Au sud, le territoire se termine en pointe entre Le Pré-Saint-Gervais et Les Lilas et monte sur le talus du plateau des Lilas, et même sur une fraction du plateau couronnée d’immeubles locatifs HBM (cité des Pommiers et cité des Auteurs avenue Thalie) qui relèvent d’une «cité-jardin» d’avant-guerre partagée avec Le Pré-Saint-Gervais et Les Lilas (1 200 logements en tout). Le reste du territoire est tout entier en plaine, et traversé en son milieu par les larges emprises ferroviaires issues de la gare de l’Est et comportant le triage de Pantin-Noisy-le-Sec. Entre les voies ferrées et la N 3 s’insinue le canal de l’Ourcq, bordé par des entrepôts et par les Grands Moulins de Pantin (groupe Soufflet), qui doivent être reconvertis en bureaux. Une grande superficie au nord de la commune est occupée par le cimetière parisien de Pantin-Bobigny, le plus étendu de la capitale (107 ha, 200 000 tombes). Au nord-ouest, la limite communale est fixée par la N 2, qui sort de la porte de la Villette; toutefois, le fort d’Aubervilliers, quoique à l’est de la N 2, est dans la commune d’Aubervilliers, formant une inclusion dans le finage de Pantin. Le quartier des Quatre-Chemins, riverain d’Aubervilliers et de Paris, est ainsi le quartier le plus occidental de la commune. Au nord du fort, Pantin englobe le quartier des Courtillières, entièrement séparé du reste de Pantin par le fort et le cimetière, et accessible seulement par Aubervilliers ou Bobigny. Des barres sinueuses de 1 500 appartements dessinées par Émile Aillaud y entourent un parc; il est inclus dans la «zone urbaine sensible» de Pantin-Bobigny dénommée Étoile-Grémillon-Pont de Pierre-Courtillières, qui court au total sur 210 ha (16 800 hab.); le quartier est en cours de rénovation. Pantin bénéficie des deux lignes de métro 5 (stations Hoche, Église de Pantin, et à la limite de la commune Pantin-Bobigny-Raymond Queneau) et 7 (stations Aubervilliers-Pantin-Les Quatre-Chemins et Fort-d’Aubervilliers), ainsi que du RER E dont la gare de Pantin est tout près de l’hôtel de ville avant les triages. Pantin est divisée en cinq quartiers: les Courtillières au nord, les Quatre-Chemins au centre-nord, Mairie-Ourcq au centre-ouest, Église-Sept Arpents au sud-ouest, Haut Pantin-Petit Pantin au sud-est et à l’est. Au sud-est, doit être aménagée autour du fort de Romainville la base régionale de plein air et loisirs de la Corniche des Forts, sur 60 ha, reprenant les espaces verts existants, dont le parc Henri-Barbusse de Pantin. La ville a quatre collèges publics et deux collèges privés, trois lycées publics dont un professionnel et un lycée privé, un institut médico-éducatif, quatre maisons de retraite dont la Seigneurie (280 places), une clinique de 25 lits. Elle affiche un pôle artisanal des métiers d’art aux Quatre-Chemins, avec le centre de ressources départemental de la Maison Revel. Les emplois sont relativement nombreux dans la commune: tubes d’acier Pouchard (100-200 sal.), siège (100-200 sal.) et négoce (100-200 sal.) du groupe papetier Papyrus, parfums Chanel (250-400 sal.), maroquinerie Hermès (500-1 000 sal.); centrale EDF (100-200 sal.), distribution de gaz GDF (100-200 sal.), installations électriques Forclum (200-500 sal.), d’eau et de gaz UTB (100-200 sal.), ingénierie Berim (100-200 sal.); conseil Ares (100-200 sal.), immobilier Pantin Habitat (100-200 sal.), blanchisserie MAJ Elis (500-1 000 sal.); BNP(100-200 sal.), négoces pharmaceutique Alliance (100-200 sal.), d’appareillages électriques Arnould (250-400 sal.), d’informatique Innelec (100-200 sal.), de peinture Peinteco (100-200 sal.), vente par correspondance Telemarket (100-200 sal.); publicité Azimut Monori (100-200 sal.); Économat des Armées (250-400 sal.); France-Télécom (100-200 sal.), GIE Quarante-Huit (100-200 sal.). Pantin a perdu une partie de son territoire en 1867 quand a été formée la commune des Lilas, et a connu depuis plusieurs rectifications de limites. Sa croissance a été précoce: 3 000 hab. en 1846, 30 000 en 1901; puis elle a ralenti, le nombre d’habitants restant autour de 37 000 de 1911 à 1954, montant à 47 600 en 1966 avec la construction des Courtillières, puis baissant à 43 000 dans les années 1970 avant d’augmenter à nouveau. La municipalité, socialiste entre les deux guerres, est restée à gauche après 1953, sous la direction du Parti communiste de 1959 à 2001; le maire est Bernard Kern, socialiste, ancien député, également conseiller général du canton Ouest. La commune est divisée en deux cantons. Le titulaire du canton Est est Claude Bartolone, député socialiste, ancien ministre, président du Conseil général. |