2 215 200 hab. (Parisiens) dont 22 100 à part, 10 540 ha dont 1 850 de bois, capitale de la France, formant administrativement à la fois une commune et un département de la région Île-de-France. La commune a depuis 1977 un statut particulier, fixé par une loi de 1975; celle-ci a inspiré la loi «PLM» (Paris, Lyon, Marseille) de 1982, se rapportant aussi à Lyon et Marseille, mais Paris est la seule commune française correspondant à un département depuis la réforme administrative de 1968 qui a supprimé le département de la Seine, divisé entre Paris, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne. Un département de Paris avait bien existé sous ce nom de 1789 à 1795, mais il correspondait alors à ce qui est devenu en 1795 le département de la Seine. La commune était dirigée avant la Révolution par le prévôt des marchands. Son premier maire a été Bailly (Jean Sylvain, 1789-1791). Elle a été dépourvue de maire de 1794 à 1977, à l’exception d’épisodes républicains en 1848 (février-juillet, Louis Garnier-Pagès puis Armand Marrast) et du 4 septembre 1870 à juin 1871, où elle fut dirigée par Étienne Arago puis Jules Ferry. Hors de ces périodes, la ville était administrée par l’État représenté par le préfet de la Seine, assisté d’un conseil municipal consultatif dont le président, de peu de pouvoir sinon de renommée, était choisi pour un an; il existait des mairies d’arrondissement. Les trois maires successifs depuis le nouveau statut de 1977 ont été Jacques Chirac (trois législatures, 1977-1995), Jean Tibéri (1995-2001), tous deux RPR, et Bertrand Delanoë, socialiste, depuis 2001. Le Conseil de Paris comprend 163 membres et sert également de Conseil général au département de Paris, le maire exerçant aussi les fonctions d’un président de Conseil général. Les élections municipales se font par listes d’arrondissement. Le département est en effet officiellement divisé depuis 1860 en vingt arrondissements, dotés d’un conseil élisant un maire d’arrondissement. Les arrondissements ont été récemment divisés en quartiers. Les quartiers de Paris n’ont pas d’administration officielle; leurs contours, et même leurs noms, ont beaucoup évolué dans le temps et changent parfois encore. Toutefois, il en existe une liste et une délimitation officielles, chacun étant doté d’un conseil de quartier consultatif. Ces quartiers de la «vie solidaire» ne correspondent qu’en partie à la perception traditionnelle et aux noms des quartiers attribués de long temps par les habitants; c’est pourquoi il leur arrive d’avoir des noms compliqués et en partie redondants. Le département de Paris élit 21 députés, dont les circonscriptions ne correspondent qu’en partie aux arrondissements; en 2007, huit d’entre eux étaient de droite (UMP), treize de gauche, dont onze socialistes et deux Verts. Il élit également douze sénateurs, actuellement cinq de droite (quatre UMP, un Nouveau Centre) et sept de gauche (une communiste, quatre socialistes, deux Verts). L’administration publique est représentée par un préfet de la Seine, également préfet d’Île-de-France, et un préfet de police. Paris fait partie du syndicat mixte Paris-Métropole, constitué par 108 collectivités locales qui ne dessinent pas une aire continue, et présidé par Jean-Yves Le Bouillonnec, député-maire de Cachan (socialiste). Le gouvernement avait mis en place un projet du Grand Paris, et nommé à cette fin un secrétaire d’État, Christian Blanc, député de droite, ancien préfet, ancien président de la RATP et d’Air-France. Cela faisait trois instances directement concernées par le devenir de l’agglomération parisienne; mais le secrétaire d’État a dû démissionner en 2010 et ses fonctions ont été attribuées… au ministre de l’Espace rural, il est vrai chargé en principe de l’aménagement du territoire. La présidence du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris a été attribuée en juillet 2010 à André Santini, maire d’Issy-les-Moulineaux et ancien ministre (UMP). L’agglomération n’est d’ailleurs pas définie officiellement, ce qui rend très discutable toute comparaison avec d’autres capitales ou très grandes villes mondiales. L’aire urbaine de Paris (au sens de l’Insee) est donnée pour 11 770 000 hab. en 2007 (1 584 communes, dont 392 hors de l’Île-de-France). L’Insee calcule pour l’«unité urbaine» 9,9 millions d’habitants; ce volume est comparable à ceux de Londres ou Moscou et ferait de l’agglomération parisienne, selon certaines listes, la 20e dans le monde. La commune-département de Paris ne représente donc que le quart, voire le cinquième, de la principale agglomération française, l’une des plus grandes sinon la première d’Europe. De ce fait, l’adjectif «parisien» s’applique souvent à l’agglomération, même si francilien, malgré sa jeunesse, a réussi à se faire une place. La population de la capitale, de 650 000 habitants en 1806, puis 657 000 en 1821, a dépassé le million en 1846. Les limites de la commune ont été modifiées une première fois à la fin de 1859, concrétisant l’achèvement de la ligne des fortifications du gouvernement Thiers et de la zone non ædificandi (la Zone) qui les longeait sous forme d’un glacis protecteur, puis après l’intégration des bois de Boulogne et de Vincennes en 1929. Elle a fait un bond de 1 174 000 en 1856 à 1 696 000 en 1861, Paris ayant alors absorbé en totalité les communes périphériques de Belleville, Grenelle, Vaugirard et La Villette et, en plus ou moins grande partie, les communes de Passy, Auteuil, Bercy, Batignolles-Monceau, Montmartre, Charonne et La Chapelle, toutes disparues, ainsi que des portions de treize communes qui subsistent dans l’actuelle banlieue, comme Gentilly ou Montrouge, Ivry-sur-Seine, Neuilly-sur-Seine ou Clichy (v. la carte Extensions de Paris). La population communale a atteint les deux millions d’habitants en 1877 et a culminé à 2 908 000 en 1921. L’extension de 1929 a sensiblement accru la superficie de la commune mais non sa population, qui a commencé à perdre des habitants dans les années 1920 et 1930, et surtout à partir de 1954 (2 850 000 hab.), descendant, selon des recensements il est vrai parfois jugés insuffisants, à 2 300 000 hab. en 1975 et 2 125 200 en 1999. Les estimations officielles pour 2007 ont rompu avec cette tendance, permettant d’établir les populations légales à 2 193 000 hab. pour la population municipale et 2 215 000 pour la population totale. L’estimation est de 2 201 200 habitants pour 2009 (population municipale). Cette croissance est exclusivement due à l’excédent des naissances sur les décès (+0,8% par an) alors que le solde migratoire reste négatif (-0,4%). La place tenue par Paris dans la nation française est un objet d’incessants débats. Elle est de toute façon considérable, Paris offrant sans doute le cas de concentration métropolitaine le plus accusé parmi les grandes nations du Monde, que l’on se réfère à la localisation des pouvoirs politiques, des médias, des sièges sociaux d’entreprises, de la recherche scientifique, de l’activité culturelle au sens large, voire des visites. Toutefois, une part de plus en plus grande de ces activités s’est déportée hors des limites communales-départementales, surtout s’agissant des sièges sociaux et des laboratoires de recherche: «Paris» déborde Paris, et le nom doit souvent être pris au sens de l’agglomération, si flous soient ses contours. Aussi les calculs de richesse et les statistiques portant sur la commune ont-ils assez peu de sens: ils ne reflètent qu’une fraction de la réalité métropolitaine, et s’appliquent à un territoire au contenu très diversifié, et même dissymétrique, de Passy à la Goutte-d’Or. On se contentera de noter que le département de Paris est le premier de France pour le produit brut total avec 165 milliards d’euros en 2005, soit un dixième du pays pour un trentième de la population — et donc un produit par habitant près de trois fois supérieur à la moyenne, ce qui tient en grande partie à la concentration des sièges sociaux auxquels sont reportés les résultats des entreprises, et en partie aussi à la qualification des emplois. Mais le produit par emploi n’est que le deuxième de France, les Hauts-de-Seine l’emportant largement sur Paris (129 000 euros contre un peu moins de 100 000). Parmi d’autres indicateurs, observons que la population parisienne est assez mobile, moins de 60% des ménages se trouvant dans le même logement 5 ans auparavant (mais 80% dans la même commune); que Paris compte (recensement de 2007), parmi les plus de 15 ans, près de 500 000 cadres et membres des professions dites supérieures, soit deux fois plus que d’employés et cinq fois plus que d’ouvriers, mais aussi 336 000 retraités (18%)…et pour l’anecdote, 480 agriculteurs exploitants. Les ménages d’une seule personne représentent plus de la moitié du nombre total des ménages, dont 342 000 femmes seules et 244 000 hommes seuls, auxquels s’ajoutent 84 000 familles monoparentales, soit près de 60% d’adultes seuls. Paris enregistre alors un total de 1 771 000 emplois, mais seulement 1 074 000 habitants ayant un emploi, dont les deux tiers (726 000) dans Paris même — ce qui signifie que 60% des emplois de Paris sont tenus par des non-Parisiens; 92% des emplois, bien entendu, sont dans le secteur tertiaire. À la même date, le revenu net imposable moyen est de 37 700 euros par ménage et par an (54 milliards d’euros en tout), montant à 53 300 euros pour les ménages imposables; mais plus de 34% des ménages ne sont pas imposables et 20% des ménages ont moins de 9 800 euros de revenus par an, tandis que 55% des logements ont une ou deux pièces seulement. Le recensement de 2007 évalue à 116 00 le nombre de logements vacants (8,7%), 81 000 celui des résidences secondaires (6,1%), tandis que l’hôtellerie homologuée propose 78 200 chambres dans près de 1 500 hôtels (dont 21 000 de quatre étoiles et plus). Ces données recouvrent de fortes différences sociales et géographiques, d’ailleurs associées, que précise l’analyse par arrondissement (voir les entrées Paris-1er, Paris-2e, etc.) et par quartier, et que reflète en partie la différenciation politique entre le sud-ouest et le nord-est de la capitale, les «beaux quartiers» et les «quartiers populaires». L’espace parisien est très fortement structuré par le cours de la Seine et l’anneau périphérique; mais les différences sont aussi sensibles à l’intérieur de celui-ci qu’à l’extérieur tandis que la Seine est plus un patrimoine commun qu’une barrière autre que purement symbolique pour ceux qui se veulent «de rive gauche». La dissymétrie fondamentale de Paris est d’ouest en est. Elle est bien connue et d’origine ancienne; elle n’est d’ailleurs pas propre à Paris mais existe dans bien d’autres villes comparables, et elle déborde à l’échelle de l’Île-de-France. Elle est largement liée aux anciens choix de résidence des riches, aristocratie puis bourgeoisie, et à la concentration ancienne des métiers bruyants ou polluants dans des quartiers ouvriers et artisanaux «sous le vent». Une originalité de Paris est que les hauteurs, souvent prisées ailleurs par les riches, qu’elles confortent dans leur sentiment de domination, se trouvent côté est et ont été laissées à l’habitat populaire… À cette division ouest-est se superpose une distribution concentrique, liée à la fois à la croissance historique de la ville et à la distance aux lieux des pouvoirs: les quartiers les plus centraux restent nettement les plus chers et concentrent les magasins et hôtels de luxe. L’histoire de la ville ancienne se marque encore fortement dans le dessin des boulevards associés aux anciennes enceintes, et dans l’architecture des quartiers centraux. Si les traces de la Lutèce préromaine se sont effacées, on sait que la cité romaine était principalement sur la rive gauche, dans l’actuel 5e arrondissement, et que la vie s’est repliée dans le bastion de l’île de la Cité aux temps difficiles qui ont suivi. Une enceinte des 10e-11e siècles a montré une préférence pour la rive droite, tandis que les abbayes s’étalaient rive gauche (v. la carte des Barrières et enceintes); l’enceinte un peu plus tardive de Philippe-Auguste témoignait d’une extension sur les deux rives, le côté marchand restant sur la rive droite, avec pour des siècles les halles et la mairie, ainsi que le pouvoir royal fixé au Louvre. Ambitieuse, mais limitée à la rive droite, l’enceinte de la fin du 14e siècle (dite de Charles VII), dont le tracé a été perpétué par les Grands Boulevards, est associée à la multiplication des hôtels de l’aristocratie du côté du Louvre (rue saint-Honoré) et dans les anciens marais du nord-est asséchés sous l’autorité des abbayes. Ils donnent l’ossature et encore un certain prestige aux 3e et 4e arrondissements où en même temps, ils ont figé les formes urbaines, tandis que la ville pouvait se déployer à l’ouest dans les espaces libres des Tuileries puis des Champs-Élysées et des voies vers Versailles et les forêts des chasses royales, entraînant ensuite la nouvelle bourgeoisie d’affaires du 19e siècle: une raison majeure de dissymétrie dans l’évolution des quartiers centraux. Ensuite la ville a grandi de tous côtés, offrant aux militaires de larges espaces d’activité et de repos vers l’ouest, laissant l’est aux ouvriers et le sud aux clercs, disposant hôpitaux et cimetières aux périphéries. L’enceinte dite des Fermiers généraux délimitait juste avant la Révolution l’octroi de Paris, et donc la ville sans ses faubourgs, entre Nation et Étoile. Tout le reste a été construit au 19e siècle, par lotissements et ensembles spéculatifs dans les communes périphériques, comme à Grenelle, tandis que l’équipe du baron Haussmann s’attelait à moderniser le vieux Paris en y traçant de larges perspectives et en le peuplant d’immeubles de rapport. La nouvelle enceinte du milieu du 19e siècle, dite de Thiers, marquait une nouvelle extension concentrique, pièce majeure de la forme actuelle de Paris, qui permit d’accroître aussi l’étendue de la commune en 1860, aux dépens des banlieues; la zone non constructible qui l’accompagnait est devenue une forme urbaine originale et très présente, par son accumulation de blocs d’«HBM», de lycées et de casernes, de stades et de parcs, et l’accueil du boulevard périphérique dans les années 1960. L’énormité de la concentration parisienne a entraîné la spécialisation géographique de certaines activités, ajoutant aux deux principes précédents de structuration de l’espace un troisième, par l’attraction réciproque de services et commerces de même nature: ainsi des ministères dans le 7e arrondissement, du luxe dans le 8e, comme naguère et encore en partie de l’université et de la recherche dans le 5e, voire de l’édition dans le 6e, et depuis peu les télévisons et radios vers le sud-ouest aux bords de la Seine. Cette sorte de cantonnement tend toutefois à se diluer au hasard des occasions et spéculations immobilières: le Quartier Latin n’est plus ce qu’il fut, les éditeurs se sont desserrés d’un 6e arrondissement trop convoité, l’ancien quartier des journaux du Sentier a presque disparu, et même certains ministères se sont écartés du côté de Bercy ou même du 13e arrondissement, tandis que l’armée et la surveillance du territoire sont tous azimuts. Il existe souvent une quatrième sorte de structuration de l’espace urbain, apportée par les axes qui sortent de la ville et parfois se spécialisent ou attirent. Paris a connu certains de ces effets, aussi bien du côté artisanal et marchand avec la tradition de menuiserie du faubourg Saint-Antoine ou celle de la route des Poissonniers vers le nord, que du côté aristocratique avec l’ancienne direction royale du Louvre et des Tuileries à Versailles; il n’en reste cependant que quelques traces locales, mise à part une structure majeure, l’immense perspective entretenue du 17e siècle à nos jours du Louvre au coucher du soleil par les Champs-Élysées, jusqu’à la Défense et même, bientôt, au-delà. Plus sensibles dans le reste de la ville sont les effets des opérations d’urbanisme, qu’elles aient été spontanées ou planifiées, privées ou publiques. La plupart ont récupéré des friches d’industries et d’entrepôts délaissés. Des quartiers entiers ont été refaits depuis les années 1950, en passant par une mode de hauts immeubles dans les années 1970: d’où les tours du 13e dans les quartiers Italie, Dunois, et surtout Olympiades et Masséna; le Front de Seine dans le 15e; les abords de la gare Montparnasse; les nombreux immeubles-tours ou barres du nord-est, surtout dans le 19e arrondissement. Plus variés, peut-être un peu moins simplement spéculatifs ont été ou sont les grands aménagements de la Halle aux Vins, de Bercy, du parc André-Citroën et, en cours, de Paris-Rive Gauche. La récente «politique de la ville» fait porter l’effort sur la rénovation de quartiers dégradés, aux conditions de vie difficiles, dans les «zones urbaines sensibles» ou zones similaires délimitées surtout dans les 18e, 19e, 20e et 13e arrondissements (v. la carte Aménagement et politique de la ville). S’ils améliorent sensiblement les conditions de vie des pauvres, ces travaux contribuent aussi à diminuer leur nombre: l’extension des petites et moyennes bourgeoisies et l’élévation extrême des prix des logements parisiens entraînent l’embourgeoisement des anciens quartiers populaires. Déjà bien affirmé dans le 12e, le mouvement est sensible dans le 20e ou dans le 11e, repoussant en banlieue les moins fortunés, à l’exception de groupes qui se maintiennent localement par le jeu des solidarités communautaires. D’une certaine façon le paysage de Paris se diversifie par le puzzle des opérations d’urbanisme, la diffusion d’activités naguère hypercentrales et la quasi-disparition des activités de production, d’une autre façon il tend à réduire une partie de ses traditionnels contrastes sociaux, tout en consolidant certaines différences, voire oppositions, culturelles. Paris bénéficie d’un réseau très dense de transports en commun, en grande partie grâce au métro («chemin de fer métropolitain») dont la première ligne a été ouverte en 1900 et qui poursuit sa modernisation et son extension, y compris dans la capitale avec la récente mise en service de la ligne 14; il se complète du réaménagement d’anciennes gares en stations du RER (Réseau express régional) et de l’ouverture de nouvelles lignes ferroviaires. La circulation des bus a également été améliorée, tandis que se poursuivent les travaux de la ligne de tramway T3 sur le boulevard des Maréchaux; achevé du côté sud, il se prolonge actuellement sur le côté est. En revanche, le chemin de fer de Petite Ceinture (1862) n’est plus utilisé. La Seine et les canaux de l’Ourcq et de Saint-Denis sont encore navigués, mais les principaux ports de Paris sont hors de la commune. Seul s’est intensifié le mouvement des bateaux d’usage touristique, très fréquentés sur la Seine, tandis que le port de l’Arsenal a été équipé comme port de plaisance. Il reste dans la commune une activité aérienne à l’héliport du 15e arrondissement, au-delà du périphérique. Celui-ci concentre depuis son achèvement en 1973, sur la bande de la Zone, un trafic considérable, non sans nombreux encombrements aux heures de pointe. Il pèse lourdement sur la structure de la ville, même si çà et là il se dissimule sous de nouvelles dalles urbaines, comme à la Porte de Vanves, ou sous les bois de Boulogne et de Vincennes. Bien que repérées traditionnellement depuis le parvis de Notre-Dame, c’est de cet anneau que partent réellement les routes nationales encore existantes, et les autoroutes à petit numéro (1 à 16). Paris est en effet au centre de la toile d’araignée des principales voies françaises, tant ferroviaires que routières: l’«étoile de Legrand» à l’origine du réseau ferré français reste bien en place, doublée par celle des autoroutes; elle n’a jamais servi aux interconnexions, puisque Paris a été dotée de six gares établies aux limites de l’ancien octroi, et dont les interrelations restent imparfaites: les traversées de Paris pour aller d’une ville de province à l’autre restent une gêne et une source d’encombrement. C’est seulement assez récemment et non sans mal que quelques interconnexions ont été aménagées à l’extérieur de la ville pour les trains à grande vitesse (gare de Massy-Antony) ou, grâce aux imparfaites et incomplètes A 86 et Francilienne, comme anneaux périphériques pouvant servir aux connexions autoroutières. La métropolisation parisienne de la France demeure un problème majeur à tous points de vue; mais elle est jugée positive par ceux qui pensent que l’avenir du Monde ne se joue que dans la «compétition» au sein du club des mégapoles. |