92 100 hab., 289 ha, arrondissement du nord-est de Paris, à l’intérieur de l’ancienne barrière d’octroi. Il est compris entre les deux grandes lignes de boulevards de La Chapelle et de La Villette au nord et à l’est; Bonne-Nouvelle, Saint-Denis et Saint-Martin au sud. Sa limite sud-est suit la rue du Faubourg-du-Temple, sa limite occidentale est fixée par la rue du Faubourg-Poissonnière. Il est traversé par la grande courbe du canal Saint-Martin, ainsi que par les voies rectilignes du boulevard de Magenta SE-NO, de la rue La Fayette SO-NE, et dans sa partie méridionale par le boulevard de Strasbourg, ouvert au temps d’Haussmann entre les portes Saint-Denis et Saint-Martin dans le prolongement du boulevard de Sébastopol, et qui va jusqu’à la gare de l’Est. L’arrondissement contient au nord les deux gares du Nord et de l’Est, et trois hôpitaux: Lariboisière et Fernand-Widal au nord, Saint-Louis à l’est. Un quatrième, d’origine bien plus ancienne, Saint-Lazare, a été désaffecté et son emplacement est en cours de rénovation. Le square Villemin est au centre, entre la gare de l’Est et le canal. L’arrondissement est divisé en six quartiers: Porte-Saint-Denis-Paradis au sud-ouest, Saint-Vincent-de-Paul-Lariboisière au nord-ouest, Louis-Blanc-Aqueduc au nord-est, Château-d’Eau-Lancry au centre-sud, Grange-aux-Belles-Terrage au centre-ouest, Faubourg du Temple-Hôpital Saint-Louis au sud-est. Anciennement ouvrier et artisanal, l’arrondissement tend à s’embourgeoiser, du moins aux abords du canal Saint-Martin. La proportion de cadres et membres des professions supérieures atteint 27%, nettement plus que dans les 13e, 18e, 19e et 20e arrondissements; mais il est aussi, avec le 2e et 3e arrondissements, l’un de ceux qui ont le moins de retraités (13%). Il enregistre 81 900 emplois mais seulement 48 000 personnes pourvues d’un emploi parmi ses habitants (taux de 181%), et ces emplois sont un peu moins qualifiés que la moyenne de Paris (25% de niveau supérieur), parmi les trois plus ouvriers de la capitale (14%). Les prix de l’immobilier sont relativement bas (17e position), comme les revenus fiscaux, en 16e position avec 26 400 euros par ménage et par an, 38 400 pour ceux qui paient l’impôt, et 39% de ménages qui ne paient pas l’impôt. La part des logements vacants est assez élevée (11%) tandis que celle des résidences secondaires est basse (4%). La part des ménages ayant une voiture est l’une des plus faibles de Paris (avec le 2e et le 3e arrondissement). Les hôtels sont relativement nombreux (116, pour 800 chambres) mais un seul atteint quatre étoiles. La population de l’arrondissement a culminé en 1881 avec 159 800 hab. et a décliné ensuite jusqu’en 1982 (87 000 hab.) puis oscillé; le solde migratoire est négatif et assez accusé (-0,8% par an, 2e de Paris) mais il est plus que compensé par un solde naturel plus élevé (+1,2%, 2e aussi), que l’arrondissement doit en grande partie à la jeunesse relative de sa population. La majorité municipale est passée à gauche en 1995 sous l’autorité de Tony Dreyfus (socialiste), puis de celle de Rémi Féraud, secrétaire fédéral du Parti Socialiste pour Paris. L’arrondissement comprend la plus grande zone urbaine sensible de Paris, celle de la Porte-Saint-Denis-Porte-Saint-Martin (30 700 hab., 80 ha), qui couvre presque entièrement les deux quartiers méridionaux de la Porte-Saint-Denis-Paradis et Château-d’Eau-Lancry. L’arrondissement a quelques établissements productifs comme les fabriques de vêtements de travail CMC (100 à 200 sal.), d’articles de papeterie Exacompta (200 à 500 sal.) et AFA (100 à 200 sal.), d’équipements de communication Parrot (200 à 500 sal.) et de matériel de distribution STPI (100 à 200 sal.), ainsi que des entreprises d’informatique: GLIE (100 à 200 sal.), Micro Application (100 à 200 sal.), Micropole Univers (200 à 500 sal.), PriceMinister (100 à 200 sal.), Univers Informatique (100 à 200 sal.). Les affaires financières sont représentées par Allianz ex-AGF (200 à 500 sal.), la BNP (100 à 200 sal.), le Crédit Lyonnais (200 à 500 sal.) et la Société Générale (200 à 500 sal.); sociétés de conseil Alizée (100 à 200 sal.), Baw (100 à 200 sal.) et Syndex (100 à 200 sal.), sondages LH2 (100 à 200 sal.), travail temporaire Penelope (100 à 200 sal.), Planet Inter (200 à 500 sal.), Reunica (500 à 1 000 sal.) et Ulteam (100 à 200 sal.). L’arrondissement accueille aussi la distribution horlogère Histoire d’Or Europe (100 à 200 sal.), l’Immobilière des chemins de fer (Sncf, 100 à 200 sal.), les publicitaires ACR Animation (100 à 200 sal.), BETC Euro RSCG (200 à 500 sal.), Textuel (100 à 200 sal.) et le centre d’appels Supporter (100 à 200 sal.), les éditions Bauer (100 à 200 sal.), du groupe de la France Agricole (200 à 500 sal.) et du groupe de la Revue Fiduciaire (100 à 200 sal.), ainsi que les jeux de hasard SASO (Auxiliaire de Services et Organisation, 500 à 1 000 sal.). La présence de deux gares entraîne celle d’organes de restauration: Autogrill Paris-Est (100 à 200 sal.) et Autogrill Gares Métropoles (200 à 500 sal.), centre d’avitaillement de la restauration ferroviaire Cremonini (200 à 500 sal., groupe italien), Grand Est Restauration (200 à 500 sal., Compagnie des Wagons-Lits), Momentum Service (200 à 500 sal., pour Eurostar), RailRest (100 à 200 sal., pour Thalys), auxquels s’ajoutent les voyagistes BCD Travel (100 à 200 sal.), Karavel (200 à 500 sal.) et Sodistour (100 à 200 sal.). Sont également dans le 10e arrondissement les nettoyages AAF la Providence (200 à 500 sal.), Cofrem (100 à 200 sal.), Entreprise générale de Nettoyage (500 à 1 000 sal.), Net et Bien (plus de 1 000 sal.) et Scotnet (200 à 500 sal.), les gardiennages Europe Surveillance (100 à 200 sal.), Maîtres ChienTélésurveillance (500 à 1 000 sal.) et Securispace (100 à 200 sal.); plus France-Telecom (500 à 1000 sal.), la RATP (100 à 200 sal.) et les transports Groupe M Service (100 à 200 sal.). |