34 900 hab. dont 300 à part, 117 ha, arrondissement du centre de Paris au nord de la Seine. Il est limité au nord et à l’est par les Grands Boulevards, de Saint-Denis et Saint-Martin au nord, du Temple, des Filles-du-Calvaire et Beaumarchais à l’est, la jonction étant assurée à l’angle nord-est par la place de la République. À l’ouest, il est borné par le boulevard de Sébastopol, au sud par l’alignement sinueux des rues Rambuteau, des Francs-Bourgeois et du Pas-de-la-Mule.

Les rues principales sont d’axe SSO-NNE ou SO-NE, comme la rue du Temple qui est au centre, et que recoupe l’alignement ONO-ESE de la rue Réaumur et de la rue de Bretagne. Deux diagonales se remarquent: la rue de Turbigo qui va des Halles à la République, et à l’est la rue de Turenne, qui est de direction nord-sud. Les principaux bâtiments sont ceux du Conservatoire des Arts-et-Métiers au nord-ouest, des Archives Nationales et de l’hôtel de Rohan au sud. Au sud-est, le quartier accueille le musée Picasso et le musée Carnavalet.

L’enclos du Temple y fut une ville à part, close et munie d’un pont-levis sur l’actuelle rue du Temple; le boulevard correspond à la muraille de Charles V. L’arrondissement conserve de nombreuses résidences aristocratiques, notamment des Guise et des Rohan, dont certaines abritent des institutions publiques, musées et galeries d’art, ou les centres culturels du Mexique, de Suède, de Suisse. Il abrite trois collèges et six lycées publics dont trois professionnels; il affiche 18 ha d’espaces verts, dont le principal est le square du Temple devant la mairie de l’arrondissement, trois églises catholiques, une arménienne et une synagogue.

Il est desservi par les stations de métro Strasbourg-Saint-Denis au nord, République au nord-est, Filles-du-Calvaire, Saint-Sébastien-Froissart et Chemin-Vert à l’est, Rambuteau au sud-ouest, toutes périphériques, seule la station Arts-et-Métiers étant à l’intérieur. Il est divisé en quatre quartiers: Arts-et-Métiers au nord-ouest, Enfants-Rouges au nord-est, Archives au sud-est, Sainte-Avoie au sud-ouest. Le 3^e arrondissement a conservé une tradition artisanale d’arts et produits textiles et surtout de cuir. L’équipement hôtelier est limité: 26 hôtels (900 chambres) dont seulement 3 quatre étoiles et luxe (120 chambres).

L’arrondissement avait 99 100 hab. en 1861, 55 800 en 1954, 41 700 en 1975, 35 100 en 1990. Ce dépeuplement est arrêté grâce à l’excédent de naissances, mais le solde migratoire est l’un des plus déficitaires de Paris, en partie en raison de l’âge moyen élevé des habitants. En revanche, c’est l’arrondissement qui a la plus forte proportion de cadres et professions dites supérieures (35%) et l’un de ceux qui ont la plus grande proportion de ménages d’une seule personne. Il offre 31 500 emplois, seuls 19 200 de ses résidants exerçant un emploi; c’est néanmoins le plus faible taux de couverture parmi les dix premiers arrondissements de Paris (165%).

Dans les emplois offerts, la proportion d’ouvriers, quoique modérée, est la plus élevée du centre de Paris (11%), celle des cadres et professions supérieures étant également assez forte (32%.). L’arrondissement détient à Paris le record de la proportion de personnes travaillant dans l’industrie et le bâtiment (13,6%). Le revenu fiscal moyen des ménages est de 40 800 euros (56 600 pour les ménages imposés), ce qui place l’arrondissement en huitième position à Paris. Comme dans tout le centre de la capitale, la part de résidences secondaires et logements vacants est élevée et celle des ménages avec voiture est faible. La majorité municipale est passée à gauche en 1995; le maire est Pierre Aidenbaum, socialiste, ancien entrepreneur et président de la Régie immobilière de la Ville de Paris.

L’arrondissement n’a qu’un nombre modéré d’employeurs de plus de 100 salariés. Se distinguent des établissements financiers tels que deux agences ou services de la BNP (chacune de 100 à 200 sal.), la Caisse d’Épargne (200 à 500 sal.), le Crédit Logement (200 à 500 sal.) ou le prêt à la consommation SCE Delivery for Distribution (100 à 200 sal.); le CSE Mobilité (200 à 500 sal.), entreprise d’aide à la mobilité professionnelle du groupe Batigere; les conseils de gestion Géraud (200 à 500 sal.), Gestion Services Cofinoga (200 à 500 sal.), ONG Conseil (100 à 200 sal.), le conseil en relations publiques Duke (100 à 200 sal.), l’informatique Laser Loyalty (100 à 200 sal.).

Dans les commerces, les Galeries de la Croisette (Monoprix, 100 à 200 sal.), Leroy-Merlin (100 à 200 sal.), le négoce de bijouterie fantaisie Rand Diffusion (100 à 200 sal.). L’arrondissement accueille encore le quotidien Libération (200 à 500 sal.), les télécommunications Globecast (100 à 200 sal.) et France-Télécom (200 à 500 sal.) et les confections Jean-Paul Gaultier (100 à 200 sal.).