quartier du 13e arrondissement de Paris, au sud-est. Il est compris entre la rue Nationale et l’avenue de la Porte-d’Ivry à l’ouest, la rue de Tolbiac au nord, la rive gauche de la Seine au sud, longée par les quais Panhard-et-Levassor et d’Ivry. Sa limite sud est un peu au-delà du boulevard périphérique. Il est traversé par le boulevard Masséna et, perpendiculairement, par la rue de Patay que prolonge l’avenue de la Porte–de-Vitry. À l’est se situe la grande opération d’urbanisme Paris-Rive-Gauche. L’espace était largement occupé par l’emprise ferroviaire du faisceau de Paris-Austerlitz et d’anciens entrepôts sur les quais, dont les Grands Moulins de Paris. Ceux-ci ont cessé leur activité en 1997, après un violent incendie. L’université Denis-Diderot (Paris-7) est en train de réaménager l’ensemble, en conservant l’ancienne halle aux Farines de 1949 et en se dotant de 150 000 m2 utiles, pour y transférer ses enseignements et laboratoires, installés à Jussieu dans le 5e arrondissement. Près du pont National, un autre îlot a reçu l’École nationale supérieure d’architecture Paris-Val-de-Seine (1 500 étudiants, 15 000 m2), ouverte en 2007, et un gros ensemble Biopark, «pôle d’entreprises en santé humaine» mais qui accueille aussi les bureaux de Télérama, Courrier International et de la société VM Magazines, tous au groupe du journal Le Monde, soit 650 personnes. Vers le pont de Tolbiac en aval, d’autres chantiers concernent un ensemble de bureaux Sequana et le site de l’ancien entrepôt frigorifique de la SNCF, converti au moins partiellement en cité d’artistes (Le Frigo), et toute une série de nouveaux immeubles de bureaux et d’habitation où l’on trouve notamment les éditions Flammarion, le Réseau ferré de France (RFF), le Centre national du Commerce extérieur et les Banques Populaires, la banque Caceis. Juste au sud de la rue de Tolbiac, les voies ferrées ont été recouvertes d’une dalle sur laquelle ont été construits plusieurs immeubles de bureaux, dont le siège du groupe hôtelier Accor (23 000 m2), des services de la Ville de Paris et du ministère de la Jeunesse et des Sports (52 000 m2 de bureaux), le musée national du Sport (2008) et le collège public Thomas-Mann (500 élèves, ouvert en 2003). Ces constructions vont se poursuivre jusqu’au boulevard Masséna. La Porte de la Gare accueille un large échangeur du périphérique, pendant de celui de l’A 4 sur la rive droite. Le reste de l’étendue entre périphérique et boulevard des Maréchaux jusqu’à la porte d’Ivry est occupé à l’est par des installations ferroviaires, au centre par le stade de sports Boutroux et le lycée professionnel public Vauquelin (380 élèves en procédés, bioindustrie, génie des eaux) et, pour le reste, par des blocs d’immeubles d’habitation au sein desquels se cache le centre de secours Masséna des pompiers de Paris. Le site Boutroux est l’objet d’un plan de rénovation. L’espace compris entre le boulevard Masséna et la rue de Tolbiac, structuré par les rues parallèles de Patay, Albert et du Château-des-Rentiers, est un espace d’habitation et de petits ateliers. Il accueille une clinique Jeanne-d’Arc, le théâtre du Lierre, le lycée technique Galilée (250 élèves, électronique), ainsi que l’École technique supérieure des Laboratoires (460 élèves), institution privée non confessionnelle post-bac qui forme des techniciens de laboratoire rue du Dessous-des-Berges. Près des voies ferrées, le quartier participe à l’opération Paris-Rive-Gauche, notamment en accueillant un Pôle des langues et civilisations du monde de 30 000 m2 avec l’Inalco (Institut des Langues et Civilisations orientales) et sa bibliothèque, plus une clinique universitaire. Le quartier est accessible par les stations de métro Porte-d’Ivry, Olympiades et Bibliothèque-François-Mitterrand, et les gares du RER C Boulevard-Masséna et Bibliothèque-François-Mitterrand. Son nom associe deux voies: la rue de Patay (700 m de long), ancien boulevard de Vitry ouvert en 1855, rebaptisé en 1865 du nom d’une victoire remportée sur les Anglais en 1429 par (ou avec) Jeanne d’Arc à Patay (actuellement chef-lieu de canton du Loiret), et en cohérence avec les nombreux noms de rues ayant un lien avec Jeanne d’Arc dans les environs (v. Dunois-Bibliothèque-Jeanne-d’Arc); le boulevard Masséna a été nommé en 1864, comme élément du boulevard des Maréchaux, en hommage à André Masséna (1758-1817) que Napoléon fit duc de Rivoli et prince d’Essling; il va de la Seine à la porte d’Italie (2 100 m). Vers sa fin et sur son côté droit, entre la porte d’Ivry et la porte d’Italie, un ensemble de tours est habituellement nommé Masséna (v. Olympiades-Choisy). La gare Boulevard-Masséna du RER C, à l’extrémité de l’avenue de France, quelque peu au nord du boulevard Masséna, a été fermée en raison de sa trop grande proximité avec celle de la Bibliothèque-François-Mitterrand, ouverte fin 2000. |