51 400 hab. (Sevranais) dont 300 à part, 728 ha, chef-lieu de canton de la Seine-Saint-Denis dans l’arrondissement du Raincy, 5 km au nord de celle-ci entre Aulnay-sous-Bois et Livry-Gargan. Son territoire est traversé par le canal de l’Ourcq, flanqué par la voie ferrée de Paris à Soissons, équipée de la gare Sevran-Livry proche du centre-ville. De cet axe ferroviaire divergent, à l’entrée de la commune, une voie souterraine vers l’aéroport de Roissy, qui offre la station du RER B Sevran-Beaudottes, et la voie des Coquelets, devenue ligne 4 de tramway, qui apporte au sud-ouest la gare Freinville-Sevran. Le grand parc forestier de Sevran (94 ha dont 73 à Sevran), accompagné au nord du canal par le parc de la Poudrerie (fermée en 1973), occupe la partie orientale de la commune et abrite un Musée des Poudres. Au nord du centre, le parc de la Ferme de Montceleux et le parc des sports complètent les espaces verts. La ville se divise en neuf quartiers. Beaudottes, au nord-ouest, qui a 10 500 hab., est l’objet d’une «zone urbaine sensible», «zone de rénovation urbaine» et «zone franche urbaine» de 10 0000 hab. sur 40 ha en cours de rénovation, avec la gare du RER et un grand rond-point du croisement D 115-N 370 au nord-ouest. Ce quartier est séparé par un hypermarché de celui Montceleux-Pont Blanc au nord de la commune, peuplé de 7 500 hab., également en cours de rénovation avec une «zone urbaine sensible» de Pont-Blanc sur 29 ha peuplée de 6 600 hab. le long du parc; de l’autre côté, au contact de Villepinte, la plaine agricole de Montceleux, reste vide et son sort fait l’objet de débats. Les Sablons sont un autre quartier au nord-est, de structure pavillonnaire et comptant 3 400 hab. Le Sud de la commune a été animé par deux grosses usines qui ont attiré de nombreux immigrés polonais, italiens et arméniens dans l’entre-deux-guerres. Il est divisé en deux quartiers. Freinville, au sud-ouest, est un lotissement pavillonnaire qui doit son nom à la fabrique des freins Westinghouse, établie en 1891 et fermée en 1995; il a 2 200 hab. Les Trèfles, au sud du canal, est un autre lotissement de pavillons ancien qui était associé à la grande usine Kodak, fermée en 1993; il a 5 400 hab. Le quartier Rougemont forme l’ouest de la commune. Outre l’hôpital René Muret-Bigottini et son parc, il contient 7 000 hab., habitant surtout un grand ensemble d’immeubles qui forme une «zone urbaine sensible» de 46 ha, logeant 6 800 hab. de part et d’autre de la N 370 et juste au nord de la voie ferrée. Primevères-Savigny est peuplé de 4 300 hab. au centre-nord-ouest de la commune, en pavillons. Le quartier du Centre-Ville a 2 800 hab.; il contient l’ancien domaine de la Fossée, dont subsiste un témoin des grandes fermes anciennes de la plaine de France. Enfin, le quartier Perrin est situé entre ce centre et le canal; il est fait de pavillons mais accompagnés d’une quinzaine de cubes d’appartements au nord, tout près du centre; il a 3 700 hab. Sevran a 4 collèges et un lycée publics, un centre de rééducation, un institut d’éducation motrice et trois maisons de retraite. L’hôpital Muret a 20 lits médicaux, mais 550 lits en tout (moyen et long séjour); la clinique Saint-Martin a 40 lits. Sevran n’a plus d’usine notable, sinon l’atelier du Comptoir Général du Ressort (100-200 sal.); elle accueille un hypermarché Carrefour (250-400 sal.), les Taxis Bleus (100-200 sal.), le nettoyage urbain Otus (100-200 sal.). Sevran a eu 300 hab. en 1851, un millier en 1900. La population de la commune a fortement augmenté entre les deux guerres, passant à 10 000 hab. dès 1931; elle a fait un autre bond au lendemain de la seconde guerre, sautant de 13 000 hab. en 1954 à 20 000 en 1958, 34 200 en 1975; sa progression s’était ralentie dans les années 1990 mais semble avoir repris. La majorité municipale a été socialiste de 1947 à 1977, puis communiste, à droite de 1995 à 2001 puis regagnée par le Parti communiste. Le maire est Stéphane Gatignon, élu comme communiste mais en rupture avec son parti et qui s’est rapproché d’Europe Écologie, et qui est également conseiller général. Le canton correspond à la commune. |