contrée au nord du département de l’Aisne, débordant un peu à l’est sur le département des Ardennes; son nom semble venir d’un Thierry, fils de Clovis, à qui fut attribuée la région; le gentilé est Thiérachin. Elle avait jadis été peuplée par la tribu des Nerviens. Elle se distingue de ses voisines par ses paysages plus herbagers et bocagers sur des sols souvent marneux, aux confins du massif ardennais, par la dispersion de son habitat et par l’abondance de ses églises fortifiées, généralement de brique et cachant volontiers une salle de refuge où pouvaient se tenir les villageois en cas d’alerte. C’est que, contrée de marge disputée entre Champagne, Belgique, région du Nord et Picardie, elle fut souvent exposée aux conflits, aux bandes et aux armées. Elle s’est trouvée ensuite sur le trajet entre Nord et Lorraine, ce dont Hirson a un temps profité; elle a quelques industries, et une agriculture diversifiée, en partie orientée vers le lait, en partie rénovée par la proximité des pays voisins de grande agriculture intensive. Elle attire quelques visiteurs en été. Vervins est son chef-lieu. Le nom de la contrée est assez fort pour persister dans d’assez nombreux noms de communes, et pour avoir été retenu par trois communautés de communes: Portes de la Thiérache — v. Thiérache (Portes de la) —, Thiérache du Centre, Thiérache Sambre et Oise. |