' communauté d’agglomération des Alpes-de-Haute-Provence, associant 25 communes (dont une dans le Var) et 62 400 hab. Manosque (siège), Gréoux-les-Bains, Oraison, Pierrevert, Sainte-Tulle, Valensole, Villeneuve, Volx et Vinon-sur-Verdon (Var) dépassent 2 000 hab. Montfuron (230 Montfuronnais, 1 888 ha dont 423 de bois), 11 km à l’ouest de Manosque, est une petite commune au territoire accidenté et boisé, incluse dans la réserve géologique du Luberon; elle conserve un moulin à vent du 17e s. bien restauré, des ruines d’un château seigneurial, une chapelle Saint-Elzéar (12e s.). La population croît depuis le minimum de 1962, où elle était inférieure à 50 hab. (contre 400 hab. en 1841); elle a augmenté de 60 hab. après 1999. Corbières-en-Provence (1 250 Corbiérais, 1 906 ha dont 900 de bois), 9 km SSO de Manosque, a son village au bas du versant droit de la large vallée de la Durance, au passage de la D4096 et de la voie ferrée. Au NE, le hameau du Coucou est réuni au village par une rue habitée. Au NO, les collines sont dans la forêt domaniale de Corbières, incendiée en 2002, en partie replantée en olivettes. La commune a 92 ha de vignes. À l’est, le finage s’étend en plaine jusqu’à la Durance, que précède l’A51. La commune a eu une population fluctuante, mais plutôt en augmentation depuis les 380 hab. de 1936; elle a crû de 440 hab. après 1999 (+54%). Le nom de la commune était seulement Corbières jusqu’en 2018. Saint-Martin-de-Brômes (640 Saint-Martinois, 2 109 ha dont 1 326 de bois) est à 21 km SE de Manosque à l’est de Gréoux, 14 km au sud de Valensole, à 450 m, au bord du Colostre, petit affluent de droite du Verdon, et de la D952; église romane du 12e s., avec tour de l’Horloge du 13e s. abritant un musée archéologique, nombreuses maisons anciennes de belle qualité. Le finage touche au SO au cours encaissé du Verdon à l’aval du barrage de Gréoux et, par là, est limitrophe du département du Var. La commune a eu plus de 500 hab. dans la première moitié du 19e s., 170 en 1962, a gagné 230 habitants depuis 1999 (+56%) et réunit 160 résidences secondaires. Esparron-de-Verdon (400 Esparronnais, 3 420 ha dont 1 600 de bois) est limitrophe du Var, à 28 km au SE de Manosque, et à 13 km à l’est de Gréoux-les-Bains par la route (7 km à vol d’oiseau), au bord du lac d’Esparron, à la limite occidentale de la commune, créé par le barrage-poids de Gréoux. Le barrage, achevé en 1967 et haut de 54 m, retient un lac de 330 ha et 78 Mm3, qui se prolonge en amont au fond des Basses Gorges du Verdon. Esparron est un beau village à maisons anciennes des 16e et 17e s.; château du 13e et du 16e s. à donjon crénelé, écomusée de la Vie d’antan, club nautique. Esparron avait plus de 500 hab. au début du 19e s., et seulement 80 en 1968; sa population croît depuis. Elle a absorbé en 1973 la petite commune d’Albiosc, à l’est, qui avait 20 hab. alors et en a 37 en 2022. La commune a encore gagné 90 hab. après 1999, soit +297%. Elle a aussi 410 résidences secondaires (deux tiers des logements). Quinson (420 Quinsonnais, 2 811 ha dont 1 200 de bois) est à 37 km au SE de Manosque, à 380 m. C’est une «station verte de vacances» sur la rive droite du Verdon, avec des restes d’enceinte et de tours, ruelles et passages voûtés. Le village est au milieu d’un étroit et long fossé tectonique d’axe nord-sud, de 16 km sur 2 jusqu’à Fox-Amphoux, encaissé dans le plateau calcaire au sud de celui de Valensole, et traversé par le Verdon. Le barrage, de 44 m de haut, achevé en 1974, est à l’entrée du Verdon dans ce fossé et sa retenue, de 191 ha et 19 Mm3, va jusqu’au pied du barrage de Sainte-Croix, auquel elle sert de bassin de compensation; la centrale électrique a une puissance de 40 MW. Après avoir traversé le fossé, le Verdon s’enfonce en gorge dans le plateau encaissant, commençant ainsi les «Basses Gorges du Verdon», où sont plusieurs sites d’escalade. Les grottes de la Baume Bonne, riches en restes préhistoriques, s’ouvrent sur le plateau au sud du Verdon, dans le Bois de la Roquette; un musée de préhistoire modelé par Norman Foster s’est ouvert à Quinson, qui a aussi une coopérative vinicole, camping, bases nautiques; la commune cultive 87 ha de vignes. Quinson a eu 1 000 hab. en 1866, 220 au minimum de 1962 et a gagné 70 hab. après 1999; elle affiche 280 résidences secondaires (plus de la moitié des logements). Saint-Laurent-du-Verdon (100 Saint-Laurennais, 889 ha dont 300 de bois) est à 38 km SE de Manosque, 13 km au sud de Riez, à 468 m, sur un replat entre le plateau de Valensole et le cours encaissé du Verdon, rehaussé par le barrage de Quinson mais qui ne s’épanouit en lac qu’en amont des gorges, dans le finage de Montagnac-Montpezat. La commune a un château du 17e s., quadrangulaire à tours d’angle avec parc; centre naturiste, une centaine de résidences secondaires. Montagnac-Montpezat (420 Montagnacais, 3 418 ha dont 1 400 de bois) est à 41 km ESE de Manosque, 6 km au sud de Riez, à 600 m sur le plateau de Valensole; vestiges d’un château, cultures de truffes avec marchés en janvier. La commune, qui a 260 résidences secondaires (plus de la moitié des logements), et qui a gagné 70 hab. après 1999, est issue d’une fusion de 1973. Montagnac est sur le plateau, raviné, près des ruines d’un château des 12e-15e s., et Montpezat (34 hab., camping), qui était presque déserte au moment de la fusion, est sur une butte au pied du talus méridional, près du plan d’eau du lac de Quinson. Au sud, la commune ainsi agrandie dévale en effet le talus du plateau de Valensole et atteint 200 m plus bas le cours du Verdon; elle englobe la plus grande partie de la retenue du barrage de Quinson (70 ha). Allemagne-en-Provence (520 Allemagniens, 3 299 ha dont 1 826 de bois), 8 km au SO de Riez sur la rive gauche du Colostre à 420 m à un site de confluence et sur la D952, s’orne du grand château renaissance des Castellane (16e s.) avec jardins et un puissant donjon carré à créneaux; coopérative de lavande, maison de produits du pays sous l’égide du Parc du Verdon. Plusieurs hameaux se suivent dans la vallée du NE. Le nom était simplement Allemagne jusqu’en 1953; la commune n’avait que 215 hab. en 1962 et s’est accrue de 140 hab. (+37%) après 1999. Riez (1 770 Réiens ou Riézois, 4 000 ha dont 1 063 de bois) est un ancien chef-lieu de canton à 40 km au SSO de Digne-les-Bains, à 520 m dans la vallée du Colostre au sein du plateau de Valensole à un site de confluence où passe la D952. Le village est apparu au 1er siècle au confluent du Colostre et de l’Auvestre, ce dont témoignent quatre colonnes d’un temple romain et d’autres trouvailles archéologiques; il fut aussi un évêché et conserve un baptistère du 4e s., et des restes médiévaux dont deux portes du 14e s., hôtel de Mazan classé (16e au 18e s.) et maisons à encorbellement, musée et chapelle Sainte-Maxime. Le bourg a un collège public et un hôpital local (4 lits médicaux, 100 lits en tout) avec maison de retraite, un Intermarché (25 sal.). Riez, «station verte de vacances» et «village de caractère», fut une assez grosse commune, de plus de 3 000 hab. en 1831, mais sa population est descendue à moins de 1 200 entre 1946 et 1965; elle a crû ensuite jusqu’en 1990 puis est restée étale; s’y ajoutent 450 résidences secondaires (près d’un tiers des logements). Le nouveau canton de Riez a 26 communes, 9 200 hab. Roumoules (750 Roumoulins, 2 604 ha dont 289 de bois), 4 km à l’est de Riez dans la vallée du Colostre à 600 m, sur la D952, fut jadis castri Romulus, sans doute issue d’un domaine gallo-romain; fontaine-buffet de 1895, château de Campagne des 17e-18e s. à l’ouest dans la vallée. Le château Saint-Martin à l’est est ce qui reste d’une paroisse Saint-Martin-le-Rimat absorbée dans les années 1790. La population communale a varié entre 600 hab. au début du 19e s. et 160 hab. en 1962; elle a fortement repris depuis, gagnant encore 110 hab. après 1999. Puimoisson (690 Puimoissonnais, 3 544 ha dont 1 200 de bois), 7 km au NNE de Riez, est sur une colline dominant la vallée de l’Auvestre, à 700 m sur la D953; chapelle forte Saint-Apollinaire (12e-13e s.), coopératives de céréales et de lavandes, maison de retraite; à l’est, aérodrome LFTP avec une piste gazonnée de 820 m pour le vol à voile (aéroclub). La commune est connue pour ses productions de truffes. Elle a eu 1 600 hab. au début du 19e s., 800 à la fin, 470 seulement en 1962 et a crû légèrement ensuite; elle a gagné 130 habitants après 1999, et enregistre 180 résidences secondaires (un tiers des logements). Brunet (300 Brunetois, 2 847 ha dont 622 de bois) est à 28 km NE de Manosque, à 502 m en espalier sur le versant gauche de la vallée de l’Asse, 9 km NE de Valensole à 425 m; quelques ruines d’origine médiévale; maison de produits du pays, sous l’égide du Parc du Verdon; +80 hab. après 1999 (+36%). Entrevennes (180 Entrevennois, 2 981 ha dont 847 de bois) est à 11 km ENE d’Oraison avec un village à 600 m sur un promontoire du versant gauche de la Rancure; église en partie du 11e s. La commune a eu près de 700 hab. en 1841, moins de 100 en 1975. Puimichel (270 Puimicheliens 3 682 ha dont 477 de bois) est sur le plateau de Valensole, à 13 km au NE d’Oraison, sur une colline à 700 m; trois petites distilleries de plantes à parfum, observatoire astronomique pour amateurs. La commune a eu 800 hab. en 1841, moins de 150 en 1975; +50 hab. après 1999. Le Castellet (310 Castellians, 1 887 ha dont 1 173 de bois), à 480 m, est le village du plateau le plus proche d’Oraison (7 km NE) et son finage atteint au sud le cours de l’Asse, où se voit le château du Taillas (17e s.). Il contient la forêt domaniale des Pénitents, qui est sans rapport avec les Pénitents des Mées. Le Castellet est dans la vallée de la Rancure, rivière à écoulement intermittent et n’a jamais été très peuplée (360 hab. à son maximum); elle était descendue à 125 hab. en 1968 et a gagné 110 hab. depuis 1999 (+55%). La Brillanne (1 140 Brillannais, 722 ha), 15 km NNE de Manosque, est au bord de la Durance, face à Oraison, dont elle détient la gare; échangeur de l’A51 et de la N96. Le petit finage est en plaine et porte des vergers. La commune n’avait pas 300 hab. avant 1870 et progresse depuis; elle a crû de 370 hab. après 1999 (+48%). |