' communauté de communes des Alpes-de-Haute-Provence, associant 21 communes et 9 800 hab. sur 47 930 ha au sud-ouest du département. Le siège est à Mane; aucune commune n’atteint 2 000 hab. Mane (1 380 Manarains, 2 200 ha dont 1 400 de bois) est à 3 km au SO de Forcalquier, à 500 m. Son finage est traversé par la Laye, qui alimente un lac de barrage. Ce «village de caractère» conserve de belles maisons anciennes dont l’hôtel Miravail (16e-18e s.), et les restes d’une ancienne citadelle; beau château de Sauvan (18e s.), pont du 12e s. sur la Laye. L’ancien prieuré de Salagon (12e au 18e s.) abrite un conservatoire du patrimoine ethnologique de la Haute-Provence (musée) et des rencontres musicales; prieuré de Châteauneuf à l’ouest (12e au 19e s.), maison de retraite. Les principaux établissements sont des fabriques de produits diététiques Nutrition et Santé (40 sal.), de parfums et cosmétiques Ciel d’Azur (30 sal.) et Collines de Provence (25 sal.); viandes Dufour (25 sal.), hôtel des Minimes (50 sal.). La population de Mane était descendue de 1 600 hab. en 1846 à moins de 700 en 1954; elle augmente depuis et a encore gagné 370 hab. (+36%) après 1999. Saint-Maime (880 Saint-Maimois, 751 ha) est à 9 km SSE de Forcalquier, à 380 m (la mairie à 428 m) et disperse ses maisons à l’est de la Laye, avec un hameau au SE le Foulon et un camping. Elle a des ruines d’un château seigneurial, avec tour et donjon des 12e-13e s., sur un crêt. Elle n’avait que 280 hab. en 1975, contre 640 en 1931, mais croît depuis et s’est augmentée de 210 hab. après 1999 (+31%). Dauphin (850 Dauphinois, 971 ha dont 400 de bois, à 445 m) 9 km au sud de Forcalquier, a son village sur une butte qui fait face à Saint-Maime, à l’ouest de la Laye. Le «village de caractère» conserve un donjon et une porte, des restes de remparts; un camping. La Largue coule au sud du village et reçoit la Laye à l’angle SE de la commune. Au SO au-delà de la Largue, relief de la Colline d’Ubage (595 m) avec au pied un site de chapelle. La population a crû de 1962 (280 hab.) à 1999, mais seulement de 40 hab. ensuite. Saint-Michel-l’Observatoire (1 260 Saint-Michelois, 2 778 ha)a son village est à 11 km SO de Forcalquier dans une clairière, à 540 m. La Largue borne le finage au sud. La commune abrite en deux sites au nord et à l’est du village l’Observatoire de Haute-Provence, fondé en 1937 sous l’impulsion de Jean Perrin, passé de Forcalquier à Saint-Michel en 1938 et qui a valu à la commune de compléter son nom en 1939; il dispose de plusieurs gros télescopes, dont un de 193 cm. Le village a des restes de remparts; alentour, châteaux Ardène et Le Plan du 19e s., chapelles Saint-Jean (12e et 18e s.) au nord, Saint-Paul (12e s.) au centre, de Lincel (12e au 16e s.) au sud. L’ancienne commune de Lincel, où passe la D4100, réunie à Saint-Michel en 1973 avec 56 hab., est montée à 100 hab. en 1999, 230 en 2022. La population croît depuis 1962 (380 hab., contre plus de 1 000 dans les années 1850); elle a augmenté de 350 hab. (+38%) après 1999 (Lincel incluse). La commune est bordée à l’ouest et au sud par le cours de la Largue, et fait partie du Parc régional. Saint-Martin-les-Eaux (120 Saint-Martinois, 915 ha dont 320 de bois), 14 km SSO de Forcalquier, est dans les collines boisées juste au nord de Manosque, mais son finage atteint au nord la rive droite de la Largue; église romane classée du 12e s. en pierres sèches et toit de lauzes, restes de château fort utilisés pour la mairie. La commune a une source sulfureuse Huguette, et un stockage géologique souterrain d’une capacité de 13 Mm3 d’hydrocarbures. La commune, jadis Saint-Martin-de-Renacs et dont le nom actuel date de 1892, a été réunie à Manosque en 1974; elle n’avait plus alors qu’une trentaine d’habitants; elle a néanmoins pu reprendre son indépendance dès 1980. Villemus (200 Villemusiens, 959 ha dont 352 de bois, à 456 m) est à 10 km NO de Manosque, 12 km SO de Mane, avec un village étagé vers 570 m et des ruines d’un château seigneurial; ancienne mine de lignite tout au NE; +80 hab. depuis 1999. Montjustin (60 Montjustiniens, 1 015 ha dont 425 de bois, à 580 m), 21 km SO de Forcalquier, 5 km au SSO de Reillanne, a un minuscule village perché à 575 m sur un long crêt qui flanque au nord le Luberon, et a des restes de remparts et de tour. L’Encrême et la D4100 passent au nord. Tout au sud, le finage atteint la limite du Vaucluse. Reillanne (1 720 Reillannais, 3 855 ha dont 1 964 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 18 km au SO de Forcalquier à 600 m. Elle offre des restes de remparts, une tour du 11e s. et une porte du 13e s., un musée des amis de l’art; abattage de lapins Dufour (20 sal.), transports Petit (20 sal.). Le territoire communal est très boisé sur le relief, dans la forêt domaniale de Reillanne, où s’ouvrent quelques clairières et où se tient le couvent de Notre-Dame; châteaux de Valligranne et de Pinet (19e s.) au pied du village, centre naturiste. Reillanne s’est augmentée au NE du finage du Bourget en 1846, commune qui n’avait alors qu’une soixantaine d’habitants et n’est plus qu’un lieu-dit. Reillanne a eu 1 500 hab. en 1856 puis s’est dépeuplée jusqu’à 600 hab. en 1968; sa population a plus que doublé depuis, ajoutant encore 380 hab. après 1999 (+28%). Le nouveau canton de Reillanne a 21 communes, 10 900 hab. Sainte-Croix-à-Lauze (90 Saint-Croisiens, 865 ha.) est à 25 km SO de Forcalquier et limitrophe du Vaucluse. Le petit village est à 620 m dans un vallon qui descend vers le Grand Vallat, dont le cours borde la commune à l’est et au sud et qui descend vers le Calavon au SO; château de la Ferrage. La commune participe au NO à la réserve géologique du Luberon. Aubenas-les-Alpes (95 Albascenois, 793 ha), a son petit village à 570 m, sur une colline que borde la Largue; château des 16e et 17e s., quelques maisons renaissance; la mention «les Alpes» date de 1934. Revest-des-Brousses (260 Revestains, 2 295 ha dont 1 218 de bois) est à 20 km NO de Forcalquier et 10 km SSE de Banon, à 620 m. Le village a des restes de remparts et une porte du 15e s. La commune a eu 650 hab. en 1846, un minimum de 140 en 1975; elle a gagné 50 hab. depuis 1999. Le finage est drainé du nord au sud par la Largue et inclut les châteaux de Pontevès (18e s.) et de Sylvabelle (17e s.). Revest est un terme provençal synonyme du «regain» cher à Giono, et qui désigne une terre reconquise sur une ancienne friche. Vachères (290 Vacherois, 2 342 ha dont 454 de bois), limitrophe du Vaucluse, est à 21 km OSO de Forcalquier, 9 km au nord de Reillanne, à 800 m avec un village perché; musée de paléontologie et d’archéologie, château du Colombier, prieuré rénové. Oppedette (54 Oppedetois, 849 ha dont 323 de bois), 28 km OSO de Forcalquier, a son village à 525 m, perché au-dessus de la gorge dans laquelle s’enfonce le Calavon. Le site, limitrophe du Vaucluse, est apprécié pour les loisirs sportifs et a des éléments de la réserve géologique du Luberon. Simiane-la-Rotonde (620 Simianais, 6 786 ha dont 3 143 de bois) est à 32 km ONO de Forcalquier et limitrophe du Vaucluse. Le village, à 700 m, est un «village de caractère» étagé sur une pente, avec de grandes maisons bourgeoises datant d’une ancienne prospérité, et de halles du 16e s. Il est surtout connu pour sa «rotonde», un vieux donjon circulaire et trapu du 12e s., à coupole à douze nervures, reste du château seigneurial édifié sur un ancien oppidum romain. Il s’y tient en été une fête médiévale et un festival de musique ancienne; distillerie (laboratoire d’aromathérapie) au château et jardin de lavande. Le territoire communal est percé de nombreux avens et grottes, et porte les ruines de l’abbaye de Valsaintes au sud-est, ornées d’une roseraie. Simiane, qui a ajouté la Rotonde à son nom en 1954, a absorbé en 1974 Carniol à l’est (30 hab. alors, 17 en 1999) et Valsaintes (12 hab. alors, 50 en 1999) au sud-est. La commune, qui a eu près de 1 500 hab. en 1846, et seulement 320 dans les années 1960, a gagné 80 hab. après 1999. Montsalier (150 Salimontains, 2 381 ha dont 1 260 de bois, à 630 m), 5 km SSO de Banon, a son village à 680 m dans un petit fossé et conserve au nord les ruines du vieux village perché du Haut Montsalier, abandonné au début du 20e s., près du gouffre du Caladaire. Montsalier a eu 420 hab. en 1841, 54 en 1975 et a gagné 60 hab. après 1999. Banon (1 040 Banonais, 3 981 ha dont 2 271 de bois) est un ancien chef-lieu de canton à 25 km au NO de Forcalquier. Le village perché (à 760 m) a des restes de remparts et une belle porte à mâchicoulis du 14e s., des maisons anciennes et des passages voûtés. Le finage cache plusieurs avens et monte à 1 092 m au Gréou de Banc au nord du village. La commune a eu près de 1 400 hab. en 1846, et un minimum de 660 en 1962. Sa population croît depuis et a gagné 140 hab. après 1999; Banon a aussi 220 résidences secondaires et un collège public, une maison de retraite, un hôpital local (5 lits médicaux, 90 en tout), un camping, un site de vol libre à 1 051 m au nord du village. Elle a une spécialité de fromages de chèvre enveloppés de feuilles de châtaigniers, déjà connus à l’époque gallo-romaine, mais transformés et remis à l’honneur après la dernière guerre; ils ont obtenu une aoc en 2003, dont le territoire s’étend sur 179 communes de quatre départements (Hautes-Alpes, Drôme, Vaucluse et Alpes-de-Haute-Provence) et qui intéresse une vingtaine de producteurs fromagers. La fromagerie de Banon (25 sal.) est au sud du finage, avec un écomusée. Saumane (130 Saumanois, 321 ha), 23 km NNO de Forcalquier, a un très petit finage en fond de vallée mais à 874 m et a gagné 50 hab. après 1999. L’Hospitalet (90 Hospitaliens, 1 935 ha) a son village tout près de Saumane à l’est, à 890 m, et un finage qui monte à 1 629 m dans la Montagne de Lure. La Rochegiron (110 Rochegironais, 3 011 ha dont 1 029 de bois) est à 25 km NO de Forcalquier. le village est à 800 m dans une vallée de la Montagne de Lure, relayé un peu au nord par le hameau du Jonquet. Son finage s’étend vers le nord dans la forêt domaniale de Lure, et atteint la limite de la Drôme à 1 534 m au Tréboux. Redortiers (90 Redortiérins, 4 577 ha dont 961 de bois), à 7 km au nord de Banon, à 950 m) éparpille de maigres hameaux, dont le Contadour où est la mairie, à 1 140 m. Son finage monte au nord jusqu’à la crête occidentale de la Montagne de Lure à 1 431 m et atteint la limite de la Drôme au sommet de Larran (1 379 m); il contient un reste de donjon et le site inscrit du Jas des Terres du Roux. Redortiers a eu plus de 500 hab. dans la première moitié du 19e s. s’est dépeuplée jusqu’en 1999, regagnant seulement 20 hab. ensuite. Revest-du-Bion (540 Revestois, 4 345 ha dont 1 091 de bois), limitrophe du Vaucluse, est à 13 km au NO de Banon à 930 m et son finage s’étale sur le plateau d’Albion; une Confrérie de la châtaigne fête celle-ci fin octobre; conserves de légumes Tossolia (35 sal.); les moissons sont fêtées en août; centre d’aide par le travail. Au nord, le finage lance une pointe qui va jusqu’au Grand Terme (1 370 m) sous la montagne d’Albion. La commune a eu plus de 800 hab. en 1876, 410 en 1962; sa population fluctue depuis autour de 500 hab.; elle a augmenté de 70 hab. après 1999. Céreste (1 230 Cérestains, 3 254 ha dont 1 612 de bois) est juste au au sud-ouest de l’intercommunalité Haute Provence-Pays de Banon, dans la vallée de l’Encrême et sur la D4100, au nord du Luberon, mais elle a choisi d’adhérer à la CC Pays d’Apt-Luberon (Vaucluse). Son finage est bordé à l’ouest par le Calavon. Le village conserve de belles maisons du 15e au 18e s.; prieuré de Carluc (chapelle du 13e s.) dans un vallon boisé, pont romain en dos d’âne sur l’Encrême. Céreste a eu 1 300 hab. en 1866, 560 en 1954 et croît depuis (+180 hab. après 1999). Elle compte 240 résidences secondaires (un quart des logements). |