Jabron-Lure-Vançon-Durance

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communauté de communes des Alpes-de-Haute-Provence, associant 14 communes (dont une dans la Drôme) et 5 200 hab. sur 30 540 ha. Le siège est à Salignac. Aucune commune n’atteint 2 000 hab. Le territoire est très au-dessous du minimum de peuplement autorisé pour les intercommunalités, très étroit et allongé d’est en ouest dans la vallée du Jabron, avec une commune drômoise interposée.

Salignac (660 Salignacais, 1 442 ha dont 450 de bois), 6 km SE de Sisteron, se tient à l’est de la Durance avec un habitat dispersé en deux parties, l’une sur les collines à l’est autour du Mardaric (mairie), l’autre sur la rive gauche de la Durance; camping; usine hydroélectrique sur un bief du canal de la Durance au sud, proche du confluent du Vançon qui est à Volonne. La commune a eu 700 hab. en 1841, moins de 130 en 1968. Elle a crû de 250 hab. après 1999 (+61%).

Sourribes (140 Sourribois, 1 975 ha dont 1 321 de bois), 12 km SE de Sisteron, est un petit village des deux côtés du Vançon, à 420 m, et son finage s’élève vers l’est sous la forêt domaniale du Vançon, jusqu’au signal de Vaumuse (1 435 m), qui domine le village ruiné de Beaudument.

Peipin (1 490 Peipinois, 1 315 ha dont 642 de bois) est à 7 km au sud de Sisteron sur la rive droite de la Durance. Le village, sur la D951, entoure une butte montant à 550 m et couronnée par des ruines d’un ancien château seigneurial. Il se prolonge à l’est sur la Route Napoléon (D4085 et N85) par les hameaux de Champarlau et Saint-Pierre où il a été équipé d’un centre commercial avec Intermarché (75  sal.), Bricomarché (25 sal.). La voie ferrée et l’A51 longent la Durance, sans accès. Au nord l’habitat est complété par le faubourg de Font Nouvelle, à l’ouest par le lotissement Piolard sur les pentes. Tout au nord, la Durance à son entrée frôle les reliefs de rive droite devant le hameau des Bons Enfants, où est un pont médiéval et où elle reçoit en clue le Jabron occidental. Le haut versant monte jusqu’au crêt semi-circulaire qui encadre la combe de Valbelle et atteint 1 257 m. La commune n’avait que 210 hab. en 1936, 290 en 1962 (contre 500 en 1856) et sa population croît sensiblement depuis; elle a gagné 400 hab. après 1999 (+37%).

Aubignosc (620 Aubignoscais, 1 474 ha dont 734 de bois) est juste au sud de Peipin, son village au pied du relief à 450 m; hameau du Forest au SO dans la vallée du Riou; forêt domaniale du Prieuré sur le relief, qui atteint 1 338 m tout au SO sur le crêt prolongeant la Montagne de Lure. Dans la plaine de la Durance à l’est passe tout le faisceau de circulation, avec un échangeur à péage A51-N85 et une aire de service double. Aubignosc n’avait que 170 hab. en 1962 et a augmenté de 180 hab. (+41%) après 1999.

Châteauneuf-Val-Saint-Donat (510 Chabannais, 2 110 ha dont 454 de bois), 13 km au sud de Sisteron à 464 mn, disperse ses maisons, ses bories et ses petits hameaux. Le centre villageois est à Chabannes dans la vallée du Riou sur la D851, dominé à l’ouest par le flanc oriental de la Montagne de Lure, où le finage grimpe à 1 500 m près du Pas de Jean Richaud; chapelle du 12e s. et ruines du vieux village à l’est. La commune s’est nommée Beau-Vent-de-Lure en 1792. Elle n’avait que 140 hab. autour de 1970 et a gagné 160 hab. après 1999 (+46%).

Montfort (330 Montfortains, 1 208 ha dont 715 de bois), a un minuscule village perché, juste au SO de Château-Arnoux, au sein d’un finage étiré du nord au sud que traversent l’A51 au nord, la D4096 au sud, la Durance et la voie ferrée à l’extrême sud; chapelle classée Saint-Donat, du roman primitif (début du 11e s.), qui serait la plus ancienne de Provence. Montfort a un institut médico-éducatif, et 60 hab. de moins qu’en 1999.

Valbelle (260 Valbellois, 3 299 ha dont 1 692 de bois) est à 11 km au SO de Sisteron, à 580 m, dans une petite dépression monoclinale qui accidente le versant nord de la Montagne de Lure, drainé vers le Jabron. Une petite route monte au SO vers le sommet de Lure, à l’est duquel le finage atteint 1 655 m. À l’ouest du village émerge le gros noyau tithonien de l’anticlinal, qui donne les formes lourdes de la Montagne de Sumiou (1 402 m), où se cache la grotte des Peyrourets. La commune a eu 800 hab. au début du 19e s., moins de 90 en 1962; elle a gagné 40 hab. après 1999.

Bevons (310 Bevonnais, 1 126 ha dont 520 de bois), à 7 km SO de Sisteron, limitrophe de la Drôme, perche à 505 m ses maisons éparses et les ruines d’un vieux village en adret sur le versant gauche de la vallée du Jabron, au-dessus de la D956. Au nord se dresse le rocher du Turc (920 m), qui fait partie de la barre de Sisteron. La commune a un établissement régional d’éducation adaptée (Erea) au Castel Bevons, préparant à plusieurs certificats d’aptitude professionnelle du bâtiment. Sa population croît depuis le minimum de 1968 (moins de 80 hab.) et a encore gagné 100 hab. après 1999, presque une moitié.

Noyers-sur-Jabron (530 Nucetois, 5 658 ha dont 451 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 12 km à l’OSO de Sisteron à 560 m sur la rive gauche du Jabron et la D946. Le finage, limitrophe de la Drôme, se déploie au travers du grand synclinal drainé par le Jabron. Il va au sud jusqu’au Sommet de Lure, point culminant de la Montagne de Lure, à 1 826 m; une petite route franchit cette crête au Pas de la Graille à 1 599 m à l’angle SE de la commune. La montagne de Pélegrine (1 355 m), noyau anticlinal tithonien, est parallèle au crêt un peu au nord; le GR5;s’insinue dans la dépression monoclinale entre ces deux reliefs. Vers le nord, le finage monte à la Crête de l’Âne au nord-ouest (1 615 m), à la Montagne de l’Ubac au nord-est, où le Roc de l’Aigle atteint 1 280 m. Le village ruiné du Vieux Noyers est sous ce rocher, avec l’église de Bethléem (12e s.). La commune a eu jusqu’à près de 1 400 hab. en 1836; elle est passée à moins de 1 000 dès 1866, et tombée à 230 hab. en 1975. La population a un peu repris, et a augmenté de 190 hab. après 1999 (+56%).

Saint-Vincent-sur-Jabron (180 Saint-Vincentais, 3 020 ha dont 726 de bois) est limitrophe de la Drôme, à 19 km OSO de Sisteron. Elle a un petit village à 630 m sur la D946, et un habitat quelque peu dispersé; musée du casque de combat, église fortifiée du 11e s. Le finage s’étend largement au nord, jusqu’à la Montagne de Mare (1 603 m), et plus étroitement au sud, mais jusqu’au-delà de la Montagne de Saint-Michel (1 174 m); elle y atteint le Sommet de l’Homme (1 640 m) et monte jusqu’à 1 700 m sur le crêt de la Montagne de Lure. La mention «sur Jabron» est de 1920; la commune a eu 800 hab. en 1821, 120 en 1975 et sa population n’a pas augmenté après 1999.

Châteauneuf-Miravail (74 Castelnoviens, 1 970 ha dont 747 de bois), limitrophe de la Drôme, à 20 km OSO de Sisteron, est une commune d’habitat dispersé qui associe des hameaux épars dont les Curniers (mairie) au bord du Beillon, affluent de droite du Jabron, et Lange à l’angle NO du finage dans la vallée du Jabron. Son finage se limite au nord au cours du Jabron monte au sud au crêt de la Montagne de Lure, atteignant 1 610 m près du Sommet de l’Homme. Elle a eu plus de 600 hab. au début du 19e s., et oscille à son minimum depuis 1950.

Curel (53 Curelais, 1 045 ha dont 255 de bois), limitrophe de la Drôme, 26 km OSO de Sisteron, à 700 m, est dans le val du Jabron et n’a pas de vrai village; la mairie est sur la D946 à 736 m.

Montfroc (76 Montfrocois, 1 476 ha), 28 km à l’OSO de Sisteron, est une commune de la Drôme intercalée entre Curel et Les Omergues. Son petit village est sur le Jabron, à l’étranglement entre les deux parties presque séparées de son finage. Celle du nord monte à 1 380 m à la Montagne Nauturière et contient les microhameaux des Anières, de Grignon et de Lapierre. Celle du sud englobe le petit bassin du Ravin de Paillar, contient les microhabitats de Villevieille et les Granges et monte à 1 535 m au SE au Tréboux sur la Montagne de Lure.

Les Omergues (130 hab., 3 422 ha dont 2 600 de bois), limitrophe de la Drôme, 31 km OSO de Sisteron, a son village à 820 m. Le finage contient la source du Jabron au nord-ouest. Il est divisé en deux parties par le crêt prolongeant vers l’ouest la Montagne de Lure (crête de la Faye). Le village éparpille ses maisons dans le val du Jabron tandis qu’au-delà de la crête vers le sud, une extension, correspondant à l’ancienne paroisse de Villesèche, occupe les pentes qui dévalent vers Le Revest-du-Bion et le plateau d’Albion. La commune a eu 800 hab. dans les années 1830, 65 seulement en 1990.