(2 340 Argentiérois, 6 455 ha dont 1 688 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Hautes-Alpes dans l’arrondissement de Briançon, 17 km au SSO de Briançon à 976 m, dans la CC du Pays des Écrins. Le village est dans la haute vallée de la Durance, au confluent du Fournel. Son finage s’étend surtout à l’ouest, englobant tout le bassin du Fournel; il atteint 3 179 m aux Pointes de Rougnoux, sur la haute crête des Écrins. Ce vallon glaciaire suspendu, qui s’achève en gorge au-dessus du village, est parcouru par le GR541, qui franchit le col de la Cavale (2 735 m) juste sous le Rougnoux. Il contient les restes de la forêt domaniale du Fournel et la réserve biologique des Deslioures, créée en 1993, connue pour ses chardons bleus. L’habitat comprend plusieurs hameaux, et trois éléments centraux: le vieux village de l’Argentière; le site de la Bessée («les bouleaux») dans la plaine où se sont établies la centrale électrique et les usines, dont la pionnière fut l’usine d’aluminium d’Alais-Froges-Camargues, plus tard Pechiney, fermée en 1985; le nouveau centre édifié entre les deux, qui rassemble la plupart des activités de services et commerces. Près du village sont les ruines du château fort Saint-Jean; au village, qui a une église du 15e s. et une chapelle roman-lombarde du 12e s., le musée de la Mine rappelle le temps où l’on extrayait de l’argent à la mine du Suquet dans la vallée du Fournel, et qui a duré des Romains à 1908, en plusieurs épisodes; il existe encore une vingtaine de kilomètres de galeries de mines, mais dont l’accès est difficile; une remise en état a été engagée en 1992. Le nom primitif du village fut Castrum Argentarie, puis L’Argentière, jusqu’en 1941 où il a été complété. Sa population avait atteint 1 300 hab. en 1851 puis a baissé (960 hab. en 1896), avant de croître à nouveau jusqu’en 1982 (2 500 hab.); elle a perdu ensuite 300 hab. avant d’en reprendre une centaine, puis de se stabiliser après 1999, ces fluctuations étant en partie liées à la situation de l’emploi industriel. La bourgade a un collège public, une maison départementale des solidarités et plusieurs entreprises: constructions Allamanno (105 sal.); installations thermiques Serit (20 sal.); Blanchisserie Nouvelle (25 sal.); transports Briançon Béton (20 sal.). Mais son ancienne aciérie a fermé en 2014. À partir des années 1980, L’Argentière a surtout misé sur le tourisme et l’alpinisme et se veut «station verte de vacances»: via ferrata, escalade, rassemblement annuel des glaciairistes, aménagement d’un parcours de kayak et d’un circuit de canyoning avec un stade d’eaux vives sur la Durance. Le nouveau canton de L’Argentière-la-Bessée a 8 communes et 6 600 hab. |