contrée des Préalpes du Sud calcaires, entre le mont Ventoux et le Diois; elle correspond aux hauts bassins de l’Ouvèze et de l’Eygues, et donne à l’est sur ceux de la Méouge et du Céans. Sa surface est estimée à 2 000 km2, sa population à 20 000 hab., dont presque la moitié en ville, à Nyons et à Buis-les-Baronnies. Son nom vient des anciennes seigneuries qui s’y accrochaient en se disputant des sites difficiles, spécialement des baronnies de Montauban et de Mévouillon. Le gentilé Baronniards est parfois employé. Le relief y est vigoureux, assez confus, très fracturé, mais principalement orienté par des accidents de direction est-ouest. Les chaînons, plutôt étroits, correspondent souvent à des crêts, surtout dans les calcaires tithoniens; ils sont séparés par des bassins, tantôt de larges vals synclinaux en forme de «blague à tabac» conservant des marnes bleues du Crétacé et tantôt des combes moins amples où apparaissent les terres noires jurassiques. Les sommets parviennent à dépasser 1 500 m, culminant même à 1 606 m au rocher Merlu dans la Montagne d’Angèle. Le pays est très dépeuplé mais accueille des estivants et d’assez nombreuses résidences secondaires. Lavande et tilleul figurent parmi les spécialités locales. Il existe une appellation de vins de pays des Coteaux des Baronnies, mais limitée au département de la Drôme. Un parc naturel régional des Baronnies provençales, apparu en 2014, étendu sur 181 818 ha et 97 communes, intéresse quatre départements et va des abords de Grignan à ceux de Sisteron. Les Hautes-Alpes n’ont qu’une petite fraction des Baronnies, correspondant à peu près à leur part de la CC Sisteronais-Buëch. Le relief y est marqué par de courts plissements ouest-est. Les principaux accidents sont la crête de la montagne de Chabre au sud, et au nord le crêt courbe de la montagne de l’Aup, qui culmine à 1 757 m. Le Buëch draine la plus grande partie de ces reliefs, sauf à l’ouest au-delà du col de la Saulce, où les environs de Rosans tombent sur le bassin de l’Eygues. |