' communauté de communes des Hautes-Alpes, associant 25 communes et 11 200 hab. Le siège est à Saint-Bonnet-en-Champsaur, seule commune dépassant 2 000 hab. La Motte-en-Champsaur (220 Moutins, 5 280 ha dont 1 795 de bois) est un village à 8 km au NNO de Saint-Bonnet, à 1 095 m, dans un petit bassin de de convergence de torrents. Le village est tout à l’ouest du finage, très étendu, qui occupe tout le bassin de la Séveraissette, et atteint à l’est le Vieux Chaillol, qui domine le Champsaur du haut de ses 3 163 m. En amont de La Motte dans la vallée, le hameau de Molines fut le centre d’une commune jusqu’en 1931 mais n’avait plus guère que 20 habitants au moment de son rattachement à La Motte. La route continue jusqu’au hameau du Roy dans la vallée de Muande. La commune a 40 hab. de plus qu’en 1999. Saint-Michel-de-Chaillol (370 hab., 1 678 ha dont 437 de bois), 9 km à l’est de Saint-Bonnet à 1 460 m, propose une station de ski nordique (7 pistes, 32 km) en adret, au nom de Chaillol 1600, et accueille un élément de l’écomusée du Champsaur (atelier). Son finage monte au nord au pic Queyrel (2 442 m) et au pic Tourond (2 743 m) mais n’atteint pas le Vieux Chaillol; il a contenu 600 hab. en 1851, 230 au creux des années 1960 et a gagné 70 hab. après 1999; la commune a près de 600 résidences secondaires pour 130 résidences principales. Saint-Julien-en-Champsaur (370 hab., 1 004 ha) est à 5 km SE de Saint-Bonnet sur la D945, à 1 100 m, avec une base de loisirs sur le Drac; hameau de Chantaussel au nord. Au SO, le Drac est assorti du plan d’eau du Champsaur (12 ha), avec base nautique; +90 hab. après 1999 (+32%). Buissard (220 Buissardins, 292 ha) est à 1 230 m, sur le versant droit du Drac, juste à l’est de Saint-Julien; elle n’avait que 100 hab. en 1999. Chabottes (910 Chabottins 996 ha dont 203 de bois) est dans la vallée du Drac à 11 km ESE de Saint-Bonnet et à 1 080 m d’altitude. L’habitat est en trois parties; le vieux village rive droite, les nouvelles urbanisations plus étendues rive gauche en deux ensembles desservis par la D944, la Haute-Plaine en amont (avec la mairie et l’école) et la Basse-Plaine en aval (avec deux campings); base de loisirs et camping au bord du Drac à l’amont. La commune a gagné 290 hab. depuis 1999 (+47%) et affiche 240 résidences secondaires (36% des logements). Forest-Saint-Julien (350 hab., 695 ha) est un petit village sur la rive gauche du Drac à 7 km SE de Saint-Bonnet, à 1 200 m; son finage s’étend vers le sud-est à travers les plaines du Drac et de l’Ancelle et monte au SE jusqu’à la butte isolée du puy de Manse (1 637 m). Une dérivation des eaux du Drac part de la commune par le col de Manse, en direction du bassin de la Durance via le Buëch, sous le nom de canal du Drac. De l’Ancelle part un canal d’irrigation qui longe tout le versant gauche du Drac jusqu’au-delà du Noyer. La commune a eu 560 hab. en 1876, moins de 180 en 1982 et 1990 mais elle a gagné 130 hab. après 1999 (+59%). Saint-Laurent-du-Cros (550 hab., 1 269 ha dont 209 de bois), 6 km SSE de Saint-Bonnet à 1 020 m, tient la zone de confluence de l’Ancelle et du Drac, dans le même paysage bocager; Salaisons du Champsaur (20 sal.), laiterie coopérative (fruitière), forêt au sud du finage dans la plaine; +120 hab. après 1999 (+28%). Laye (250 Layards, 1 055 ha dont 433 de bois), 6 km au sud de Saint-Bonnet, voisine de Gap, a un petit village sur la Route Napoléon (N85) assorti au nord du hameau du Villard-de-Laye et à l’ouest de la station de Laye vers 1 300 m, les deux avec remontées mécaniques sur le versant oriental du Pic de l’Aiguille (2 140 m) et du Pic de Gleize (2 161 m); musée du fromage avec laiterie. La Fare-en-Champsaur (440 hab., 1 027 ha dont 250 de bois) fait face à Saint-Bonnet au sud sur la rive gauche du Drac et atteint à l’ouest la Coste Folle (2 044 m) et la Coste Belle (2 006 m). Le village, à 900 m d’altitude, est dédoublé par les maisons qui accompagnent la N85. La mention «en Champsaur» date de 1928; la population communale augmente très lentement depuis 1950; Intermarché (50 sal.). Poligny (340 Polinois, 1 381 ha dont 359 de bois) est à 3 km ONO de Saint-Bonnet vers 1 050 m; le relief monte au sud au Girolet (2 079 m), le Drac et la N85 bornant le finage au nord. Elle a 100 hab. de plus qu’en 1999 (+42%). Le Noyer (300 Noyerains, 2 150 ha dont 518 de bois) est à 7 km au NO de Saint-Bonnet, son village à 1 120 m d’altitude. Le finage du Noyer atteint 2 568 m à la Tête du Collier au nord-ouest; une route par le col du Noyer (1 664 m, panorama et table d’orientation), datant de 1858, passe près d’un refuge Napoléon dans un beau relief de murs calcaires et atteint Saint-Étienne-en-Dévoluy. La commune a un élément de l’écomusée du Champsaur (maison de la botanique), une petite station de ski et autant de résidences secondaires que de résidences principales (une centaine de chaque); elle eut plus de 1 000 hab. en 1846. Elle en a regagné 80 hab. après 1999. Le Glaizil (160 Glaizialons, 2 193 ha dont 659 de bois) est à 12 km NO de Saint-Bonnet au pied du versant gauche du Drac à 940 m, sous la Montagne de Faraut qui dépasse 2 500 m; au nord, château de Lesdiguières, du 16e s., et restes du château du Connétable. Aubessagne (720 hab., 2 751 ha) est une commune nouvelle au nord de de Saint-Bonnet. Elle réunit depuis 2018 trois anciennes communes à l’est du Drac. Chauffayer (440 hab., mairie) est vers 900 m, sur la Route Napoléon (N85) à 11 km NNO de Saint-Bonnet. La Séveraisse conflue avec le Drac, rive droite, à l’angle NO du finage. Les Costes (140 hab., 878 ha, à 1 100 m) ont un habitat diffus à 3 km SE de Chauffayer. Saint-Eusèbe-en-Champsaur (140 hab., 783 ha) est à 3 km au sud de Chauffayer en haut du versant droit du Drac, mais a plus d’habitants dans le hameau du Villard Saint-Pierre au sud-est et surtout celui de Villardon un peu à l’est; site de la Pierre Folle au SE. Vers l’est, le relief s’élève à 2 777 m au Banc du Peyron, dit aussi le Petit Chaillol, dans l’ancien finage des Costes. L’ensemble a 100 hab. de plus qu’en 1999. Saint-Jacques-en-Valgodemard (150 hab., 1 565 ha dont 339 de bois) est dans la vallée de la Séveraisse, en ubac face à Saint-Firmin. Sa mairie est à 800 m mais son finage atteint 2 777 m dans le massif du Petit Chaillol. Il est traversé par les canaux d’irrigation des Costes côté Drac, des Herbeys côté Séveraisse. La commune se nommait Saint-Jacques tout court jusqu’en 1936 et a eu jusqu’à 590 hab. (1846). Saint-Firmin (460 Saint-Firminois, 2 239 ha dont 733 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 16 km NNO de Saint-Bonnet, 32 km au nord de la préfecture, à 900 m. Le village est au pied du versant droit de la Séveraisse, à son débouché sur le Drac. Ce confluent, large, a été surveillé par des châteaux féodaux perchés, et a servi de relais sur la route de Gap à Grenoble. La commune a des restes d’un château fort de la fin du 14e s. au-dessus du Drac. Elle disperse ses hameaux en adret et son finage ne dépasse pas au sud le cours de la Séveraisse; il va au nord jusqu’au Grun de Saint-Maurice (2 776 m) et contient des fragments de la forêt domaniale de Valgaudemar. Saint-Firmin a eu 1 300 hab. au milieu du 19e s. et s’est dépeuplée jusqu’en 1990 (410 hab.). Aspres-lès-Corps (100 Asprions, 1 673 ha dont 403 de bois) est sur le versant droit du Drac en aval du confluent de la Séveraisse, à 900 m, et le plan d’eau du lac de barrage du Sautet remonte jusqu’à son finage. Saint-Maurice-en-Valgodemard (150 hab., 3 637 ha dont 713 de bois), est à 7 km au NE de Saint-Firmin, 23 km NNE de Saint-Bonnet, à 950 m; son nom a été complété en 1936 et elle a eu 500 hab. en 1866. Son finage s’étend des deux côtés de la Séveraisse, entre la Tête du Clotonnet au nord-est (2 836 m) et le pic de Pian (2 824 m) au sud-est. La crête qui ferme le finage au sud-est est située dans le Parc national des Écrins. Une usine électrique est en aval du village. Saint-Maurice a dessiné trois pistes de ski de fond (12 km) mais a perdu encore quelques habitants après 1999. Villar-Loubière (45 hab., 2 263 ha dont 237 de bois), dont le centre est à 13 km en amont de Saint-Firmin, à 1 030 m, est bien moins étendue et n’a guère que le versant d’adret; mais son finage monte à 3 098 m au pic des Souffles et inclut le refuge des Souffles (1 975 m), accessible par le GR54 qui traverse la commune, et le lac du Lautier (2 560 m). Un moulin restauré se visite comme élément de l’écomusée du Champsaur-Valgaudemar. La population est à son minimum; elle avait dépassé 200 hab. durant tout le 19e s. La Chapelle-en-Valgaudemar (110 Chapellins, 10 802 ha dont 351 de bois) est une commune de montagne très étendue, résultant de la réunion en 1962 de Guillaume-Peyrouse (ou Pérouse, 115 hab.) en ubac et de Clémence-d’Ambel (85 hab.) en adret, dont les noms remontaient à leur passé seigneurial. À elles deux, elles totalisaient 900 hab. au début du 19e s.; elles n’ont pas cessé de se dépeupler depuis. Le village principal, qui a reçu une Maison du Parc des Écrins et un parcours d’aventure, est à 18 km en amont de Saint-Firmin, à 1 050 m; mais celui qui porte le nom du Bourg est à 4 km plus en amont; les deux sont sur la rive gauche du torrent. Le dernier hameau est le Rif du Sap, 2 km à l’est sur la rive droite; mais il a été très endommagé par une avalanche en 1950 et n’est plus habité qu’en été. La route monte encore au-delà, jusqu’à la cascade dite du Voile de la Mariée, encadrée par le petit lac du Lauzon et les refuges du Gioberney (1 650 m) et du Clot (ou Xavier Blanc, 1 397 m), celui-ci à l’emplacement d’une ancienne mine de cuivre et de plomb argentifère. Toute la partie orientale dessine un très vaste double cirque, dit du Chabournéou au sud, du Gioberney au nord. Ce bout du monde est dominé au sud par le Sirac (3 441 m), à l’est par la pointe de Verdonne (3 245 m), le pic de Bonvoisin (3 480 m) et les Bans (3 669 m), point culminant du Valgaudemar; au nord, par le mont Gioberney (3 351 m), les pics du Says (3 427 m) et les Rouies (3 589 m). Les hauteurs de ce double cirque portent les glaciers du Sirac et de Chabournéou au sud en ubac, des Bans au nord, et ont reçu en plus les refuges de Vallonpierre (2 271 m) et de Chabournéou (2 020 m) au sud, du Pigeonnier (2 430 m) au nord. Au sud du village central débouche le torrent de Navette, en gorge et rapides, par les Oules du Diable et leurs marmites de géants, sous le pont des Portes en dos d’âne (12e s.) et près du hameau des Portes (1 245 m). Le torrent descend du glacier de l’Aup, qui subsiste sur l’ubac du Vieux Chaillol (3 163 m); les lacs de Pétarel (2 090 m) sont au nord-ouest. En face, l’adret au-dessus du village est plus fréquenté; il offre une série de cascades (du Casset, de Combefroide), les refuges du Bivouac de Chalance (2 570 m) et de l’Olan (2 345 m), et monte jusqu’à la crête est-ouest où trône l’Olan (3 564 m). La plus grande partie du territoire communal, à l’exception du fond de vallée et des abords du village, est dans le Parc national des Écrins; une réserve naturelle de la Haute Séveraisse y est distinguée. La commune a balisé quatre pistes de ski de fond (33 km) et a un peu moins de 100 résidences secondaires. Champoléon (130 Champoléards, 9 854 ha dont 997 de bois), 23 km ENE de Saint-Bonnet, est une grande commune d’habitat très dispersé qui, au nord-ouest d’Orcières, occupe tout le bassin du Drac de Champoléon ou Drac Blanc; la mairie est à 1 260 m. Son finage culmine au nord au Sirac (3 440 m) et va au nord-est jusqu’à la pointe de Verdonne (3 245 m) et aux pointes de Rougnoux (3 179 m). Ces sommets dominent le cirque de la Chaumette où naît le Drac Blanc et où a été construit le refuge du Pré de la Chaumette; le petit glacier de la Pierre subsiste sous Verdonne. Au nord-ouest, les lacs de Crupillouse (2 656 m) se nichent sous le pic de Parières (3 076 m). Au centre de la commune, la montagne de Cédera émerge à 2 909 m entre le Drac Blanc au nord et le profond vallon du torrent de Méollion au sud. Une petite station de ski est au-dessus de leur confluent. La commune avait largement dépassé les 700 hab. au milieu du 19e s.; elle a atteint son minimum en 1990 (100 hab.). Elle a relativement peu de résidences secondaires (moins de 80 en 1999). Orcières (690 Orcatus, 9 827 ha dont 1 075 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Hautes-Alpes, 29 km ENE de la préfecture, 24 km ENE de Saint-Bonnet-en-Champsaur. Le village est à 1 440 m dans la vallée du Drac Noir, en adret. Le finage correspond au bassin du Drac Noir. Celui-ci descend d’un grand cirque dominé par le Mourre Froid au sud (2 994 m) et le Roc Blanc à l’est (2 897 m), proche de la Tête du Couleau. Au hameau de Prapic, 4 km en amont d’Orcières, il est rejoint par le torrent de Blaisil, qui vient du nord et descend du Grand Lac des Estaris (2 782 m), sous la pointe des Estaris (3 086 m), point septentrional de la commune où a été délimitée une réserve naturelle. Prapic offre un musée de la vie rurale ancienne, avec parc aux marmottes. Au nord-est se dressent le Grand et le Petit Pinier (3 114 et 3 102 m), qui dominent le lac (à 2 510 m) et la cascade des Pisses. Au sud, le torrent d’Archinard débouche sur le Drac face à Orcières; il descend de la crête de Malamorte, entre l’Aiguille (2 795 m) à l’est et la Grande Autane (2 782 m) à l’ouest; la pointe sud de la commune est à la Coupa (2 629 m). La station d’Orcières-Merlette a été aménagée au-dessus du village, en adret à 1 850 m, accessible par une route en lacets. Elle offre 53 pistes de ski alpin sur 100 km, plus 50 km de pistes nordiques, et 31 remontées mécaniques dont une télécabine; jardin des Neiges, inauguré en 1967. L’entreprise La Belle Montagne gère la station avec 35 salariés. Orcières héberge plusieurs villages de vacances dont un VVF de 20 employés; il s’y tient un festival de musiques et danses des pays de montagne. La commune a eu plus de 1 500 hab. autour de 1850, un minimum de 510 en 1962; elle a perdu 130 hab. depuis 1999; mais elle abrite 3 500 résidences secondaires (90% des logements). Saint-Jean-Saint-Nicolas (1 170 Fossipontais, 3 717 ha dont 1 057 de bois), 15 km à l’est de Saint-Bonnet, a une topographie très différente des deux précédentes. Le village principal, Pont-du-Fossé, est en fond de vallée du Drac après la réunion des Dracs Blanc et Noir, 10 km en aval d’Orcières à 1 130 m. La vallée du Drac traverse tout le finage, qui s’étend presque également de part et d’autre. Au sud, le versant d’ubac est très boisé et, au-delà de la Sapinière, monte à la Grande Autane. Le versant nord, en adret, est un peu plus étendu, va moins haut (2 620 m à la pointe Sud de la Venasque) et a peu de bois, mais porte plusieurs petits hameaux. La commune est «station verte de vacances»; elle a reçu une Maison du Parc des Écrins, un centre de vacances de la ville de Pierrefitte-sur-Seine, deux éléments de l’écomusée du Champsaur (maison paysanne, école d’autrefois). Elle s’est nommée Montorcier pendant la révolution; elle a absorbé en 1963 la commune de Chabottonnes, juste en aval, qui n’avait qu’une quarantaine d’habitants. Sa population a assez peu varié sur deux siècles, entre 950 et 630 hab., mais a augmenté de 270 hab. depuis 1999 (+30%). Elle offre 370 résidences secondaires (39% des logements). Saint-Léger-les-Mélèzes (370 San-Lagirons, 676 ha dont 292 de bois), 13 km ESE de Saint-Bonnet, à 1 260 m d’altitude, se signale par un château des 15e et 17e s., un élément de l’écomusée du Champsaur (refuge des animaux), et le centre médical la Source (50 sal.); son finage monte à 2 518 m à l’est à la Petite Autane et descend jusqu’au Drac. La commune est classée «station verte de vacances»; elle a gagné 140 hab. après 1999 (+61%) et contient 730 résidences secondaires (90% des logements). Ancelle (930 Ancellois, 5 066 ha dont 713 de bois) est à 16 km au SE de Saint-Bonnet à 1 330 m. Elle occupe le bassin de l’Ancelle, affluent de gauche du Drac. Son relief monte à 2 464 m au Piolit au sud, 2 628 m à l’est à la Coupa, et son ubac a reçu une active station de ski au-dessus du village, dotée de 15 pistes et 13 remontées mécaniques. Ancelle a eu plus de 1 000 hab. pendant tout le 19e s., avec un maximum à 1 350; son minimum est de 1962 (550 hab.); elle a augmenté de 300 hab. après 1999 (+48%) et enregistre 1 300 résidences secondaires (73% des logements); autocars Marcillac (20 sal.). |