Riviera Française

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communauté d’agglomération des Alpes-Maritimes, associant 15 communes et 73 900 hab. sur 66 010 ha au sud-est du département. Menton (siège), Beausoleil, Breil-sur-Roya, Roquebrune-Cap-Martin, Sospel, Tende et La Turbie dépassent 2 000 hab.

Étrangement, le nom de la communauté est écrit officiellement à l’italienne, sans accent.

Gorbio (1 510 Gorbarencs ou Gorbarins, 702 ha) est un joli village tassé en amande sur un piton, à moins de 3 km au NNO de Roquebrune à vol d’oiseau, à 360 m d’altitude; son vieux château restauré abrite un musée; un orme de 1713 ombrage encore la place du village. Le finage est traversé par l’autoroute; l’habitat contemporain s’est infiltré par le vallon du torrent de Gorbio, qui court vers le sud-est et fixe la limite des communes de Menton et de Roquebrune-Cap-Martin. Gorbio a eu 600 hab. dans la première moitié du 20e s., a perdu quelques habitants ensuite (540 en 1975) et croît depuis; elle a gagné 350 hab. après 1999 (+30%); maison de retraite (55 sal.).

Sainte-Agnès (1 360 Agnésois, 937 ha) est aussi un village perché sur le relief, mais au nord de Roquebrune-Cap-Martin, à une douzaine de kilomètres par la route (4 km à vol d’oiseau) et flanqué de trois forts; il fait partie des «plus beaux villages de France». Le territoire communal est très accidenté et monte à 1 239 m à la pointe nord au mont Ours; un autre fort se voit au pic de Garuche (1 089 m) à la limite nord de la commune. Sa population a augmenté depuis la guerre (280 hab. en 1954, contre 580 au milieu du 19e s.), et a gagné 260 habitants après 1999 (un quart). Des villas sont apparues au sud, où passe l’autoroute, près du col de Garde qui donne accès à Menton.

Castellar (1 140 Castellarois, 1 224 ha dont 400 de bois) est une commune frontalière juste au nord de Menton. Son «village pittoresque des Alpes-Maritimes», est perché au-dessus de Menton sur une étroite crête entre le val du Carei et le vallon de l’Orméa, à 371 m; les ruines du Vieux Castellar sont à 1 800 m au NNE, à 850 m d’altitude, tout près de la frontière. Le finage s’étire du nord au sud, entre le Carei et la crête frontalière, où le relief culmine à 1 378 m au Grand Mont ou Gramondo. La commune a eu 800 hab. à son maximum en 1856, 320 à son minimum en 1954, et sa population augmente tranquillement depuis (+310 hab. après 1999, +37%), les villas éclosant entre le village et Menton. Les GR51 et 52 traversent la commune.

Castillon (400 Castillonnais, 751 ha) se perche à 535 m à la tête du Carei, et tourne ainsi le dos à Sospel, qui est à 10 km au nord par la route; celle-ci franchit le col de Castillon (706 m) en tunnel sous le site ruiné du Vieux Castillon. Au nord-est, le mont Razet offre un panorama à 1 285 m. Le finage n’est pas frontalier. Castillon a subi les destructions de séismes (notamment en 1887) et de guerres. Le village a été reconstruit en 1951 de l’autre côté de la vallée du Carei. Réduite à 55 hab. en 1975, sa population augmente à nouveau (+120 hab. après 1999). Le village est fleuri.

Moulinet (250 Moulinois, 4 107 ha dont 1 966 de bois) tient le haut bassin de la Bévéra; le relief y monte à 2 082 m à l’Authion et porte l’ancien cantonnement militaire des Cabanes Vieilles près des forts de l’Authion. Le village, à 785 m, est à 13 km au nord de Sospel au bord de la Bévéra, séparé de Sospel par les gorges de Piaon; plusieurs chapelles. Au nord-ouest, la route monte au col de Turini avant de plonger vers la Vésubie et Moulinet participe à la station de neige de Turini-Camp d’Argent. Moulinet a eu 1 200 hab. en 1846, 160 à peine en 1982. Elle a un peu repris depuis, mais non après 1999.

Saorge (470 Saorgiens, 8 678 ha dont 5 000 de bois), commune frontalière, a un «village pittoresque des Alpes-Maritimes» en amphithéâtre à 8 km en amont de Breil, dans la vallée en amont des gorges de Saorge, à 500 m. Vers l’est, son territoire va jusqu’au mont Peirevieille à la frontière (2 038 m) et à la Marta (2 136 m). La Bendole y coule dans un étroit sillon très encaissé et impraticable. Vers l’ouest, le finage s’étire sur 12 km jusqu’à l’Authion et, au nord, la Cime du Diable (2 686 m); il englobe ainsi tout le bassin du torrent de Cayros, que remonte une petite route de plus de 10 km. La commune fut jadis Saorgio et avait 3 000 hab. en 1846; monastère de récollets du 17e s., chapelles. La population a rapidement chuté, passant sous les 1 000 hab. en 1910, jusqu’à 320 en 1982. Elle augmente un peu depuis et a gagné 70 hab. après 1999. Saorge a 350 résidences secondaires pour 250 résidences principales.

Fontan (310 Fontanais, 4 961 ha dont 2 763 de bois) est à 2 km au nord de Saorge au bord de la Roya, à 430 m, et a une église du 18e s. ainsi qu’une gare et une usine électrique. La commune a été créée en 1871 à partir de Saorge, avec 1 200 hab., et s’est dépeuplée jusqu’en 1990; elle a regagné 75 hab. après 1999. Le finage en amande s’étend de part et d’autre de la Roya, autour des torrents d’Arrès à l’est, un peu plus amplement du torrent de Céva à l’ouest; mais il n’atteint ni la crête frontalière à l’est ni la crête du Diable et de l’Authion à l’ouest, qui relèvent de Saorge.

La Brigue (710 Brigasques, 9 177 ha dont 3 868 de bois) est une commune frontalière, son village à 7 km au sud-est de Tende par la route (3 km à vol d’oiseau), à 810 m, dans une petite vallée affluente de gauche de la Roya, drainée par le torrent de la Levensa et formée par la réunion de plusieurs hauts vallons dont celui de Morignole au nord, ceux de Bens et du Mont Noir à l’est, de la Marta au sud. La commune est entrée en France avec Tende en 1946 et avait alors 1 400 hab.; sa population est tombée à 770 hab. en 1954, moins de 500 en 1975 et 1982, et augmente depuis (+110 hab. après 1999); elle a 680 résidences secondaires (65% des logements).

La Brigue est un «village pittoresque des Alpes-Maritimes», avec ruines castrales, chapelles, église baroque, arcades, nombreux trompe-l’œil; maison du Patrimoine, musée des traditions apicoles, gare; pont du Coq sur la Levansa (18e s.), plusieurs fortins le long de la frontière, via ferrata au-dessus du village; festival d’art baroque. Le finage culmine au mont Bertrand au nord-est sur la frontière (2 482 m) mais dépasse encore 2 000 m à l’est au mont Saccarel (2 156 m), au sud à la Marta (2 136 m au mont Vaquet, 2 122 au Balcon de Marta). Il comprend aussi une petite enclave (104 ha) à la tête du vallon du Réfrei, à l’extrême pointe nord-est du département, qui atteint 2 404 m à la cime de Pertègue.