(2 220 Tendasques, 17 747 ha dont 7 799 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Alpes-Maritimes dans la Riviera Française, 58 km NNE de Menton à 815 m. Le village est dans la vallée de la Roya. Il est connu pour ses maisons colorées, où dominent le jaune et le rose, et réunit tour de l’Horloge, restes du château des Lascaris, collégiale des 12e et 13e s.; musée des Merveilles, maison du Miel et de l’abeille; une via ferrata est aménagée près du village. La commune est entrée en France après la dernière guerre et avait 2 200 hab. en 1846; elle a oscillé autour de 2 000 hab. ensuite et a gagné 330 hab. après 1999; elle a un millier de résidences secondaires (44% des logements). Tende a un collège public et un hôpital local (5 lits médicaux, 120 lits en tout), plus une maison de convalescence et de retraite de 200 places dépendant du CHU de Nice. Le vaste finage s’étend tout le long de la frontière, des Cimes de l’Agnel (2 852 m) et des abords du mont Clapier (3 045 m) à l’ouest, à la Cime de Vélègue (2 386 m) à l’est, isolant au nord-est une petite enclave qui relève de La Brigue. La frontière est jalonnée de forts au nord de Tende: Giaure, Pernante, la Marguerie, Central, Tabourde et Pépin, d’ouest en est. La route nationale 204 et la voie ferrée de Nice à Coni (Cuneo), qui remontent la vallée de la Roya, traversent la frontière par des tunnels de plus de 3 km de long. La station de ski italienne de Limone-Piemonte est juste au-dessus des tunnels et déborde un peu sur Tende. La voie ferrée est d’ailleurs en tunnel dans la plus grande partie de sa traversée du canton, et y dessine plusieurs boucles hélicoïdales, dont une grande juste au nord de Tende, les autres près de La Brigue. Saint-Dalmas-de-Tende est un gros hameau à 5 km au sud de Tende à l’entrée des gorges de la Roya; la voie ferrée y quitte momentanément la vallée en faisant un détour et plusieurs boucles vers La Brigue; gare. De l’autre côté du bourg, le hameau de Vievola, 5 km en amont de Tende, a une autre boucle ferroviaire et la dernière gare avant la frontière, plus un golf; une usine hydroélectrique fonctionne en amont, au débouché du vallon de Caramagne. La partie orientale du finage de Tende est formée par le bassin du Réfréi, dont le torrent débouche sur la Roya à Tende même. La partie occidentale est plus étendue; hors du court vallon septentrional de Caramagne qui descend sous les forts, elle est surtout accidentée par le bassin du torrent de Valmasque. Celui-ci naît au nord-ouest, où il sert de déversoir aux grands lacs de l’Agnel (2 645 m), Vert (2 230 m), Noir (2 278 m) et du Basto (2 341 m), qui peuvent être admirés à partir du refuge de la Valmasque (2 233 m). Il descend successivement les vallons de Castérino et de la Minière et débouche sur la Roya à Saint-Dalmas-de-Tende, sous le nom de Bieugne. Une route remonte la vallée, depuis son confluent à Saint-Dalmas jusqu’au hameau de Castérino à 1 540 m et se prolonge vers le refuge par une piste; la station de ski nordique de Castérino offre trois pistes (15 km) et plusieurs hôtels; un «train des neiges» fonctionne en saison les fins de semaine de Nice à Saint-Dalmas-de-Tende, relayé en bus jusqu’à Castérino en saison. Entre les vallons de Castérino et de la Minière a été aménagé le lac de barrage des Mesches (1 365 m), avec une usine électrique, près de l’ancien site minier de Valaura; il alimente par conduite souterraine une autre usine située sur la Roya un peu en aval du confluent du Valmasque à Saint-Dalmas, à 646 m. Le lac reçoit de l’ouest le torrent qui descend de la vallée des Merveilles, connue pour ses lacs et ses pétroglyphes. Tout cet ensemble de l’extrême occident de la commune de Tende est dans le parc national du Mercantour. |