(2 410 Saint-Agrévois, 4 856 ha dont 280 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de l’Ardèche dans l’arrondissement de Tournon-sur-Rhône, 54 km OSO de Tournon (52 km à l’est du Puy) à 1 050 m, sur la D533. C’est une ville d’altitude de la CC Val’Eyrieux, 17 km au nord du Cheylard, qui a eu un long passé de foires sur un fort ancien carrefour de routes. Son nom originel était Chignac, issu du site romain Cinnacum. Le mont Chiniac, à l’est de la ville, fut le lieu de la première bourgade; elle fut ravagée par les guerres de religion et la nouvelle ville fut reconstruite sur le plateau de granite au pied de la butte, qui monte à 1 126 m et d’où l’on découvre un large panorama (table d’orientation). Vers le nord, le château de Clavières (17e s.) dresse ses hautes tours rondes; quelques orgues basaltiques agrémentent le paysage; hameau de Chomette à l’est (camping). Au SE, la commune contient une enclave de 580 ha, correspondant à l’ancienne commune du Pouzet, réunie en 1973 en dépt d’une petite discontinuité territoriale introduite par le territoire de Saint-Jean-Roure. Saint-Agrève est restée une ville active, dotée d’un collège public et d’une clinique (18 lits), d’une usine Eolane (électronique industrielle, 170 sal., ex-NCF) et de quelques ateliers; travaux publics Faurie (30 sal.). La voie ferrée avait atteint Saint-Agrève en 1903, à partir de la Haute-Loire par la vallée du Lignon; elle fut abandonnée par le trafic, mais a été reprise en 2002 sous la forme d’un train touristique entre Dunières et Saint-Agrève par Tence et Le Chambon-sur-Lignon. La commune et ses environs ont abrité des Juifs et des résistants pendant la dernière guerre. La population municipale n’a fluctué que modérément au cours des deux derniers siècles; elle a été de 3 300 hab. autour de 1870, 2 300 seulement en 1962; elle a regagné quelques habitants jusqu’en 1980 et en perd un peu depuis (-320 hab. après 1999). Saint-Agrève est depuis 2002 une ville-porte du Parc régional des Monts-d’Ardèche, la plus septentrionale |