' communauté de communes de l’Aveyron au nord-est, associant 21 communes, 10 300 hab. sur 86 000 ha. Le siège est à Laguiole; aucune commune n’atteint 2 000 hab. Le territoire est limitrophe du Cantal et de la Lozère et inclut la partie nord-occidentale du massif de l’Aubrac. Sa division en nombreux hameaux s’est accompagnée de bien des changements dans le dessin des communes. Laguiole (1 270 Laguiolais, 6 306 ha dont 935 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Aveyron dans l’arrondissement de Rodez, 51 km NE de Rodez et 24 km au NNE d’Espalion sur le plateau de l’Aubrac entaillé par la vallée de la Selves, à 1 000 m. Le nom se prononce Laïole et a désigné jadis une église (la Glaïzole). Laguiole est fort connue par ses couteaux, même si la majorité d’entre eux sont fabriqués à Thiers ou en Chine. En fait, si la tradition est ancienne, du moins du début du 19e siècle, et fut soutenue et importée à Paris par les Aveyronnais qui s’y étaient établis dans les cafés et restaurants, la coutellerie avait presque disparu jusqu’à ce que quelques personnes, dont un ancien maire, décident de reprendre le flambeau en insistant sur l’authenticité. Ils ont même créé une Académie du couteau de Laguiole… L’insistance sur l’«authentique» laguiole est pourtant purement publicitaire: car il existe à Laguiole une quinzaine d’entreprises, et la plus tapageuse est toute récente et nullement plus qualifiée que les autres, tandis qu’il se fait à Thiers d’excellents laguiole, conformes à la tradition. Le principal établissement, celui de la Forge de Laguiole, emploie 90 salariés et produit 200 000 couteaux par an dans des bâtiments créés en 1987 et dessinés par Philippe Starck, surmontés d’une vaste structure en forme de voile mais qui doit évoquer une lame. Le groupe de luxe R. Clergerie a racheté la Forge fin 2003 — tandis que le fondateur s’investissait dans la reprise des gants Causse à Millau. Un autre établissement, la Coutellerie Artisanale, emploie 30 personnes et produit 50 000 couteaux par an, en insistant au moins aussi fort sur l’authenticité; une douzaine d’établissements artisanaux ajoutent leur propre marque, dont La Coutellerie de Laguiole (Honoré, 20 sal.). Un musée du Couteau a bien entendu été ouvert. La coutellerie n’est cependant pas la seule activité du bourg, qui est aussi un marché, a un collège privé, a tracé un sentier botanique et aménagé sur l’Aubrac une station de ski desservie par le Chalet de la Source et le petit hameau du Bouyssou; les pentes sont partagées avec la commune de Curières et à la limite du département; la station propose quinze pistes et dix remontées mcaniques et culmine à 1 407 m. C’est aussi sur le plateau, à l’est du bourg, que Michel Bras, l’un des tout premiers restaurateurs français, solide «trois étoiles», a choisi d’installer au Mazuc, à 1 218 m, son hôtel d’architecture futuriste mais qui se veut adapté et intégré à la surface pastorale de l’Aubrac (20 sal.). Au total, la commune a six hôtels (130 chambres) dont un de luxe, et 35% de résidences secondaires (370), mais pas de camping homologué. La coopérative Jeune Montagne a une fromagerie (20 sal.) et une activité de traiteur et réceptions (Aubrac Aligot, 35 sal.); supermarchés Atac (20 sal.) et Simply (30 sal.), boucherie charcuterie Conquet (45 sal.), hôtel Brouzès (L’Aubrac, 25 sal.). Au NO du bourg, on voit le château et le culot (dyke) volcanique d’Alcorn (1 022 m). Laguiole a eu 2 200 hab. au début du 19e s., 1 600 encore en 1936, et se tient entre 1 250 et 1 300 hab. depuis 1962. Laguiole est le bureau du nouveau canton Aubrac et Carladez (21 communes, 10 600 hab.). Il existe une AOC de fromages «tomme de Laguiole» et une spécialité d’aligot (purée de pommes de terre au fromage fondu). Curières (230 Curiérois, 3 606 ha dont 838 de bois), 5 km SSE de Laguiole à 943 m, est juste au sud de Laguiome et également limitrophe du Cantal. Le puy du Roussillon est à 1 408 m le point culminant: c’est sur son ombrée que se trouvent les remontées mécaniques venant de la Source et du Bouyssou pour Curières. Le finage est bordé au sud par la vallée de Menepeyre. La commune s’est agrandie en 1833 à l’est en absorbant La Roquette-Bonneval, où subsiste la forêt de ce nom et où est la station de ski; tourbière du Buyssou au NE à la limite du département, vers 1 280 m. Curières a eu 1 300 hab. au milieu du 19e s.; elle a encore perdu 50 hab. depuis 1999. Cassuéjouls (120 Cassuéjouliens, 1 035 ha), 9 km NN0 de Laguiole, à 830 m, flanque le territoire de Laguiole au NO, dans la vallée du Petit Selvet. Elle avait 800 hab. en 1806, et avait été réunie à Soulages-Bonneval entre 1833 et 1844; son nom est à peu près «la clairière aux chênes». Argences-en-Aubrac (1 720 hab., 15 178 ha) est une nouvelle commune créée en 2016 par la réunion d’Alpuech, Graissac, Lacalm, Sainte-Geneviève-sur-Argence, La Terrisse et Vitrac-en-Viadène. Sainte-Geneviève-sur-Argence (980 Saint-Genovefains, 4 340 ha dont 894 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 22 km au NNO de Laguiole, 47 km au nord d’Espalion, sur les marges NO du plateau de l’Aubrac. Le village, à 800 m, est traversé par l’Argence Vive qui descend de l’Aubrac vers le NO et rejoint la Truyère juste avant le barrage de Labarthe, et fut jadis utilisée par des tanneries. La zone artisanale de Bessières a été équipée un peu à l’est. Un atelier Escalier Bois de l’Aubrac (EBA) emploie 35 personnes, l’abattoir Poujol 80 (1 200 bovins par semaine); négoce de matériel agricole Mouliac (20 sal.). Sainte-Geneviève (sur Argence depuis 1919) a eu 1 900 hab. en 1846 et 1851, et encore en 1931. Son territoire s’était agrandi en 1833 d’Orlhaguet au nord, Albaret à l’ouest, Benaven au sud-ouest et Marso au sud, dont subsistent des hameaux à ces noms, et d’une partie de Blanc-Haut et Bellegard, le reste allant à Cantoin. Sa population est stable depuis 1954. Son finage occupe tout le versant gauche des gorges de la Truyère du lac de Sarrans au confluent de l’Ondes, face à l’usine de Brommat; une via ferrata y a été équipée; plusieurs châteaux sont sur le plateau. Graissac (230 hab., 2 242 ha dont 222 de bois) est un petit village en hauteur, 5 km SSE du bourg. Son finage s’était agrandi en 1833 de Védrinettes et Les Plagnes, ainsi que d’une partie de Blanc-Montagne (le reste allant à Cantoin). La Terrisse (150 Terrissiens, 2 760 ha dt 187), 9 km au SE du chef-lieu et à 980 m, avait été absorbée par Alpuech et Lacalm entre 1833 et 1840. Elle est le siège de la la coopérative fromagère Jeune Montagne, qui produit 700 t par an de tomme de Laguiole AOC, plus 300 t d’aligot; forte d’environ 80 coopérateurs, elle traite 10 millions de litres de lait par an et emploie 30 personnes. Son finage s’étend au sud-ouest le long de Cassuéjouls jusqu’aux abords d’Huparlac, englobant, au-delà d’un étranglement, la quasi-enclave de Bonneton Alpuech (62 Alpuechois, 1 488 ha), 11 km au SE du bourg, est un peu plus haut sur le plateau, à 1 080 m, avec une église classée des 11e-12e s.; un lac de barrage (15 ha) au sud près du hameau de Venzac, occupe le cirque de tête du Petit Savet. Lacalm (170 Lacannais, 2 649 ha dont 373 de bois), 12 km ESE du bourg, à 1 120 m, dispose de larges pâturages de l’Aubrac et du passage de la D921 de Laguiole à Saint-Flour. Vitrac-en-Viadène (120 Vitraciens, 1 699 ha 119 de bois ), 9 km à l’est du chef-lieu vers l’Aubrac, à 1 000 m, a été la seule commune à s’afficher en Viadène (en 1919); elle avait absorbé Cayrac (hameau au sud-ouest) en 1826 et avait été rattachée à Lacalm de 1833 à 1874. Cantoin (310 Cantoinais, 4 237 ha dont 850 de bois), 24 km au nord de Laguiole, est à 940 m sur le plateau entaillé au nord par la Truyère entre le pont de Tréboul et la presqu’île de Laussac; hameau de Vines au nord au-dessus du lac de Sarrans. Au NE, le hameau de la Bastide domine le confluent très encaissé de la Truyère et du Lebot, dont la gorge fixe la limite départementale et communale à l’est. Au SE, une extension du fniage est au sud du hameau de Liamontou, perché à 950 m. Thérondels (420 Thérondéliens, 3 847 ha dont 345 de bois), à 42 km NNO de Laguiole, à 950 m, est la commune la plus septentrionale de l’Aveyron, avançant en pointe dans le Cantal entre les vallées de la Bromme au NO et du Brezons à l’est. Le finage se termine au SE par la pittoresque petite presqu’île de Laussac qui avance dans le lac de Sarrans (camping). Sur le plateau, hameaux de Douzalbats à l’ouest, Ladignac et Nigresserre au SO. La commune a une petite coopérative laitière; sa population a culminé à 1 750 hab. en 1836 et n’a cessé de diminuer depuis, perdant encore plus de 60 hab. après 1999. La commune avait été agrandie en 1820 par la réunion avec celles de Ladignac et de Laussac, plus des parties de Nigreserre et Albinhac. Mur-de-Barrez (810 Barréziens, 2 018 ha) est un ancien chef-lieu de canton, 40 km NNO de Laguiole et 26 km au nord d’Entraygues sur une planèze du Cantal, au-dessus de la profonde vallée de la Bromme, à 780 m. C’est un marché agricole et aussi un centre de vacances, chef-lieu de la petite contrée du Carladès; un collège public, maisons anciennes et tour de l’Horloge, église romane classée du 12e s. Le bourg est à l’extrémité méridionale de son finage; au nord près de la Bromme, château de Venzac (17e-18e)avec jardin signalé, puis gros hameau de Brommes, avec église du 12e classée. La commune a été agrandie en 1829 par l’absorption des communes de Brommes, Sinhalac au NE, et La Bastide, plus des portions de Peyrat à l’ouest, Nigreserre à l’est, Caussac au SE. Elle a eu 1670 hab. en 1876; stable autour de 1 300 hab. entre 1920 et 1975, sa population a sensiblement décliné ensuite et a encore perdu 120 hab. depuis 1999; EDF déclare 20 sal. Brommat (660 Brommatiens, 4 328 ha dont 593 de bois), 37 km NNO de Laguiole, a son village à 650 m, en contrebas de Mur-de-Barrez à 3 km SE, dans la vallée de la Bromme. Le grand finage s’avance en pointe vers l’éperon de confluence entre la Truyère et la Bromme, dont l’échine porte les hameaux de Rueyre et du Brézou. C’est à ce confluent qu’ont été établis l’usine hydroélectrique de Brommat II et le puissant poste d’interconnexion électrique de Rueyre. L’usine est alimentée depuis le barrage-voûte de Labarthe, qui porte le nom d’un autre hameau de Brommat en amont; le barrage, achevé en 1974, a 70 m de haut mais le lac ne couvre que 36 ha dans la gorge étroite de la Truyère (8 Mm3). Un peu plus au nord, le hameau de Sarrans a donné son nom au barrage d’amont sur la Truyère, installé dès 1934 sous la forme d’un barrage-poids de 106 m de haut, qui retient le plus grand lac du système, contenant 300 Mm3 d’eau; le plan d’eau, à 647 m, couvre plus de 1 000 ha; long de près de 30 km, il va presque jusqu’au barrage supérieur de Grandval. Les deux usines électriques, Brommat I juste sous ce barrage de Sarrans (180 MW, 280 GWh/an), et Brommat II en aval, de quarante ans plus jeune (416 MW, 900 GWh/an), appuyées par l’installation de pompage de Montézic, forment le plus puissant ensemble hydroélectrique du département. Brommat a eu 1 800 hab. en 1836 et sa population diminue depuis; elle a perdu 140 hab. depuis 1999. Un village de vacances y offre 460 places; travaux publics Soulenq (25 sal.), autocars Ouvrier (20 sal.). La commune a 230 résidences secondaires (38% des logements), un petit camping et un hôtel. Le village a une église du 15e (inscrite). Brommat avait absorbé en 1820 Valcaylès, tout au sud au confluent de la Truyère et de la Bromme, dont il ne reste qu’une ou deux maisons; puis en 1829 Rueyre un peu au-dessus, et, en partage avec Mur-de-Barrez, les communes de Cussac et Albinhac, dont subsistent les deux villages au NE de Brommat; le hameau d’Albinhac à 770 m, a une église classée du 15e s. et un château inscrit. Taussac (520 Taussacois, 3 930 ha dont 1 145 de bois), 44 km NO de Laguiole à 735 m, est un village du Carladès, à 700 m, dont le finage jouxte Mur-de-Barrez au SO. Il est limitrophe du Cantal, dont le sépare la vallée encaissée du Goul. EDF déclare 25 sal.; camping au nord à Trionac. Le finage envoie vers le sud-est une annexe presque enclavée entre Mur-de-Barrez et Lacroic-Barrez, autour du hameau de Mayrinhac qui domine la vallée de la Bromme. Il a intégré en 1825 la commune de Lez au NO, dont reste un lieu-dit et une chapelle sous le hameau de Longuebrousse, puis en 1829 une partie de celle de Peyrat, partagée avec Mur-de-Barrez, dont le hameau de Peyrat au nord. Taussac a eu 1 500 hab. en 1861 et se dépeuple lentement depuis. Lacroix-Barrez (520 Crucibarréziens, 2 801 ha dont 698 de bois), 40 km ONO de Laguiole 20 km NNE d’Entraygues, est un village bien restauré à 774 m d’altitude, sur la D904. Le nom était seulement Lacroix jusqu’en 1958. La commune a été agrandie en 1829 par l’intégration de Bars à l’est, Vallon tout au sud et Murols au sud-ouest, mais Murols a repris son indépendance en 1904. Sa population, de 1 900 hab. en 1846, a diminué jusqu’en 1975, s’est stabilisée, puis vient encore de perdre 40 hab. après 1999; petit musée en mémoire du cardinal Verdier, né au village en 1864 et mort en 1940. La commune est bordée au sud par la gorge de la Truyère. Son finage s’avance en pointe le long de la Truyère jusqu’à l’éperon-belvédère dominé par les ruines féodales (12e s.) du château de Vallon, au pied duquel le pont suspendu de Phalip a été construit à travers le lac de Couesque en direction de Montézic et de la Viadène; travaux publics Soulenq (25 sal.). Murols (110 Muroliens, 1 390 ha dont 526 de bois), 43 km ONO de Laguiole, occupe à 635 m un autre éperon entre la profonde vallée du Goul à l’ouest, que suit la limite de la région, et celle de son affluent de gauche le Batut, qui la rejoint à la pointe sud-ouest du finage dans un site de vigoureux méandres. La commune a été réunie à Lacroix-Barrez de 1829 à 1905; elle avait 470 hab. en 1906. Elle a organisé un «sentier de l’Imaginaire du fer et du vent, jalonné de statues d’animaux en fer dont un impressionnant dragon de 10 mètres, avec mini-écomusée de l’Oustal del Fabre (la maison du forgeron). Montézic (240 Montézicois, 1 887 ha dont 654 de bois) 25 km NNO de Laguiole, à 630 m. La Truyère, noyée sous le barrage de Couesque, borde le finage au nord. EDF (25 sal.) a pu établir sur le plateau le vaste réservoir de Montézic, de 245 ha, qui a exigé trois digues, dont une de 590 m de long. Il peut retenir 32 Mm3; l’usine électrique souterraine du Vallon, établie au bord de la Truyère, le remplit par pompage aux heures creuses. Le dispositif permet de livrer au réseau la production annuelle considérable de 900 GWh en heures de pointe. Aurières, au nord dans la gorge, est une fraction d’une ancienne commune absorbée en 1833 à moitié avec Saint-Symphorien. Saint-Symphorien-de-Thenières (220 Saint-Symphoriénois, 3 163 ha dont 966 de bois), a son village à 16 km NO de Laguiole, à 750 m, dans la vallée du Sévignou. Le finage monte à 946 m à Thénières au nord-est, et atteint au nord-ouest les groges de la Truyère en aval du confluent de la Bromme. Il contient à l’ouest la moitié amont du réservoir de Montézic. Près du hameau de Saint-Gervais au nord, un plan d’eau fixe de 16 ha a été réservé derrière une digue, pour les loisirs; un camping. La commune a été agrandie en 1833 par l’absorption de Saint-Gervais, et d’une partie d’Aurières à l’ouest. La population est montée à 1 100 hab. vers 1850 et diminue encore un peu. Campouriez (360 Campouriéziens, 1 838 ha dont 630 de bois), 28 km à l’ ouest de Laguiole, 10 km NNE d’Entraygues, est au SO de Montézic, à 510 m sur une échine de plateau entre deux profonds ravins descendant vers les gorges de la Truyère, la Bezombres au nord et la Selves au sud; hameau de Volonzac au SE. Tout au SE, la vallée encaissée de la Selves dessine un étroit méandre encadrant le beau site du hameau perché de Bez Bédène, avec rochers d’escalade. Les gorges de la Truyère bordent la commune au nord-ouest, où a été établi le barrage de Couesque. La commune a donc la partie sud-occidentale du plan d’eau, sur environ 35 ha. Au sud-ouest, le finage va au-delà de la vallée encaissée de la Selve, incluant le gros hameau de Banhars et le château de Candèze et, tout en aval, la centrale électrique de Lardit, à la limite d’Entraygues, de 42 MW, qui peut fournir105 GWh/an au réseau; camping, petits améagements de loisirs; constructions GCTS (25 sal.). Banhars et Volonzac ont été intégrés en 1833. La commune a eu 1 400 hab. en 1880 et se dépeuple encore un peu. Florentin-la-Capelle (290 Florentinois, 3 680 ha dont 1 117 de bois), 24 km OSO de Laguiole, a son village principal sur le plateau au-dessus du ravin de l’Amarou, à 660 m. Le finage est bordé au sud-ouest par l’étroite vallée du Lot, où s’insinue la D920. La vallée de la Selves borde la commune au nord. Au NE, elle est noyée par le lac de barrage de même nom, que la commune partage avec Saint-Amans-des-Cots. Au NO, le relief monte à 773 m au Puy de Montabès, équipé d’une table d’orientation, dans l’ancienne commune d’Ayssiols, absorbée en 1833. Florentin, qui avait 1 360 hab. en 1886, 700 en 1854, a perdu 90 hab. depuis 1999. Saint-Amans-des-Cots (770 Saint-Amanéens, 4 151 ha dont 910 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 20 km à l’ouest de Laguiole à 750 m sur le plateau de Viadène, dont il est en somme le chef-lieu et le marché principal. On écrit volontiers localement Côts, mais ce n’est pas l’orthographe officielle, qui n’a d’ailleurs ajouté «des Cots» qu’en 1936. La commune a un collège public à Sangayrac au sud-est du village, un camping (30 sal.) et un petit espace de loisirs avec étang près du collège. Sa population avait dépassé 1 300 hab. dans la première moitié du 19e s.; elle continue de baisser lentement. Le plateau est entaillé par deux ravins descendant de l’Aubrac, la Selves et le Selvet; ils confluent au sud du village. Un barrage-voûte, dit de la Selves ou de Maury, a été mis en service en 1948 à la confluence; haut de 72 m, il retient un vaste lac de 166 ha, divisé ainsi en deux branches (lac de Maury au nord, lac de la Selves au sud, partagé avec Florentin-la-Capelle) et qui stocke 35 Mm3; les eaux vont à l’usine électrique du Lardit à Campouriez. Sur l’éperon de confluence entre les deux branches du lac, hameau et camping des Tours. Le finage s’étend loin vers l’est, où il englobe le gros hameau de Touluch à 780 m, ancienne commune intégrée en 1833 avec Peyrusse et Le Batut et quelques fragments d’autres communes disparues. Huparlac (260 Hupurlacois, 2 470 ha dont 327 de bois), 11 km ONO de Laguiole à 850 m, est sur le plateau de Viadène, dans lequel s’encaisse le Selvet. Le finage englobe au SO le hameau d’Authun à 850 m, au NE celui de Coural à 888 m, restes de communes absorbées en 1833. Soulages-Bonneval (300 Soulageois, 1 516 ha), à 5 km OSO de Laguiole à 900 m, est au bord de la Selves; musée d’bjets anciens à la Crestille près du village; maçonnerie Bourrier (20 sal.). Au sud-ouest, la Selves est noyée sous les eaux du barrage des Galens, partagé avec Montpeyroux. Non loin, à la pointe SO du finage, golf de Mézeyrac-Laguiole. La commune avait été réunie à Caussuéjouls de 1833 à 1844. Montpeyroux (560 Montpeirosiens, 6 171 ha dont 1 026 de bois), 9 km SSO de Laguiole à 967 m, a un finage étendu, issu de la réunion de plusieurs anciennes communes, dont en 1832 Briounès au sud, Crozillac à l’ouest et le Bousquet au nord. Le village originel, petit, est au pied d’une butte ronde montant à 997 m, au NE du finage; le village principal, avec la mairie, est Saint-Rémy-de-Bedène un peu à l’ouest. Le haut château du Bousquet fut une puissante forteresse féodale, dont les 5 niveaux et les six tours de basalte brun sont fort bien conservés; lac de barrage des Galens sur la Selves au NO, en amont du grand lac du barrage de Maury. La D921 traverse la commune à l’est. Au SE, le finage est borné par la vallée en gorge de la Boralde Flaujaquèse. Condom-d’Aubrac (310 Condomiens, 4 608 ha dont 1 704 de bois), 14 km au sud de Laguiole et 9 km à l’ouest de Saint-Chély par la route, à 950 m, étire son finage sur plus de 11 km, du sommet de l’Aubrac vers le SO, atteignant le vallon de Bellecombe. Au NE, le finage atteint la limite départementale du Cantal et monte à 1 440 m aux Truques d’Aubrac dans la forêt de Régambal. Le village est sur une crête entre les profondes vallées des Boraldes de Mènepeyre au nord et de Condom au sud. Le finage dépasse leur confluent au sud-ouest, jusqu’à atteindre la Boralde de Saint-Chély en incluant les hameaux de Salgues. Le nom même de Condom évoque le confluent et serait issu d’un Condatomagus (marché du confluent). Condom avait 250 hab. en 1876 et se dépeuple encore un peu. Saint-Chély-d’Aubrac (550 Saint-Chélyens, 7 865 ha dont 2 178 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 23 km SSE de Laguiole 20 km au NE d’Espalion. C’est un village d’allure montagnarde, vers 800 m, abrité au creux de la Boralde de Saint-Chély, qui descend vers le Lot et le rejoint en amont de Saint-Côme; maisons du 18e s., jardin botanique d’Aubrac. Le nom est une déformation de Saint-Elie (par l’occitan sanch = saint). La commune, très étendue, est limitrophe à la fois de la Lozère et du Cantal et culmine à 1 402 m sur les hauteurs de l’Aubrac, dans un paysage de tourbières et de landes où s’étale derrière une digue le lac des Moines (24 ha). Le village d’Aubrac, 8 km au NE de Saint-Chély, appartient à la commune. Il y est, à plus de 1 300 m, sur la D987, le plus haut habitat de l’Aveyron. Il est issu d’un hôpital associé à un monastère qui accueillait les pèlerins allant du Puy à Compostelle; des traces de voie romaine se remarquent aux environs, attestant de l’ancienneté du passage. Aubrac est devenu une station climatique, avec un grand sanatorium, vers 1900; ses installations servent à un centre de vacances; une station de ski de fond a été aménagée. Juste au sud s’étend la forêt domaniale d’Aubrac. Brameloup, à l’est de Saint-Chély, est une autre station de neige divisée par la vallée des Mousseaux et la forêt d’Aubrac en deux stations, l’une dans la commune de Saint-Chély et l’autre dans celle de Prades-d’Aubrac dans l’intercommunalité voisine. Sur le plateau au sud du village, tour carrée coiffée du 15e s. au hameau de Bonneton. La population de la commune avait dépassé 3 200 hab. au début du 19e s. et en avait encore la moitié au début du 20e; elle est assez stable depuis 1980. La commune compte 200 résidences secondaires pour 220 principales, un village de vacances, trois hôtels. |