contrée du département de l’Aveyron, entre Rodez et Millau. Le Lévezou correspond à la fois à une ancienne seigneurie et à un bloc du socle cristallin porté en hauteur, dépassant souvent 900 m d’altitude et montant jusqu’à 1 128 m au mont Seigne dans la commune de Saint-Laurent, 1 155 au puech du Pal à l’est de Vézins-de-Lévezou. Il se termine au nord par un escarpement de ligne de faille rectiligne au-dessus de la vallée de l’Aveyron, couronné au nord-ouest par la forêt des Palanges. Il domine vigoureusement au sud-est les vallées du Tarn et de son affluent la Muze; au contraire, il s’incline doucement vers l’ouest, drainé par le haut bassin du Viaur. Le Lévezou est ainsi le plus haut des ségalas aveyronnais, et très arrosé. Aussi a-t-il été choisi pour l’établissement de tout un système de grands lacs-réservoirs assurant à la fois la régulation des débits du Tarn, des possibilités d’irrigation et une production hydroélectrique. Au nord sont le réservoir de Pont-de-Salars et son plus petit voisin de Bage, au centre le petit lac de la Gourde et surtout le très grand lac de Pareloup (1 239 ha), extrêmement ramifié; au sud celui de Villefranche-de-Panat. Une conduite souterraine de 30 km les relie, alimente la centrale d’Alrance et débouche sur le Tarn au Truel, sur la centrale du Pouget, 450 m plus bas que le lac de Pareloup. Le paysage de ce «pays des lacs», comme le nomme la publicité touristique, est de pelouses nues, associées à des landes et des reboisements. La communauté de communes Lévezou-Pareloup regroupe 10 communes, 5 500 hab. sur 47 900 ha, avec une faible densité de peuplement (11 hab./km2). |