cours d’eau du Rouergue, long de 168 km. Il naît à Vézins-de-Lévezou sous le sommet du Lévezou et a une direction générale vers l’ouest. Il passe à Pont-de-Salars où ses eaux sont retenues par un grand barrage, dans un lac encaissé au dessin tortueux; passé le bourg, il reçoit à gauche le Vioulou, qui vient de Salles-Curan et a lui-même rempli l’immense lac de Pareloup. Toujours encaiissé sous la surface du plateau du Lévezou, il sinue en direction du sud-ouest; juste en amont de Saint-Just-du-Viaur, il reçoit à gauche le Céor, qui vient lui-même d’accueillir le Giffou à Castelpers. Il repart alors vers l’ouest, de plus en plus sinueux. Il est traversé au droit de Tanus par le viaduc ferroviaire puis par le viaduc de l’autoroute A 75 et entre dans le département du Tarn; il dessine un grand méandre étiré à Mirandol-Bourgnounac, puis reçoit à droite le Lézert. Ses gorges s’enfoncent encore plus, fixant la limite des départements de l’Aveyron et du Tarn; il conflue enfin avec l’Aveyron, rive gauche, à Laguépie, sur la ligne de faille de Villefranche qui marque la limite du massif ancien: il est donc entièrement un cours d’eau du Massif Central. Le viaduc du Viaur, à cheval sur les communes de Tanus (Tarn) et Tauriac-de-Naucelle (Aveyron), enjambe des gorges profondes de 116 m; construit en 1902 pour le chemin de fer par Paul Bodin, disciple et concurrent d’Eiffel, long de 460 m, il est fait d’une seule arche métallique de 220 m de portée, et il est ainsi plus grand que le fameux Garabit, qui lui servit de modèle. Le nom du Viaur est repris dans celui de la communauté de communes Aveyron Bas Ségala Viaur, qui siège à Rieupeyroux. |