voie d’eau non navigable créée pour l’approvisionnement en eau de l’agriculture et des villes de Provence à partir des eaux du bassin de la Durance. Le réseau a été élaboré dans le mouvement des grands aménagements régionaux des années 1960. La Société du canal de Provence et d’aménagement de la région provençale (SCP), qui siège au château du Tholonet et emploie 450 personnes, a été constituée sur fonds publics en 1957; elle a été transférée à la région en 2008. Les travaux, liés à la création de grands barrages, ont commencé en 1964. Le canal proprement dit comporte 150 km de galeries souterraines, aqueducs et siphons, 121 km de canaux ouverts et 300 km de canaux secondaires, plus des centaines de kilomètres de canaux de distribution, au total 4 342 km de canalisations, pour la plupart enterrées. Son débit peut aller jusqu’à 40 m3/s et l’apport annuel peut atteindre 660 millions de mètres cubes. Le canal maître est issu du lac d’Esparron, que retient le barrage de Gréoux, et descend en direction de Toulon par Rians d’où part une branche vers Aix, Pourrières et Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, d’où part une autre branche vers Marseille, et se prolonge vers l’est dans la dépression périphérique des Maures. Toutefois, la SCP a également développé d’autres réseaux, le long de la Durance en amont du Verdon, à l’est du département du Var à partir du barrage de Saint-Cassien, et dans le Vaucluse à partir de la basse Durance et d’une galerie traversant le Luberon à la hauteur de Bonnieux, et utilisant les réservoirs de Rustrel et de la Bonde à La Motte-d’Aigues. Le Verdon assure 80% des apports. La SCP irrigue 75 800 ha, répartis entre 11 périmètres dont les plus étendus sont ceux de Cadenet (Calavon, Sud-Luberon, 12 000 ha) et de Trévaresse (au nord d’Aix, 11 000 ha). Le réseau sert aussi à la distribution d’eau potable et à certaines industries. |