(15 950 Tarasconnais, 7 397 ha dont 1 167 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Bouches-du-Rhône dans l’arrondissement d’Arles, 20 km au nord d’Arles, sur la rive gauche du Rhône et dans la CA Arles-Crau-Camargue-Montagnette. Elle se pose en carrefour ferroviaire et en jumelle et rivale de Beaucaire (Gard), qui lui fait face côté Languedoc. Elle conserve une belle et massive forteresse médiévale du 15e s., dite château du Roi René, accompagnée de nombreux monuments: collégiale des 12e et 14e s., cloître des Cordeliers (15e s.), portes des 12e et 18e s., rues à arcades, hôtels anciens dont l’hôtel de ville (17e s.); maison (18e s.) dite de Tartarin de Tarascon, musée des tissus provençaux Souleïado dans un hôtel du 14e s., restes de l’ancienne abbaye Saint-Honorat (14e au 17e s.) et nombreuses chapelles, arènes. Il s’y tient des fêtes de la Tarasque — le monstre de la tradition locale — organisées depuis 1474 sous le roi René, et des courses camarguaises. Tarascon a dû une partie de sa notoriété à l’œuvre d’Alphonse Daudet (1872), aimable caricature de la forfanterie provençale, et comme telle vilipendée localement, du moins à l’origine. La ville a un collège et un lycée publics, deux lycées privés dont un professionnel, un petit centre hospitalier (25 lits médicaux, 170 en tout), une clinique (40 lits). La commune, étendue, s’allonge du nord au sud. Au nord, elle s’élève sur les reliefs de la Montagnette, qui y atteint 161 m au San Salvador et contient à la pointe nord de la commune, sur le rebord occidental, la chapelle Saint-Victor et, dans un vallon, l’abbaye de Saint-Michel-de-Frigolet, créée en 1121 et toujours occupée par des prémontrés et quelques moniales de la charité de Saint-Charles de Nancy, qui dispose d’une grande bibliothèque et d’un centre d’histoire religieuse, organise des concerts et accueille des hôtes; les bâtiments actuels sont du Second Empire. Au sud, le finage mord sur l’extrémité des Alpilles, où le relief atteint 207 m au-dessus de la chapelle Saint-Gabriel et de l’hippodrome; château de la Motte sur la route d’Avignon, château Goblet (17e s.), village de Lansac dans la plaine, irriguée par le canal des Alpilles. La commune cultive 406 ha de vignes et des légumes et vergers, et accueille plusieurs entreprises de l’agro-alimentaire dont les conserves de légumes Conserves France (75 sal.), boulangerie BVF (55 sal.). Elle y ajoute les fabriques de pâte à papier Fibre Excellence (300 sal., groupe canadien Papier Excellence), d’emballages plastiques Sirap (55 sal.), des supermarchés. La commune avait déjà plus de 10 000 hab. au début du 19e s.; sa population a culminé à 13 500 hab. en 1861 puis a diminué jusqu’en 1954 (7 700 hab.). Elle a ensuite repris jusqu’en 1968 (10 500 hab.), s’est stabilisée jusqu’en 1999 et a gagné près 2 970 hab. après 1999 (+23%) |