(26 970 Aurillacois, 2 876 ha) est la préfecture du département du Cantal, sur la Jordanne, à 630 m. La ville est née d’une abbaye fondée par le comte Géraud en 896. Centre traditionnel des planèzes et des vallées au sud-ouest du massif du Cantal, elle a vécu au rythme des grandes foires de bétail et des réussites de ses marchands, voire, un temps, des orpailleurs de la Jordanne. Elle y ajouta quelques spécialités, la plus connue étant la fabrication de parapluies, où s’était illustrée la maison Sauvagnat, qui fédère plusieurs entreprises sous la raison sociale L’Aurillac Parapluie. Elle conserve des foires animées et des marchés bihebdomadaires très fréquentés. Mais aujourd’hui la fonction de services l’emporte largement. Les plus gros employeurs industriels sont les plastiques et emballages Qualipac (570 sal.), la fabrique de meubles de bureau Lafa (240 sal.), les produits pharmaceutiques Biose (160 sal., en fait à Arpajon-sur-Cère); une fabrique de couettes (Abeil, 70 sal.); viandes Covial (95 sal.). Aurillac a aussi des installateurs de réseaux électriques Escotel (250 sal.) et Escot (160 sal.), Chavinier (130 sal.). Dans le secteur tertiaire émergent un négoce de pièces pour automobiles et camions (Aurilis, 85 sal.); les hypermarchéss Géant Casino (180 sal.), E. Leclerc (180 et 40 sal.) et Auchan (60 sal.), plus deux Intermarchés de 60 et 65 sal. et des magasins dont Decathlon (30 sal.); aide à domicile AZenadom (40 sal.) et Adom (35 sal.), de nettoyage Miermont (65 sal.); les transports Cantal Fret (Visy, 140 sal.), Ladoux (Olano, 100 sal.), Cantal Express (60 sal.) et les autocars STAC (65 sal.), les transports urbains Stabus (60 sal.); nombre de grands garages; travaux publics Colas (55 sal.), informatique Cegid (60 sal.); La Poste (95 sal.). Le centre historique, aux toits de tuiles rouges qui marquent le côté méridional de la ville, dessine un trapèze dont l’église et la place Saint-Géraud, issues de l’abbaye, occupent la partie nord-est, la préfecture et l’hôtel de ville la partie sud-ouest, au bord de la Jordanne, que suit une promenade. Le château (refait après un incendie en 1868, il n’a sauvé qu’une tour du 13e s.) est à l’écart, plus au nord, d’où il permet de voir la ville qu’il domine (panorama); il abrite un musée des sciences et une maison des volcans. La ville s’est étendue hors les murs au 19e s., en direction du sud, où la gare a contribué à l’attirer; cette partie plus récente est couverte d’ardoises et abrite le jardin et le musée des Carmes (art et archéologie), une cité administrative et le centre culturel Mendès-France. Celui-ci, très actif et remarquablement équipé, avec bibliothèque et médiathèque, a été aménagé à l’occasion d’une opération d’urbanisme bien menée, qui a permis de récupérer d’anciens haras, transférés hors de la ville près de l’hippodrome. Au contact de la vieille ville et de celle du 19e siècle ainsi réaménagée, la place du Square, bordée par le palais de justice et la maison d’arrêt, relayée au bout de l’avenue Gambetta, près de la Jordanne, par l’hôtel du département, est devenue le centre symbolique de la ville. Aurillac est fleurie (trois fleurs) et propose, en plus des musées cités, un musée de cire, un festival de théâtre de plein air. Outre le centre hospitalier général public (290 lits) et un centre médico-chirurgical privé Tronquières Vitalia de 340 salariés (230 lits), Aurillac a des maisons de retraite Emera (60 sal.) et Orpea (65 sal.). L’enseignement y tient une part accrue: École nationale de l’industrie laitière et de la viande (ENILV), IUFM et IUT (gestion et génie biologique), début de licence en Droit; 4 collèges et 5 lycées publics dont un agricole, avec centre de formation professionnelle, collège et lycées privés, établissement régional d’enseignement adapté, institut pour déficients auditifs. Le lycée agricole et l’ENILV sont accompagnés d’une laiterie qui traite 1 500 000 litres par an depuis 1995. La ville fait état de 1 200 étudiants, comprenant toutes les formations post-baccalauréat dont l’école de danse de la Manufacture. Aurillac a eu 10 000 hab. au début du 19e siècle, 17 000 à la fin, 22 000 vers 1950 et sa population a augmenté jusqu’en 1982, avant de s’éroder très légèrement puis plus sensiblement: elle aurait perdu 5 750 hab. depuis 1999, soir -17%. Le territoire communal atteint au sud le confluent de la Jordanne et de la Cère et l’agglomération s’étend surtout vers la vallée de la Cère, associant notamment Arpajon-sur-Cère, où est l’aérodrome. La Communauté d’agglomération du Bassin d’Aurillac (CABA) associe 25 communes (53 400 hab.). L’arrondissement a 82 100 hab., 93 communes et 193 592 ha. Trois nouveaux cantons portent le nom d’Aurillac (30 100 hab.), le premier ajoutant la commune d’Ytrac à une fraction d’Aurillac, les deux autres se limitant à des fractions d’Aurillac. |