Sumène-Artense ' communauté de communes du Cantal, associant 16 communes et 8 300 hab. sur 32 460 ha. Le siège est à Champs-sur-Tarentaine-Marchal: aucune commune n’atteint 2 000 hab. Champs-sur-Tarentaine-Marchal (1 030 Champsois, 6 032 ha dont 1 825 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Cantal dans l’arrondissement de Mauriac à 30 km NE de la ville, à 450 m d’altitude. Elle est limitrophe du Puy-de-Dôme et de la Corrèze, à 8 km à l’est de Bort-les-Orgues. La commune a ajouté «sur Tarentaine» en 1916 et son nom s’est allongé par fusion avec Marchal (77 hab.) en 1972. Son territoire atteint ainsi au nord-est le lac du Tact; il est limité par les vallées de la Tarentaine et de la Rhue. La bourgade est un centre de services et de loisirs, «station verte de vacances» avec village de vacances. Sa population diminue peu à peu; elle atteignait 2 000 hab. en 1890 (sans Marchal). Champs est le siège de la communauté de communes Sumène-Artense. Beaulieu (93 hab., 764 ha) est à 8 km NNO de Champs, limitrophe du Puy-de-Dôme et de la Corrèze, entre lesquels son finage s’avance vers le nord. Elle n’a pas de village, mais un camp de vacances à l’est, le lotissement des Jardins de Thynières au SO (camping) et, à l’ouest, le château de Thynières sur une presqu’île avancée dans le lac du barrage de Bort. Lanobre (1 400 Lanobréens, 4 090 ha), limitrophe du Puy-de-Dôme et de la Corrèze, 7 km NE de Bort-les-Orgues, «station verte de vacances», a un intéressant village rond à 650 m avec une église romane remarquée, un musée de la radio et du phonographe et une fromagerie de 65 emplois du groupe des Fromageries occitanes. La D922 traverse le finage, assortie de nombreux pavillons dispersés. La commune est bordée à l’ouest par le lac de barrage de Bort, dont le plan d’eau est à 537 m. Au NO s’élève au bord du lac le superbe château de Val (15e s.) aux hautes murailles, avec une base nautique. Au sud-ouest, une autre base nautique est dans une baie avec camping, lotissement de Mouleyres, hameau de Granges et barrage-voûte avec centrale électrique partagé avec Bort-les-Orgues (Corrèze). La population a un peu progressé après 1931 (1 250 hab.), s’est stabilisée à partir de 1954 et a perdu 60 habitants après 1999. Trémouille (180 Trémouillais, 1 223 ha dont 400 de bois), limitrophe du Puy-de-Dôme, a son village à 15 km ESE de Champs à 690 m dans la petite vallée du Taurons, affluent de droite de la Rhue. Là se déploie l’ensemble aménagé des lacs de l’Artense. Il comprend en aval à 852 m le lac de barrage de Lastioulles (126 ha), équipé au NE d’une base de loisirs et d’un centre nautique; en amont, le lac de la Crégut (36 ha), qui est naturel, plus ceux du Tact (16 ha, à 877 m) et du Taurons (20 ha, à 868 m), retenus par des barrages. Sur la Rhue elle-même, au sud-ouest, le lac de barrage de Voussaire (23 ha) date de 1952; grotte des Faux Monnayeurs et rocher d’escalade Hélène sur le versant droit, cascades de Cornillou au SE sur le Gabacut. Antignac (290 Antignacais, 1 602 ha dont 483 de bois), 5 km de Saignes à 495 m, 10 km SE de Bort-les-Orgues, est dans la vallée de la Sumène, suivie par la voie ferrée et la D3, et dans le Parc des Volcans; belle église romane, jardin ethnobotanique Avena. La Rhue limite le finage au NE. Vebret (530 hab., 2 443 ha dont 250 de bois), limitrophe de la Corrèze 4 km à l’est de Saignes dans la vallée de la Sumène, accueille les travaux publics RMCL (85 sal.). Le finage atteint la Rhue au nord, où elle franchit le Saut de la Saule; hameaux de Verchalles au NO (camping); la voie ferrée vers Bort et la D3 traversent le finage. La Monselle (120 hab., 949 ha) est à 13 km SE de Bort-les-Orgues au sud de la Sumène, à 734 m; elle avait plus de 800 hab. en 1820, encore 410 en 1931. Le Monteil (290 Montellois, 2 347 ha) est à 6 km SSE de Saignes à 796 m. Au NE, oppidum, hameaux et belvédère de Chastel-Marlhac au-dessus de la vallée encaissée du Violon, affluent de gauche de la Sumène. Saignes (840 Saignois, 681 ha) est un ancien chef-lieu de canton, 26 km au NE de Mauriac à 500 m, 7 km au sud de Bort-les-Orgues. C’est une «station verte de vacances» avec église romane du 12e s. restaurée, maisons anciennes (15e s.) et belle place; camping. Le nom se prononce Sagnes et évoque une légère dépression qui fut marécageuse. La population s’est tenue vers 600 hab. pendant un siècle et demi; puis elle a augmenté après 1960, avec des lotissements, mais a perdu 180 habitants depuis 1999. Sauvat (220 hab., 1 448 ha), 4 km au SO de Saignes, a son village à 543 m. La Sumène borne au nord le finage, qui est accidenté au SO par les gorges du Marlhac et de son affluent le Marderet. Ydes (1 660 Ydois, 1 736 ha) est voisine de Saignes et 25 km au NE de Mauriac, à 400 m, au bord de la Sumène et sur la D922. La bourgade est bien située sur le couloir de communication qui accompagne le sillon houiller, dont la voie d’Aurillac à Clermont-Ferrand, et elle avait participé à l’exploitation de charbon du bassin de Champagnac. Elle abrite un gros atelier des Menuiseries du Centre (groupe Lapeyre, 240 sal.); Sacatec (80 sal.) fabrique des pièces de caoutchouc moulé; magasin Super-U (50 sal.), transports Canal Auvergne (45 sal.). Ydes a une église romane, une exposition des Insectes du Monde et du trésor sacré du pays de Sumène; un collège public. La population de la commune diminue depuis les 2 700 hab. des années 1920 et a encore baissé de 340 hab. après 1999; Ydes reste néanmoins la plus peuplée des communes de la communauté Sumène-Artense. Son nom aurait pour racine pré-latine l’eau. Le nouveau canton d’Ydes a 19 communes, 9 000 hab. Bassignac (230 Bassignacois,1 195 ha dont 353 de bois), au fond de la vallée de la Sumène à 412 m, prolonge au SO les maisons d’Ydes et propose un jardin textile avec atelier de tissage; son finage s’allonge vers le SO et inclut le hameau de Vendes, équipé d’un village de vacances, à l’entrée des gorges de la Sumène à son confluent avec le Mars qui vient du sud; château ruiné de Charlus. Veyrières (120 Veyrièrois, 1 367 ha dont 413 de bois), 6 km au SO d’Ydes, a son village sur le plateau à 620 m. La commune est bordée à l’ouest et au SO par les profondes gorges du confluent de la Dordogne et de la Sumène, rehaussées par l’interminable plan d’eau du lointain barrage de l’Aigle; table d’orientation et château au hameau du Mas au SE. Champagnac (1 060 Champagnaçais, 2 801 ha dont 586 de bois), limitrophe de la Corrèze 9 km à l’O de Saignes à 620 m, s’est distinguée jadis comme centre du «sillon houiller», petit pays parfois nommé Champagnaguès où un musée rappelle son histoire. Le gisement fut exploité entre les années 1870 et 1959 — la mine comptait encore 440 salariés en 1957 et extrayait 100 000 t/an. Le plateau est traversé par la route d’Aurillac et Mauriac à Clermont-Ferrand, dont profite Ydes; mais les voies ferrées ne sont plus en service. La commune a perdu 150 hab. depuis 1999. Saint-Pierre (140 hab., 1 427 ha dont 449 de bois), 4 km au nord de Champagnac à 600 m, a eu une mine d’uranium, dont l’exploitation entre 1978 et 1985 avait entraîné le déplacement du village; l’usine a définitivement fermé en 1988. Le territoire communal est borné au nord et à l’ouest par la grande courbe de la Dordogne. Au nord se distingue le site de Saint-Nazaire au confluent de la Dordogne et de la Diège, à l’ouest le barrage de Marèges. Madic (220 Madicois, 663 ha), limitrophe de la Corrèze, est juste au SO de Bort-les-Orgues au bord de la Dordogne, à 429 m; château ruiné au nord, un lac de 12 ha au sud. |