Rochefort-Océan

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communauté d’agglomération de Charente-Maritime, siégeant à Rochefort; 25 communes et 63 500 habitants sur 142 140 ha. Outre Rochefort, Échillais, Fouras, Saint-Agnant, Saint-Laurent-de-la-Prée, Soubise et Tonnay-Charente ont plus de 2 000 hab.

Saint-Nazaire-sur-Charente (1 210 Saint-Nazairiens, 2 031 ha), 7 km à l’ouest de Rochefort, juste à l’est de Port-des-Barques, se partage entre la plaine au sud et le marais de la Charente au nord, qui entoure une petite île portant le fort Lupin, construction en demi-cercle du 17e s.; grand méandre de la Charente à la Prée de Lupin au NE; camping au SO. Le canal de l’Arceau limite le finage au sud. Sa population augmente depuis 1975 (660 hab.); elle a gagné 350 hab. depuis 1999 (+41%).

Port-des-Barques (1 820 Port-Barquais, 566 ha) est la commune la plus avancée en mer; le village est à 13 km de Rochefort par le viaduc, 8 km à l’ouest à vol d’oiseau. Elle n’a été créée qu’en 1947, à partir du finage de Saint-Nazaire-sur-Charente. Elle avait alors 1 100 hab. et sa population a un peu augmenté depuis, gagnant 260 hab. après 1999. Le port, qui est sur la rive gauche de la Charente à l’entrée de l’estuaire, est un fief de pêcheurs et d’ostréiculteurs, mais de plus en plus accueillant au tourisme, avec un petit port de plaisance; elle a 450 résidences secondaires (31% des logements). Le finage s’appuie sur un dos de relief dans l’alignement du talus de côte qui domine au sud le marais de Brouage, au nord la Charente, et qui fut fortifié; parc à huîtres au sud, un camping.

À l’ouest, l’île Madame prolonge ce relief et dépend de la commune de Port-des-Barques; c’est un îlot de 1 000 m sur 600, occupé par une ferme aquacole avec écomusée, un vieux fort sur une butte montant à 18 m, un camping, et accessible à marée basse par le sentier de la Passe aux Bœufs (1 km); son nom est celui que portait jadis sa propriétaire, l’abbesse de Saintes — les Révolutionnaires l’avaient pour cela rebaptisée île Citoyenne. L’estran est très étendu, tant du côté de l’estuaire que vers le sud-ouest sur le platin de l’Estrée.

Saint-Froult (350 hab., 639 ha) est au bord des marais, de l’autre côté du canal de l’Arceau à 10 km OSO de Rochefort. Son finage a 3 km de côte; parcs à huîtres et écluse de Monportail au nord, observatoire ornithologique au sud, avec Maison de la Réserve à la ferme de Plaisance; +110 hab. depuis 1999 (+46%).

Moëze (560 Moëziens, 2 117 ha), qui est à 7 km SO de Rochefort, se tasse sur la plaine et possède de nombreux anciens marais salants au sud; le clocher, élancé, sert d’amer; une belle croix hosannière du 16e s., dite aussi temple, se dresse à l’est du village. La commune a 2 500 m de rivage, entièrement dans la réserve de Moëze-Oléron. Elle a 90 hab. de plus qu’en 1999.

Beaugey (790 Beaugeatins, 1 451 ha) est à 10 km SSO de Rochefort, et a aussi une grande part d’anciens marais salants dans le marais de Brouage; +310 hab. depuis 1999 (+65%).

Saint-Jean-d’Angle (700 Angloisiens, 2 161 ha) est à 17 km SSE de Rochefort; ce fut un petit port, qui conserve un grand clocher-tour et les restes d’une forteresse du 15e s. à douves, plus de vieilles tours. Le finage contient vers l’ouest de vastes étendues d’anciens marais salants, d’où émerge à peine la minuscule île de Malaigre au NO; au NE, hameau de Saint-Four, avec une tour; la D733 est à la limite orientale du finage, avec un accès au N; +190 hab. depuis 1999 (+36%).

La Gripperie-Saint-Symphorien (600 Griphoriens, 1 816 ha dont 400 de bois), 21 km au sud de Rochefort, a davantage de terre ferme, mais boisée; l’ouest est dans les marais. Son église romane (classée) fut un lieu de pèlerinage marin. Au sud, réserve naturelle de la Massonne (85 ha). La D733 traverse le finage à l’est; +110 hab. depuis 1999.

Champagne (620 Champagnais, 1 953 ha dont 337 de bois), 20 km SSE de Rochefort, dont le village est à 6 km SE de Saint-Amant, porte bien son nom dans la plaine calcaire un peu nue; elle est bordée à l’est par la vallée sinueuse de l’Arnoult; +70 hab. depuis 1999.

Saint-Hippolyte (1 470 Hippolytains, 2 328 ha), 8 km ESE de Rochefort, 3 km au sud de Tonnay, est au sud de la Charente, qui l’entoure d’une large courbe de marais drainés, où passe le canal de la Seudre à la Charente. Au NO, la commune est riveraine de Rochefort, dans une plaine nue. La D137 traverse le finage à l’est, et la Charente au NE; un pont suspendu donne accès à Tonnay-Charente un peu en aval; voie verte et ancien Chemin des Poissonniers au sud, un camping. Le village, dont la population progresse lentement depuis 1975 (810 hab.), a un clocher à façade romane; +290 hab. depuis 1999 (+24%).

Cabariot (1 380 Cabariotais, 1 512 ha), 11 km ESE de Rochefort sur la rive droite, conserve une belle église romane au hameau de Saint-Clément; base de loisirs, maison de retraite de Candé (30 sal.). La voie ferrée vers Saintes passe au sud; l’A837 traverse le finage au SE et au nord, où est sa gare de péage; la D137 franchit la Charente à Saint-Clément au NO. La Boutonne rejoint la Charente à l’angle SE du finage à Carillon; +260 hab. depuis 1999.

Lussant (1 010 Lussantais, 879 ha) est à 12 km à l’est de Rochefort sur la D739 et étend son finage vers le sud jusqu’à la Boutonne; plomberie CSA (35 sal.); +140 hab. depuis 1999.

Saint-Coutant-le-Grand (420 Saint-Coutantais, 1 280 ha) est 16 km à l’est de Rochefort, au NE d’un finage qui se déploie dans les marais drainés de la Boutonne au sud; la D739 passe un peu au nord du village; +130 hab. depuis 1999 (+46%).

Moragne (510 Moragnais, 1 203 ha), 18 km ENE de Rochefort, est au nord de la D739; vers le nord, le finage est dans le marais, drainés par la Ceinture des Treize Prises et le canal de Genouillé; +100 hab. depuis 1999.

Muron (1 370 Muronais, 3 906 ha), 16 km NE de Rochefort, est un village-centre rural à professions agricoles et para-agricoles. La commune, très allongée vers le sud-ouest jusqu’aux portes de Rochefort et de Tonnay-Charente, ne manque pas d’anciens marais drainés de part et d’autre de la route de Rochefort à Surgères. Au milieu se détache un peu l’ancienne île d’Albe, avec un hameau étoffé sur la D911 (ex-N11), qui contourne Muron. Le finage est bordé au nord par le canal de Charras, au sud par celui de Genouillé; +340 hab. depuis 1999 (+33%).

Loiré-les-Marais (390 Loirains, 1 246 ha), 8 km NNE de Rochefort, est à l’extrémité de la grande île de Breuil, environnée de marais à l’est; église à fresques du 13e s., ancienne grange dimière; +60 hab. depuis 1999.

Breuil-Magné (1 710 Breuillais, 2 225 ha), 5 km au nord de Rochefort, au-delà de l’autoroute, trône sur une grande île au milieu des marais, dont la commune occupe une partie notable vers le nord-ouest. Près de la petite île de Liron au NO, le site de la cabane de Moins initie aux marais, à leur gestion et aux oiseaux (canards); centre d’appels Beau Breuil (35 sal.); +450 hab. depuis 1999 (+36%).

Vergeroux (1 220 Vergeroussois, 553 ha) est juste au NO de Rochefort sur la courbe de rive droite de la Charente; un ancien fort avec poudrière de l’arsenal de Rochefort a été fermé en 1992; port de plaisance, aire de loisirs avec modèles réduits, camping, sortie routière principale de Rochefort vers La Rochelle avec connexion de l’autoroute et de la N137 à quatre voies. La partie NO du finage est dans les marais; +450 hab. depuis 1999 (+58%).

Île-d’Aix (240 Aixois, 119 ha) est le nom de la commune occupant l’île d’Aix, qui prolonge en mer la pointe de Fouras et se trouve à peu près à mi-chemin de Châtelaillon et de l’île d’Oléron. Elle en est séparée de 3 km à marée haute, mais le détroit d’Énet ne mesure qu’un kilomètre à marée basse.

L’île a une forme de croissant d’environ 3 000 m de long et 700 de plus grande largeur, dont les pointes regardent vers l’est et vers le sud. Objet de convoitises britanniques, elle fut fortifiée au 17e s. au moment de la création de l’arsenal de Rochefort, et durant le Premier Empire. Elle porte encore une kyrielle de batteries et trois forts: à la pointe de Coudepont au nord-est; le fort Liédot au nord, où Ahmed Ben Bella, futur président de la république d’Algérie, fut emprisonné durant trois ans (1959-1962); et le grand fort de la Rade à la pointe sud.

Le village et le port Rochefort sont au sud, reliés à Fouras par navettes et, en saison, avec la Pallice et avec la Perrotine à Oléron; une plage s’ouvre dans le creux du croissant, abrité des vents d’ouest; quelques petites anses se dispersent; un camping. Le village a deux musées, fondés en 1928 et 1933 par le baron Gourgaud (1891-1944), descendant d’un général de Napoléon; l’un est consacré à Napoléon, qui passa trois jours dans l’île avant de se rendre aux Anglais; l’autre présente des collections recueillies en Afrique.

La population communale a beaucoup fluctué, connu un maximum à 630 hab. en 1872 et avait encore 400 hab. en 1900. Elle varie entre 150 et 200 hab. depuis 1920, et a gagné 50 hab. depuis 1999. De la commune dépend le curieux fort Boyard, construit à grands frais sur un banc de sable à mi-chemin de l’île d’Oléron, commencé en 1804 et achevé en 1857 seulement, et qui n’a jamais eu la moindre garnison; propriété du Conseil général, il est loué pour des jeux télévisés qui ont popularisé sa silhouette massive et ses recoins intimes.