(19 050 Royannais, 1 930 ha) est un ancien chef-lieu de canton de la Charente-Maritime dans l’arrondissement de Rochefort (Royan-Atlantique), 40 km au sud de Rochefort sur la rive droite de la Gironde. La ville est face à la pointe de Grave à la sortie de l’estuaire, sur un site qui fut celui d’un village (Saint-Pierre) et d’un petit port de pêche, flanqué d’un château qui percevait un péage sur les navires entrant en Gironde. Elle devint citadelle, et place protestante, au cours d’une histoire un peu tumultueuse. La renaissance a tenu aux bains de mer: ce site de corniches rocheuses alternant avec des anses sableuses ou conches vit apparaître les premières cabanes de bains dès 1824, un casino dès 1845; la bourgeoisie bordelaise en fit un lieu de vacances et le développement fut actif durant toute la seconde moitié du 19e siècle et le début du 20e. Malheureusement, les troupes allemandes y résistèrent d’août 1944 à avril 1945 dans ce qui devint la «poche de Royan», bien que la ville ait été presque entièrement rasée par un bombardement allié en janvier 1945. La reconstruction lui donna un plan et un style intéressants, une église en béton haute de 60 m et aux formes appréciées, avec de hautes voûtes et de beaux vitraux, plus un original marché en parapluie et un temple protestant. Le front de mer couronne la partie nord de la Grande Conche, où le port de plaisance offre 950 places, et se complète d’un centre marin, d’un auditorium, d’un palais des congrès; en arrière-plan au nord-est, les jardins du Monde ajoutent leur verdure. Au nord-ouest, la corniche de Pontaillac s’interpose entre la Grande Conche et la petite conche de Pontaillac; au sud-est, l’urbanisation balnéaire se poursuit dans Saint-Georges-de-Didonne. La ville a deux collèges publics et un privé, quatre lycées publics dont trois professionnels (P et M. Curie, Champlain, de l’Atlantique); clinique Pasteur de 200 emplois, centre de thalassothérapie Thalazur (90 sal.), centre alcoologique Alpha (30 sal.), maisons de retraite (les Issambres, 60 sal., Orpea, 55 sal.). Le casino, du groupe L. Barrière, emploie une centaine de personnes; hôtels et restaurants, centre commercial Leclerc (370 sal.), supermarchés U (25 sal.) et Coop (50 sal.), Bricorama (50 sal.) et MrBricolage (40 sal.), jardinerie Art Vert (30 sal.), magasin Quadrasports (20 sal.), assurances Tolède (25 sal.), divers négoces dont CACC (quincaillerie, 25 sal.), entreprises de bâtiment dont plomberie Delage (25 sal.), matériaux DMS (35 sal.), gardiennage Alarmes Charentaises (55 sal.), nettoyage urbain Coved (80 sal.), travaux publics Eurovia (55 sal.) et Colas (40 sal.), constructions Pitel (50 sal.); entreprise aidée (40 sal.); La Poste (100 sal.). Royan a 7 000 résidences secondaires pour 8 000 principales: un record sur la côte charentaise, du moins en nombre, pas en proportion. La population communale n’a atteint 3 000 hab. qu’en 1845, puis est montée à 8 300 en 1900, 12 200 en 1936. Elle a retrouvé ce nombre en 1954 puis a augmenté; elle a gagné 1 150 hab. depuis 1999. La communauté d’agglomération Royan-Atlantique, qui siège à Royan, rassemble 34 communes et 81 900 hab. (60 400 ha), tout ce qui est entre Seudre et Gironde; mais elle se partage entre les arrondissements de Rochefort et de Saintes. L’unité urbaine est de 31 200 hab., l’aire urbaine de 40 700 hab. Le nouveau canton de Royan a 3 communes (avec Saint-Georges-de-Didonne et Vaux-sur-Mer) et 26 600 hab. |