(7 070 Surgériens, 2 871 ha) est un ancien chef-lieu de canton de la Charente-Maritime dans l’arrondissement de Rochefort, 35 km à l’est de La Rochelle dans l’Aunis Sud. La ville est au bord de la petite Gères, d’où vient son nom, un simple sous-affluent de la Charente par la Devise. Elle est au centre d’une étoile de routes et a une gare sur la ligne de La Rochelle. Elle fut une place forte marchande, et a conservé une enceinte en ellipse de 600 m et 20 tours refaite après la destruction du château sous Louis XIII. La principale zone d’activités est à l’ouest, entre la voie ferrée et la D939 vers La Rochelle. La crise du phylloxéra avait produit une conversion vers la laiterie dès 1888, et Surgères reçut en 1907 une école laitière; elle est devenue l’ENILIA, École nationale des industries laitières et des industries agro-alimentaires. Surgères a également accueilli l’ITPLC, Institut technique des produits laitiers caprins, et un lycée agricole avec centre de formation d’apprentis. La ville est le siège de la coopérative laitière Terra Lacta (560 sal., 1 500 producteurs de lait de vache pour 7,3 Mhl et 550 de lait de chèvre pour 1,2 Mhl). Mais la production locale elle-même a bien diminué. Reste une laiterie, acquise en 2013 par Armor Protéines (95 sal., groupe Bongrain devenu Savencia), spécialisée dans la fabrication de beurre et caséine, d’origine coopérative et qui fut créée en 1895. Les principales autres industries sont l’usine de moteurs électriques Wärtsilä (120 sal.), héritière d’une usine de moteurs diesel innovante créée par Abel Poyaud au début du 20e s.; mécanique de précision Saro (40 sal.), matériel inox pour laiteries Sassaro (40 sal.), métallerie Daufin (25 sal.) et chaudronnerie Launay (20 sal.); plastiques Sogemap (40 sal.), PRV (20 sal.); confection Cidaris (25 sal.); viandes (Sibcas, 45 sal.); ingénierie AIR-Réseaux (55 sal.), drainage agricole Transterrassement (25 sal.). La ville a un collège public et un privé, un lycée professionnel public, ainsi qu’un centre commercial Leclerc (120 sal.) et Intermarché (25 sal.); négoce de crèmerie Délices de l’Ouest (60 sal.), La Poste (40 sal.); autocars Keolis (25 sal.), clinique du Château de Mornay (40 sal.). Elle est le siège de la communauté Aunis Sud (27 communes, 30 100 hab., 46 350 ha). Surgères a eu environ 3 500 hab. de 1850 à 1950, puis est montée à plus de 6 000 en 1975 et reste sur ce palier depuis; elle a gagné 490 hab. depuis 1999. Le nouveau canton de Surgères a 21 communes et 27 900 hab. Surgères eut sa belle Hélène. Surgères reste célèbre dans la littérature grâce au fameux sonnet de Ronsard sur le thème «vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain…» dédié à Hélène de Fonsèque (1546-1618), née à Surgères, figure en vue de la cour royale, où elle faisait partie des filles d’honneur de Catherine de Médicis. Ronsard, alors quinquagénaire, fit d’ailleurs tout un recueil de Sonnets pour Hélène (1578). Le collège public de la ville se nomme en son honneur Hélène de Fonsèque, bien que cette «belle Hélène», belle au moins aux yeux du poète, n’eût guère que ses refus comme titre de gloire, et le talent de Ronsard pour en perpétuer le souvenir; et la radio locale, comme la galerie d’art, se nomment aussi Hélène. |