Vierzon

(26 440 Vierzonnais dont 700 à part, 7 450 ha dont 2 309 de bois) est une sous-préfecture du Cher à 33 km au NO de Bourges, au confluent du Cher et de l’Yèvre. La ville a pris son essor à partir de forges lancées par le comte d’Artois en 1779, mais toutes les industries du 19e avaient disparu dans les années 1950, quand l’expansion industrielle est allée au-devant de la main-d’œuvre disponible. L’échec de certaines entreprises (machines agricoles Case, accumulateurs Fulmen, confection) a conduit à une troisième phase de développement, récente, mais qui n’a pas réglé tous les problèmes d’emploi. Ces strates successives ont contribué à la division de la ville en quatre pôles, qui formaient des communes distinctes: le centre-ville (Vierzon), Vierzon-Forges, Vierzon-Village, Vierzon-Bourgneuf. Elles ont été réunies en une seule entité en 1937.

Vierzon a eu 5 000 hab. en 1837, 10 000 en 1882, mais n’avait encore que 10 000 hab. en 1936 dans la mesure où elle se limitait à son centre; la fusion l’a fait passer à 25 000 hab. La ville s’est encore développée ensuite, atteignant les 30 000 hab. en 1960 et culminant à 37 500 en 1975; mais elle a perdu de nombreux habitants depuis, dont 4 300 depuis 1999.

Elle a un centre hospitalier public (220 lits médicaux, 480 en tout), une clinique (la Gaillardière, 30 sal.), deux collèges publics et un collège privé, deux lycées publics, deux lycées professionnels publics, un lycée professionnel privé, deux instituts médico-éducatifs, maison de retraite Korian (65 sal.).

L’agglomération a conservé quelques restes de remparts et un beffroi du 12e; l’hôtel de ville est dans une ancienne abbaye des 17-18e; on a protégé et rénové des halles de fonderies de 1923. L’urbanisme est marqué par l’effort d’aménagement et d’équipement de municipalités sociales: jardin paysager de l’Abbaye, «arts déco» de 1922 et auditorium de 1935 par H. Karcher, tous deux classés; musées de Vierzon et des Fours banaux (histoire locale); ville fleurie (trois fleurs). La Maison du pays de Vierzon, ouverte en 2004, a reçu 37 000 visiteurs en 2005. Deux zones urbaines sensibles ont été reconnues: le Clos du Roi à l’est et, moins étendu, le groupe Henri Sellier au nord-est.

La base industrielle est diversifiée, mais la plupart des gros établissements ont réduit leurs effectifs. L'essentiel est fourni par l’usine de caoutchoucs Paulstra (groupe Hutchinson, 220 sal.), les roulements à aiguilles Koyo Bearings ex- Timken (japonais Jtekt, 180 sal.), le matériel hydraulique Parker Hannifin (200 sal.), les charbons actifs Jacobi (50 sal.), les textiles Honeywell Fall (100 sal.), les appareils d’éclairage Signall (Apia, 1 00 sal.) S’y ajoutent les constructions métalliques Retotub (40 sal.), les ateliers de mécanique Calbracier (40 sal.).

Vierzon accueille un centre Leclerc (140 sal.), des magasins Carrefour Market (20 et 20 sal.), Intermarché (50 sal.), Grand Frais (35 sal.), et Bricomarché 30 sal.); La Poste (70 sal.); informatique Ledger (50 sal.); gestion comptable Cogep (30 sal.); traitement des eaux Eau et Ozone (Veolia, 35 sal.), travaux publics Millet (35 sal.).

La commune inclut au nord une bonne partie de la forêt domaniale de Vierzon et le golf de la Picardière. La voie ferrée Paris-Toulouse y emprunte le tunnel de l'Alouette et longe le château de Fay. Le finage déborde au sud du Cher; hameaux des Allœuf à l'ouest, faubourgs de la Genette, Bourgneuf et Labras au centre, avec la patte d'oie des D918, D2020 et D27; grand lotissement de Chaillot à l'est, et camping au bord du Cher; mais l’aérodrome est dans la commune de Méreau. L'A20 traverse le finage à l'ouest de la ville et y a un échangeur (n°6), et au nord dispose d'un échangeur complexe (n°5) avec péage au croisement de l'A71. L'A71 a un autre échangeur (n°6) au SE de la commune, avec la D076 vers Bourges (péage). Le Sentier de la Salamandre, dans la forêt domaniale, est proposé à la promenade mais protégé comme espace naturel sensible.

La municipalité a eu généralement une majorité de gauche, souvent dirigée par des élus communistes. L’unité urbaine Insee est donnée pour 29 600 hab. (3 communes avec Méreau et Saint-Hilaire-de-Court), l’aire urbaine pour 35 000 seulement (11 communes).

La communauté de communes Vierzon-Sologne-Berry réunit 16 communes et 38 360 hab. (550 820 ha). Deux nouveaux cantons ont le nom de Vierzon; l'un ne comprend qu'une partie de la commune-centre (15 900 hab.); l'autre associe à la partie sud de la commune-centre les neuf communes de l'ancien canton de Graçay à l'ouest (19 900 hab.). L’arrondissement a 69 400 hab., 43 communes, 176 739 ha.