(10 200 Usselois, 5 037 ha dont 1 296 de bois) est une sous-préfecture de la Corrèze, 61 km au NE de Tulle. La ville, située à 633 m sur le bas plateau qui domine la vallée encaissée de la Diège, est le chef-lieu de la Haute-Corrèze et de la partie orientale du département. Elle est située dans le grand couloir de circulation vers Clermont-Ferrand et bénéficie donc de la N89 et de la nouvelle autoroute A89, de la voie ferrée. Elle fut précédée par un oppidum, et fut le chef-lieu d’une sénéchaussée, et de la seigneurie des Ventadour. D’abord petite ville de montagne traitant les bois et les peaux, elle bénéficia à partir des années 1930 de l’action d’élus influents, habiles à dégager des aides publiques, tel Henri Queuille, dont Jacques Chirac sut prendre la suite en 1967. C’est ainsi qu’elle reçut une fonderie orientée vers les pièces pour moteurs d’avion en 1938, au titre de l’abri stratégique qu’elle était censée offrir; puis des firmes du bois et de métallerie ont suivi. Ussel est classée «cité de caractère». La vieille ville se cantonne dans une ceinture de boulevards sur l’ancienne enceinte, et comme beaucoup d’autres était divisée entre le quartier ecclésiastique au sud, avec l’église et la place d’Alsace-Lorraine, et le quartier civil au nord, autour de l’hôtel renaissance des Ventadour et de la place de la République, ancien marché aux blés. Ce noyau a été largement débordé, à l’ouest autour de la large place Voltaire où trône une aigle romaine, et de l’hôtel Bonnot de Bay; au sud-est où se dresse la mairie; puis au nord-est en direction de la gare. La ville a un lycée général et un lycée professionnel publics, un collège public, un collège et lycée privés, un centre hospitalier (145 lits), un centre d’aide par le travail et un institut médico-éducatif; musée du pays d’Ussel. La fonderie d’aluminium de 1938, à l’origine au groupe Montupet, fut reprise et modernisée en 1986 par Pechiney sous le nom de SFU (Société des fonderies d’Ussel) et employa jusqu’à 700 personnes. Elle reste la première usine d’Ussel, mais avec 240 salariés, au groupe canadien Alcan (à présent intégré à Rio Tinto). Aux pièces pour avions, elle ajoute des fabrications pour l’armée (chars), les trains, les pylônes, etc. Les firmes Polyrey (à International Paper) et Panneaux de Corrèze ex-Isoroy (passée par l’allemand Glunz puis le portugais Sonae) ont chacune une fabrique de panneaux de bois (110 et 100 sal.), auxquelles s’ajoute la menuiserie Jeld-Wen, ex-France-Portes, ex-Bruynzeel (110 sal., états-unien). Dans les établissements de moindre taille se signalent une cartonnerie Chesapeake Pharmaceutical ex-Field Boxmore (75 sal.), les médicaments Pierre Fabre (65 sal.), les viandes Loste (Le Mont de la Coste, 25 sal.); menuiserie Gouny (45 sal.), maçonnerie Bredèche (45 sal.), plomberie Magrit (45 sal.), peinture Viallant Loge (20 sal.), lignes électriques Forclum (Eiffage, 25 sal.) et MCR (25 sal.), nettoyage U Net (30 sal.); négoce de matériaux Puybaret (45 sal.); services personnels Latitude (Evsad, 35 sal.). La Soffimat a installé à Ussel une centrale thermique au bois, d’une puissance de 20 MW. France-Télécom affiche 30 sal., la SNCF 25, EDF 40 et ERDF 20; travail temporaire Adecco (65 sal.). Un hypermarché Leclerc (190 sal.), un Intermarché (40 sal.), Les Briconautes (20 sal.) représentent la grande distribution; négoce de matériel agricole Sudour (20 sal.), transports par cars Monéger (25 sal.). Une nouvelle zone d’activités intercommunale Syma A89 a été créée, associée à l’autoroute. Ussel s’est agrandie en intégrant en 1972 la commune de Saint-Déséry à l’est, en 1976 celle de La Tourette au nord, chacune ayant alors environ 120 hab. Le finage, traversé par la Diège du nord au sud, inclut à l’ouest l’étang de Ponty (21 ha), bien aménagé pour les loisirs, avec camping; au SO la zone d’activités de l’Empereur près de l’échangeur A89-D1089; au nord, château de la Mothe (14e au 19e). La population communale était aux alentours de 5 000 hab. à la fin du 19e siècle; elle est montée progressivement à 7 000 en 1954, 11 800 en 1975, et diminue légèrement depuis; elle s’est abaissée de 1 120 hab. depuis 1999. L’Insee limite l’unité urbaine à la commune, l’aire urbaine à 13 900 hab. Le nouveau canton d’Ussel a 12 900 hab. 11 communes. L’arrondissement a 42 100 hab., 80 communes. Ussel est le siège de la communauté de la Haute-Corrèze Communauté (71 communes, 33 700 hab.). |