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groupement intercommunal de Corrèze, au NO, siégeant à Treignac; 19 communes, 5 100 hab., 50 800 ha. Millesources est une invention récente et fantaisiste, selon une étymologie supposée mais improbable de Millevaches.

Treignac (1 420 Treignacois, 3 673 ha dont 1 602 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Corrèze, 40 km au nord de la préfecture. Le village est à 485 m sur le plateau, juste au sud de la Vézère encaissée, à la sortie méridionale du plateau de Millevaches. Le premier site fut sur la rive droite, où se trouve la ville basse. Une ville haute fortifiée fut ensuite établie sur le petit promontoire de méandre de rive gauche; elle conserve une tour et une porte, de vieilles rues, des maisons bourgeoises et l’hôtel de ville, une belle halle; un vieux pont traverse la Vézère; quelques commerces et ateliers, un Intermarché (25 sal.), transports par cars CFTA (20 sal.); fabrique de radiateurs Vergne (20 sal.).

Treignac eut un collège réputé, qui forma des notables. Marc Sangnier, le fondateur du Sillon, y naquit en 1873. Elle a un collège public et une maison de retraite, une maison d’enfants de la Fondation Claude Pompidou, une petite filature et une chaudronnerie; festival de jazz en été. L’ensemble est considéré parmi les «plus belles villes de France» et les «petites cités de caractère»; deux hôtels, un camping de 130 places, 48 résidences secondaires (38% des logements).

En amont, dans la commune, a été construit en 1951 le barrage-voûte de Treignac sur la Vézère, haut de 22 m et long de 150 m; il retient le lac des Bariousses, qui occupe 101 ha et contient 7,5 Mm³ d’eau; base nautique. La centrale électrique est en aval, à la limite ouest de la commune, alimentée par une conduite souterraine de 5 km, sous le hameau de Chingeat, où se tient une colonie de vacances. Le finage s’étend des deux côtés de la Vézère, vers le NO et l’est, où il monte sur le versant boisé du haut plateau de Millevaches à 767 m au-dessus d’Ussange. La commune a eu 3 000 hab. en 1886 et en avait encore plus de 2 000 en 1954; sa population a diminué de 80 hab. après 1999.

Soudaine-Lavinadière (190 Vinadièrois , 2 186 ha dont 621 de bois) est un tout petit village à 8 km ONO de Treignac, au bord de la Soudaine à 400 m. Le finage atteint au sud le cours de la Vézère, qui y reçoit la Soudaine sous le hameau du Châtenet.

Chamberet (1 380 Chambertois, 6 985 ha dont 2 738 de bois), 10 km au NO de Treignac à 450 m, est un village-centre assez bien équipé, qui a eu plus de 3 400 hab. de 1 896 à 1906 et qui fut le berceau de la firme limousine de salaisons Madrange en 1924. La société Parfum et Logistique y fabrique des cosmétiques mais est passée de 40 à 13 salariés; Maison de l’arbre et arboretum; superbe châsse émaillée du 12^e s. dans l’église. Chamberet a un hôtel, deux campings au bord d’un petit étang avec piscine, 320 résidences secondaires (32% du parc), une maison de retraite. Au sud, haras national à la Valade; château de Lafarge à l’ouest; au nord aux Trois Ponts, arboretum, étang et parcours sportif. La commune a gagné 50 hab. depuis 1999. Le vaste finage est limitrophe de la Haute-Vienne au NO, la haute vallée de la Combade fixant la limite. Le relief monte au nord sur le plateau de Millevaches, jusqu’à 729 m sur la grosse butte du Mont-Cé; village vacance aux Rochers de Scœux (ou Ceux). Au nord-est, le rebord du plateau dessine un grand cirque au fond duquel se niche le hameau de Trassoudaine, juste au nord du cours de la Soudaine, qui tourne ensuite vers le sud et passe à l’est du bourg.

L’Église-aux-Bois (56 hab., 1 620 ha dont 635 de bois), 19 km au nord de Treignac, est une petite commune sans village, où le rebord du plateau de Millevaches monte à 753 m aux Puys Périgeas. Au NE, le finage est traversé par la D940 et la voie ferrée de Meymac à Limoges, qui date de 1883; elles se faufilent dans la vallée encaissée de la Celle, devenant la Rosière en aval, qui coule vers le NO et atteint la Vienne à Eymoutiers (Haute-Vienne).

Lacelle (140 Lacellois, 2 058 ha dont 927 de bois), à 16 km NNE de Treignac à 672 m, est dans la vallée de la Celle et appartient donc au bassin de la Loire; D940, arrêt sur la voie ferrée Meymac-Eymoutiers, camping; menhir (la Borne) et étang de Goursolles sur la Celle au SE. Le finage a un dessin contourné, incluant au SO le hameau de Pérols. La population diminue toujours (670 hab. en 1881, 290 en 1975).

Plus éloignée au NE et limitrophe de la Haute-Vienne, Tarnac (340 Tarnacois, 6 746 ha dont 2 419 de bois), est un village classé, à 700 m, 28 km au NE de Treignac, 12 km au nord de Bugeat, dans une petite cuvette drainée par la Vienne, dont le cours traverse tout le finage; château du 17^e s., ruines d’un château féodal au Puy Murat à l’ouest (site archéologique); camping. Le relief atteint 825 m au NE au Puy de Broussas, 876 m au SE au Puy Aubert, où le hameau de Chabennes se tient à 820 m dans une ambiance de tourbières et étangs. Une queue vers le sud atteint la vallée de la Vézère au-dessus du confluent de la Petite Vézère. Le village a eu un temps de célébrité: le «groupe de Tarnac», une petite communauté libertaire installée en 2003 dans la ferme le Goutailloux au sud du village, et qui avait repris l’épicerie de Tarnac, fut soupçonné de terrorisme en 2008 avant d’être disculpé en 2018, avec des attendus sévères pour ses accusateurs.

Toy-Viam (37 hab., 993 ha dont 861 de bois), 23 km au NE de Treignac à 680 m, la commune la moins peuplée du département, est enserrée dans le finage de Tarnac au sud-ouest. Toy est le nom du haut relief qui domine le petit village à 850 m et a pu avoir le simple sens de «hauteur»; Viam est supposé venir d’un patronyme gaulois mais a pu avoir simplement le sens de «voie», une petite route (actuelle D160) passant au pied du relief entre Tarnac et Bugeat.

Viam (100 Viamois, 2 999 ha dont 1 057 de bois), 16 km NE de Treignac sur la Vézère, à 696 m, voisine de Bugeat, bénéficie du lac de Monceaux-la Virolle, dont le barrage, édifié sur la rivière de 1940 à 1946 et de 32 m de haut; le lac a 171 ha et contient 20 Mm³; il est doté d’une base nautique au village, qui est à son extrémité nord, avec un camping. La voie ferrée de Meymac à Eymoutiers traverse le finage au nord.

Saint-Hilaire-les-Courbes (150 Saint-Hilairois, 3 636 ha dont 1 651 de bois), 12 km NNE de Treignac à 680 m, est aux sources de la Soudaine, qui alimente le Petit Étang et l’étang de Saint-Hilaire (32 ha), puis passe au pied des hauts reliefs septentrionaux. Au sud, le lac des Bariousses est partagé avec Treignac, où sont ses équipements de loisirs; à l’est, le finage va jusqu’au barrage de Monceaux et au lac de Viam, mais son rivage y est vide. La D940 traverse le finage en son milieu, mais la commune n’a pas de village.

Lestards (100 Lestarois, 1 852 ha dont 760 de bois) est une commune au finage très étiré du nord au sud; son village est tout au sud, à 9 km ESE de Treignac, à 803 m; église inscrite du 13^e s. Au SE, table d’orientation et halte au col de Lestards (845 m) sur la D16. Au centre, le hameau de Nespoux est sur le haut plateau à 800 m; au nord, le finage atteint les gorges de la Vézère en aval du barrage de Monceaux, dont la centrale électrique est à l’extrémité nord du lac des Bariousses, alimentée par une conduite souterraine de 3 km à partir du barrage; trou du Gour Noir aux abords, cascade ou saut de la Virolle en amont dans les gorges, forêt domaniale de Viam-Lestards au NE, esquisse d’un site gallo-romain au hameau de Coissac.

Gourdon-Murat (110 Gourdonnais, 1 581 ha dont 383 de bois), 11 km ENE de Treignac, associe le village de Gourdon au nord, à 720 m, sur la D32 et dans une petite plaine encadrée par des hauteurs atteignant 860 m, le maigre hameau de Murat au sud-ouest et le hameau du Bourg au SE.

Bonnefond (120 hab., 4 506 ha dont 2 297 de bois), 23 km à l’est de Treignac, 9 km SSE de Bugeat à 810 m, est le haut lieu du ski de fond, dont un centre équipé a été aménagé à Chadebec (900 m), à l’est du village; menhir du Pilard un peu au sud. La forêt domaniale de Larfeuil est dans la commune, ainsi que la source de la Corrèze; hameau de la Nouaille au nord. De nombreux points du plateau dépassent 900 m.

Grandsaigne (51 Grandsaignois, 1 992 ha dont 926 de bois), 16 km ESE de Treignac, a son petit village à 570 m dans l’étroite vallée de la Corrèze de Pradines, dont les sources sont à Gourdon et à Bonnefond, et qui rejoint la Corrèze proprement dite à la pointe sud du finage de Grandsaigne. Le relief est accidenté, ses sommets atteignent 850 m.

Pradines (100 Pradinois, 1 959 ha dont 891 de bois), 13 km ESE de Treignac, se tient sur une croupe au-dessus de la Corrèze de Pradines, à 680 m, et se double un peu au sud du hameau de Peyrat (700 m). Un hameau de Pradines Vieille est tout au nord. Au sud-ouest, le site archéologique gallo-romain des Jaillants est sous le col des Géants (824 m sur la D32).

Veix (70 Véiens, 2 214 ha dont 1 333 de bois), 6 km au SE de Treignac à 550 m, est dans un tout petit bassin au cœur des Monédières. Au sud, le finage englobe la grosse butte du Puy de la Monédière, qui monte à 922 m (antenne, table d’orientation, vol libre); camping à l’est au hameau de Cors. Le ruisseau des Monédières rejoint la Vézère à Treignac au NO, sous le nom de ruisseau d’Alembre.

Madranges (200 Madrangeois, 1 288 ha dont 403 de bois), 10 km au sud de Treignac, éparpille ses maisons vers 580 m sur un bas plateau. La pointe NE du finage touche aux Monédières.

Affieux (370 Affieucois, 3 019 ha dont 1 068 de bois) est à 4 km SO de Treignac, à 525 m sur la route d’Uzerche (D3); la D940 traverse la partie orientale du finage. La Vézère fixe la limite occidentale. Le village a un vieux château (en partie du 11^e s.); au SO, château de Maury (19^e).

Peyrissac (130 Peyrissacois, 589 ha), 11 km OSO de Treignac, est juste au-dessus de la rive droite de la Vézère, à 360 m; camping et base nautique sur la rivière. Le barrage de Peyrissac sur la Vézère est juste en amont; son plan d’eau, long de 3 km, est partagé avec Affieux et Soudaine-Lavinadière.

Rilhac-Treignac (120 hab., 942 ha dont 242 de bois), 13 km à l’ouest de Treignac, est à 460 m sur la D3.