(5 720 Châtillonnais, 3 315 ha dont 302 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Côte-d’Or, 31 km au NE de Montbard. Châtillon s’est établie près de la belle résurgence de la Douix (600 l/s), qui sort au pied d’une muraille calcaire et relève d’un coup le débit d’une haute Seine jusque-là un peu maigre. La ville est ainsi dans la dépression monoclinale de l’Oxfordien, la Vallée, face à la percée que fait la Seine dans la côte du Portlandien (rauracien), et au milieu de laquelle s’isole la butte résiduelle du mont Lassois. Cette situation fait de Châtillon depuis longtemps un carrefour local. La découverte du vase de Vix dans la vallée de la Seine au pied du mont Lassois témoigne sans doute de l’ancienneté des portages et des trafics par la haute Seine; ce vase, une urne de 206 kg et 164 cm de haut, datée du 6e s. av. JC et qui semble être venue d’Orient, est conservé au musée local d’archéologie. Châtillon est un bourg de services à rayonnement relativement étendu, avec collège public, deux lycées publics, un collège-lycée privé, un lycée agricole au SE (la Barotte) et un centre hospitalier public de 147 lits, plus une clinique de 12 lits; centre d’aide par le travail, institut médico-éducatif. La ville est née de la réunion d’une cité épiscopale (de l’évêque de Langres) et d’un domaine seigneurial (Chaumont, aux ducs de Bourgogne), flanqués d’une abbaye d’augustins au 12e s., et de remparts, dont il reste des témoins; maisons anciennes, églises classées Saint-Vorles (surtout 17e s., où se tiennent des «semaines médiévales») et Saint-Nicolas (12e s.), musée d’archéologie (23 000 visiteurs/an), musée Marmont (souvenirs du général). Le bourg se veut «station verte» et dispose d’un aérodrome de loisirs (code LFQH) juste au sud, avec une piste gazonnée de 950 m et un aéroclub. Châtillon a une fabrique de capsules et bouchons métalliques (Crown-Metalbox, 210 sal., firme états-unienne), une fabrique de panneaux de bois (Brugère, 70 sal.), un atelier de plasturgie (Compreforme, 25 sal.); magasins Auchan (80 sal.) et Intermarché (55 sal.), foresterie Herbomez (35 sal.), carrières aux environs. La population de la commune a crû entre 1954 (4 600 hab.) et 1982 (7 600) mais a chuté depuis, perdant encore plus de 1 000 hab. après 1999 (6 790 hab.). En pays de faible peuplement, le bourg est à la tête de la plus ample communauté de communes de Bourgogne, mais non la plus peuplée, celle du Pays Châtillonnais (107 communes, 20 200 hab.). Le nouveau canton de Châtillon-sur-Seine a 107 communes et 20 000 hab. La Forêt domaniale de Châtillon est au sud-est sur le bas plateau, étendue sur 8 875 ha, principalement dans la commune de Villiers-le-Duc. Elle fait partie du nouveau Parc national des Forêts. La commune de Châtillon n’en a qu’une petite fraction (170 ha) |