Is-sur-Tille

(4 460 Issois, 2 253 ha dont 766 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Côte-d’Or, 22 km au NNE de Dijon. C’est un curieux lieu d’approximations géographiques: Is est au bord non de la Tille mais de l’Ignon, à sa sortie du plateau bourguignon — la Tille, dont l’Ignon est un affluent, borde la commune au nord, à 3 km du bourg. La ville est connue comme carrefour ferroviaire, mais la gare est dans la commune voisine de Marcilly, laquelle est nommée sur-Tille mais est aussi sur l’Ignon. Enfin c’est Ià qu’est domicilié le courrier du centre nucléaire de Valduc, lequel se trouve dans une autre commune, et même une autre intercommunalité.

Néanmoins Is-sur-Tille existe bien. La ville a été un centre protestant, actif au 17e dans l’industrie textile et la tannerie, en partie ruiné par la réforme de l’édit de Nantes en 1685. Le carrefour ferroviaire lui a profité, et les troupes américaines y avaient établi en 1917 un immense camp de ravitaillement; mais la gare n’a plus beaucoup d’activité depuis 1945. Les principaux employeurs sont la deuxième usine de SEB, qui occupe 200 personnes et produit surtout des friteuses, dont la majorité sont exportées, et les transports Cordier (390 sal.). L’italien Corrugati a installé en 2005 une fabrique de fourreaux et tubes plastiques souples (System Group, 50 sal.); Intermarché (60 sal.).

La ville a un hôpital local (26 lits), un collège public. On apprécie à Is-sur-Tille un mail ombragé, quelques hôtels bourgeois; un train touristique dit des Lavières fonctionne en été. Que son nom n’ait que deux lettres a fait d’Is un lieu commun des mots croisés, ce qui a donné l’idée d’un festival annuel, actif depuis 1990, mais partagé depuis 1996 en rotation trisannuelle avec les deux célèbres «sœurs» que sont Ay et Eu — il y manque au moins Gy et By, pourtant proches en Haute-Saône et dans le Doubs, et Bû en Eure-et-Loir, Fa dans l’Aude, Ur et Py dans les Pyrénées-Orientales, Oô en Haute-Garonne, Uz dans les Hautes-Pyrénées, Oz en Isère, Ri dans l’Orne et Ry en Seine-Maririme, Sy en Ardennes, Us en Val-d’Oise, il est vrai moins connues. La population de la commune a crû de 1962 (2 600 hab.) à 1982 (4 200) mais diminue depuis. Is-sur-Tille est le siège de la communauté de communes des vallées de la Tille et Ignon, qui rassemble 23 communes et 13 500 hab.

Le nouveau canton d’Is-sur-Tille a 50 communes et 19 900 hab.