(5 550 Sostraniens, 3 707 ha dont 401 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de la Creuse dans l’arrondissement de Guéret, 34 km à l’ouest de la préfecture, siège de la communauté du pays Sostranien. La ville, située sur la ligne de partage des eaux entre Vienne et Creuse, aux sources de la Sédelle qui coule vers le NNE et rejoint la Creuse à Crozant, est dans le faisceau de circulation de Limoges à Paris. Elle y a été précédée, 3 km à l’est, par la gallo-romaine Bretum, qui a livré quelques témoignages et son nom au hameau de Bridiers, chef-lieu de vicomté au 13e s., dont l’ancien château a laissé un donjon du 13e s., peut-être un peu trop lisse après sa restauration. Le nom actuel vient d’un sanctuaire souterrain, devenu la crypte de l’église. La Souterraine, «cité médiévale de caractère», a conservé deux portes de ville, celle du Puycharraud et la massive tour-porte Saint-Jean (12e s.), une église des 11e-12e s., de vieilles maisons et une lanterne des morts. La ville a une tradition de foires et de marchés, assurant les échanges entre Basse-Marche à l’ouest et Haute-Marche à l’est; mais elle a réussi à s’industrialiser à partir de 1959 grâce à une politique coordonnée et à sa position sur la voie ferrée Paris-Toulouse et non loin de la N20, à présent doublée par l’A20 dont l’échangeur est à 9 km à l’OSO de la ville, au croisement de la N145 à quatre voies. La principale usine est celle de GMS, ex-Wagon Automotive ex-Socomec, qui fabrique des pièces métalliques pour automobiles (260 sal.); la Somac (45 sal.) fait de l’outillage de presses et de la mécanique; menuiserie métallique Naudon-Mathé (40 sal.), chaudronnerie Laser (25 sal.); traitement de données Gamac (20 sal.); installations électriques Parbaud (20 sal.). L’entreprise de transports de la maison Picoty et sa filiale AEM (Auto-Express Moderne) ont ajouté à la distribution de produits pétroliers initiale le stockage, les transports frigorifiques et la distribution d’électroménager; l’ensemble, dont le centre logistique, emploie 200 personnes. Dans le secteur tertiaire figurent notamment un hypermarché Leclerc (110 sal.), Carrefour (55 sal.), Bricomarché (20 sal.), négoce de matériel agricole Laville (25 sal.) et Ricard (20 sal.), voyages Thuret (55 sal.) et Europe Voyages (50 sal.), ambulances Pierre (20 sal.), La Poste (50 sal.). La Souterraine a un hôpital-maison de retraite, un collège et un lycée publics; l’Office international de l’eau travaille en liaison avec l’IUT du Limousin, et une Maison de l’emploi et de la formation est associée à l’université de Limoges; institut médico-éducatif la Roseraie, maison des jeunes et de la culture et école nationale de musique. Le finage inclut au NO le hameau de la Bussière-Madeleine, proche des sources de la Benaize, et à l’est celui de Bridiers. La population communale était de 2 700 hab. au début du 19e s., 4 600 à la fin; elle est descendue à 4 100 en 1936 et a augmenté ensuite jusqu’en 1982 (5 700 hab.); elle est restée presque inchangée depuis 1999. Le nouveau canton de La Souterraine a 7 communes et 9 700 hab. |